Ouais, j’attendais rien du tout de ce « Avengers Arena », mais j’ai bien aimé ce premier épisode. Plutôt doué ce Hopeless, malgré un patronyme qui n’annonce rien de bon…
Le concept me semblait foireux honnêtement, dans le cadre du super-héros mainstream tout du moins. Un jeu de massacre à la « Battle Royale » (d’ailleurs, le livre que cite Arcade dans l’épisode du mois, c’est bien « Hunger Games », non ? J’ai entendu dire que le concept était repompé sur celui de « Battle Royale » justement), sur le papier pourquoi pas, mais encore faut-il avoir les burnes d’aller au bout du concept, et d’être suffisamment inspiré pour que l’exercice soit intéressant (parce qu’on peut facilement tomber dans la mécanique répétitive).
Ce premier numéro semble indiquer que la note d’intention sera tenue, et à ma grande surprise je me trouve déjà curieux de la suite des évènements, Hopeless semblant de plus avoir quelques ambitions narratives en bouleversant la chronologie…
Certes, on ne reconnaît pas vraiment le Arcade version Claremont (sorte de décalque du Joker), mais bon, c’est pas comme si le perso avait été tellement usité à bon escient ces dernières années et que ça en devienne gênant, hein (faudra quand même nous expliquer ces nouvelles capacités…). En plus, Arcade version Walker me rappelle le « Shade the Changing Man » de Bachalo et donc des souvenirs merveilleux.
Cerise sur le gâteau, Hopeless semble prendre un recul salutaire sur tout ça par le biais d’une tonalité volontiers ironique / méta (les considérations sur le choix des protagonistes), ça casse un peu le côté bêtement bourrin du jeu de massacre.
J’ai surkiffé grave comme disent les jeunes le premier épisode des « Uncanny Avengers » de ce diable de Remender, dont l’état de surforme se perpétue inexplicablement. Quel scénariste ! On sent il me semble d’ailleurs qu’il a conscience que ce titre a le potentiel de le faire passer à une dimension supérieure : le concept de base est excellent je trouve. A travers le soin tout particulier accordé aux dialogues, Remender pointe une ambition thématique nouvelle, le texte est très riche je trouve (rien que la première page et le monologue de Crâne Rouge…). Et y’a encore une fois 12000 idées à la minute, il est vraiment très impressionnant pour ça. Quand à son art du cliffhanger qui claque, il me semble que la dernière page du numéro en est la plus flagrante illustration, non ? Sans compter le côté « désacralisation d’icônes » assez propre à l’auteur (cf. Frankencastle), c’est vraiment très fort.
Et finalement, même si ses grands jours semblent derrière lui, Cassaday m’a quand même agréablement surpris, c’est pas la bérézina que j’appréhendais.
J’ai pas encore lu « A+X », qui est un team-up si j’ai bien compris, parce que l’inflation de ce genre de titres commence à me gonfler sévère (même si on pourra m’objecter que « Uncanny Avengers » revisite un peu ce concept à sa façon, mais que voulez-vous, à Remender on ne résiste pas…).