Grasse glisse en passant en dernière page du mag’ que Panini réfléchit à revenir au rythme mensuel pour cette parution. Nonobstant la question des ventes (cruciale), c’est une bonne idée. Il me semble que « Uncanny Avengers » de Remender souffre d’une lecture aussi espacée dans le temps… « Avengers Arena » aussi, dans une moindre mesure.
Remender va se faire taper sur les doigts ; en une saga (très longue, certes), il use et abuse des réalités alternatives, massacrent ses persos, manie la violence, insiste sur le côté sombre des héros, bref pour un peu on dirait presque un vade-mecum des travers des comics contemporains. Et pourtant… Avec Remender, j’adhère, bizarrement. Au-delà de ses ruses de sioux un peu « chocs », c’est vraiment l’écriture du scénariste qui fait mouche.
C’est tendu, bien foutu (les oppositions entre les persos fonctionnent et sont raccord avec leur nature), assez old-school malgré les éléments énumérés plus haut et incroyablement électrisant. Les héros n’ont jamais autant semblés « à terre »…
Le premier épisode est un des plus intenses qu’il m’ait été donné de lire depuis longtemps (même si on se doute que…). Quant au deuxième (qui fait la part belle à Janet, et offre une chouette scène un brin dérangeante entre elle et Sentry), quel final : on se croirait revenu au temps du « Thor » larger-than-life de DeFalco, par exmple.
Le besogneux Steve McNiven est loin de faire l’unanimité, moi son dessin sans m’emporter ne me pique pas les yeux non plus.
La cerise sur le gâteau, ce sont les deux premières pages du premier épisode, du biscuit pour les fans des années 90. Quel coquinou ce Remender.
Hâte de lire la suite !!
Pas mal du tout, ce premier arc des « Mighty Avengers ». Tout sauf révolutionnaire, pas forcément très bien dessiné, mais des idées sympas par paquets de douze, un peu d’exaltation héroïque de bon aloi, et un vilain maousse : ça fait très bien l’affaire, tout ça.
« Avengers Arena » se termine sur un dénouement anti-spectaculaire au possible, sur une note plus que mitigée. Comme beaucoup (et Hopeless lui-même, à l’en croire !!), je trouvais le postulat de départ très con. Finalement les premiers épisodes m’avaient bien plu et engagé pour la suite. Mais le système des flashes-back explicatifs des motivations du présent a fini par paraître redondant, et dans ces derniers chapitres, certaines réaction ou choix des personnages ne m’ont plus semblé si ancrés dans une logique construite par le scénariste, mais un peu lancés au petit bonheur la chance. Déception, même si Hopeless n’est quand même pas un manchot…