UNCANNY X-MEN #1-22 (collectif)

C’était pour le « bun » de ta phrase d’avant. :stuck_out_tongue:

J’avais bien compris.

Rétrospectivement, si l’on écarte les classiques « gros nez » que je lisais gamin (Tintin, Astérix et Lucky Luke, ainsi que Sammy et les Tuniques Bleues, ai-je l’impression), je crois que je suis tombé dans la marmite franco-belge un peu tardivement (vers quinze ans) mais grâce à des gens qui proposaient des choses un peu américaines (pour faire court et presque caricatural). Genre, j’ai découvert XIII au troisième album, je crois, et je trouvais que ça faisait un peu comics, quoi. Pareil pour Thorgal. Et surtout Aquablue. On sait le goût d’Olivier Vatine pour les comics, mais il est clair, à regarder le parcours de Vance, qu’il avait lu au moins les classiques du strip.
Et puis, j’ai donc commencé à fréquenter les librairies spécialisées BD de la fin des années 1980 à une époque où les comics accédaient à ce réseau (via les trucs de Bharusha chez Glénat, mais aussi Aedena ou Zenda…). C’était la confirmation de ce que je pressentais depuis des années, à savoir qu’il n’y avait aucune différence profonde entre la BD américaine et la BD francophone. Mais puisque le marché allait vers la librairie, j’y suis allé aussi, et fatalement, j’ai fini par tomber sur des trucs nouveaux (pour moi en tout cas).
La seconde étape, ça a été ma première période de chômage, dans la deuxième moitié des années 1990. Et là, quand j’avais fait le tour des bureaux administratifs que ma situation m’obligeait à fréquenter, j’arrivais souvent à la bibliothèque municipale où je passais une heure ou deux au chaud. Et comme je n’avais même pas de quoi me payer l’inscription, je bouquinais du franco-belge. J’ai lu Lanfeust ou Vortex à cette période (depuis, quand j’ai eu des sous, je me suis empressé d’acheter Vortex… mais Lanfeust, j’ai pas encore tout…). Ou encore L’Esprit de Warren ou Le Pouvoir des Innocents. Et plein d’autres trucs que je n’ai pas aimés, mais que j’ai découverts à cette occasion.
Et maintenant que j’ai quelques orteils dans la profession, je continue à m’intéresser. Mais le marché a changé, il a intégré l’idée qu’il y a un public pour le patrimoine, et puisque je fais partie de ce public, j’achète beaucoup de gros recueils reprenant des séries traditionnelles.
Sauf que là, ça fait de gros volumes à lire, et ça contribue à augmenter la pile de machins en retard. Le piège !

Jim

Pareil, via mon oncle quand j’avais le même age, et puis ça s’est accentué quand j’ai connu ma femme, que je suis allé sur Panam et que j’ai gagné quelques sous … et quand je suis allé sur SP.

Je vous comprends.
Mais le format et le prix me bloquent.

Moi, c’est surtout le prix. Alors je trouve des solutions. J’achète depuis peu le Mega Spirou, 5,90 EUR pour presque 200 pages, plein de séries à gags d’une planche et deux albums complets. Je découvre des trucs et c’est économique…et il fut un temps où je lisais le Lanfeust Mag

Je me suis rendu compte, à force d’acheter des comics selon des réflexes de drogué (mais je vais mieux, docteur), que le prix est relatif. Relatif à quoi ? Au plaisir, dans mon cas.
Je développe : l’une des raisons pour lesquelles j’ai progressivement laissé tomber la VF, c’est que je me suis rendu compte (pas bien vite d’ailleurs) que dans les mensuels que j’accumulais, je savourais une série, j’appréciais à peu près une autre, et je ne lisais pas les deux dernières (dans le meilleur des cas). Du coup, ouais, c’était moins cher que du franco-belge, mais j’avais pris des habitudes confinant au réflexe qui me faisaient oublier le plaisir. En prenant conscience de cela, le sentiment de payer tout cela trop cher m’est soudain apparu comme évident.

A contrario, pour le franco-belge, je n’ai quasiment pas développé de réflexe de drogué (réflexe encouragé par les univers partagé et la structure de feuilleton, bien entendu). J’ai été plus rapidement en mesure d’arrêter des séries qui ne me procuraient plus de plaisir (XIII ou Thorgal après le départ de Van Hamme, par exemple), là où j’ai éprouvé des difficultés énormes à le faire pour les comics.

Si bien que, en matière de franco-belge, je lisais des titres en fonction des auteurs. Ou du sujet parfois, mais en tout cas pas selon quelque vague principe de collectionnite (pour Astérix, je m’arrête au Grand Fossé et je reprends avec l’équipe actuelle, ne pas avoir les m… les albums intermédiaires ne me dérange nullement). Cette approche a pu me permettre de développer une meilleure connaissance de mes propres goûts. Je sais que j’aime les scénarios de Dorison et Nury, par exemple, et je vais donc chercher leur production en priorité. Et quand ils sortent un truc, je suis assez rapidement attiré.
Rajoutons à cela le fait que ma culture franco-belge demeure encore défaillante, me laissant une énorme marge de manœuvre, une grande latitude de découvertes. Qu’il s’agisse de nouveautés (dès que j’ai vu le pitch de Renaissance, je me suis dit qu’il fallait que j’aille lire ça), de redécouvertes patriomoniales (ce qui me fait penser que je n’ai pas chroniqué la fin de la série Jonathan Cartland… Et puis tiens, j’ai trouvé l’intégrale Cromwell Stone, va donc falloir que je revienne évoquer les deux autres tomes), ou de conseils. Et en matière de « vieilleries », sachant que je commence à savoir ce que j’aime et que j’ai pu découvrir en empruntant certaines séries, je profite de mes passages parisiens pour picorer dans les rayons des bouquinistes. Je laisse tous les mois un chèque chez Aaapoum-Bapoum (celui de la rue Serpente), et si j’ai le temps je fais aussi un détour par chez Gibert, qui a toujours des prix intéressants. Ces boutiques (rajoutons Boulinier, à mi-chemin des deux autres échoppes) permettent de trouver des albums à pas cher (tiens, le deuxième Griffin Dark pour six euros, genre), ce qui limite la casse.

En tant qu’auteur, j’essaie de prendre en soldes de vraies vieilleries (et les albums qui m’intéressent, de les prendre en nouveauté), afin de ne pas priver les créateurs de leurs droits d’auteur (ou alors je ne les aime pas, gnark gnark, et je prends d’occaz). Mais je dois avouer que j’ai récemment entrepris de regarder avec attention ma bibliothèque et de noter les trucs qui me manquent. Parce que j’en ai marre d’être devant un rayon de libraire et de ne jamais me souvenir des albums que je cherche.
Bon, c’est un peu la même chanson pour les comics, hein : c’est pour ça que j’ai une liste de recherche longue comme le bras.
Ah zut, je suis toujours aussi drogué, c’est ça, docteur ?

Jim

C’est pas faux. :wink:

The coming of…X-Man?

Uncanny X-Men #6
Written by
Ed Brisson, Matt Rosenberg, Kelly Thompson
Art by Yildiray Cinar
Cover by Elizabeth Torque

Source : www.adventuresinpoortaste.com

Au #5, nous sommes donc à la moitié de la saga Disassembled, et ce qui est raconté me semble toujours tellement éloigné de ce titre. L’ensemble se lit sans difficulté, sans déplaisir, mais sans passion non plus ; ça se lit, tout simplement, mais ça se lit vite, et ça s’oublie encore plus vite.
Thompson, Rosenberg et Brisson tentent de donner du caractère aux personnages, mais ça ne fonctionne pas. Ils essayent aussi de créer une division entre jeunes et vieux, mais ça ne fonctionne pas. Ils tentent d’opposer aussi ces deux camps à celui de X-Man, mais c’est tellement mal fait, soudain, brutal et hors de propos que ça ne fonctionne pas.
Rien ne fonctionne, en fait. Hormis R.B. Silva, qui livre des planches solides, et une qualité graphique plutôt bonne jusque-là ; mais c’est tout. Et trop peu.
Quoi qu’il arrive, Disassembled sera une déception. D’autant plus que Marvel a déjà spoilé sa résolution, en lançant les annonces sur Age of X-Man.
Bon. Ben vivement que ça soit terminé, hein.

Bon, à plus de la moitié de Disassembled, X-Man et les X-Men (haha, quelle phrase…) se confrontent enfin - et parlent, enfin.
Ho, ils recommencent à se battre, mais ils parlent, aussi. D’abord pour acter qu’ils ne peuvent pas se comprendre, mais sans essayer ; ensuite pour acter qu’ils ne se comprendront pas, car ils s’interrompent et se battent. En sachant que ce sont les « jeunes » X-Men qui parviennent à faire parler X-Man, qui enfin justifie ce qu’il fait.
Bon. Comment dire.
Je ne sais pas, en fait, ce que veulent raconter Thompson/Brisson/Rosenberg mais, de ce que je vois, on a ici le début d’une tentative de discours méta, où la baston omniprésent et les tunnels de dialogue « non mais tu ne me comprends pas » s’accumulent, comme dans la majorité des crossovers de la franchise. Le fait que les « jeunes » paraissent plus sages est un signe, une idée de ce que le trio veut raconter, mais… c’est tellement lourd, maladroit, lent et finalement peu inspiré, que ça en devient chiant.
Le meilleur exemple reste Angel/Archangel finalement, tout fâché d’avoir été ramené en Archangel, tout énervé, et finalement qui hésite, et aide les X-Men ; comme ça, on sait pas pourquoi. Tellement facile. Tellement… prévisible, dans les crossovers X-Men, en fait.
Le cliffhanger n’intéresse pas, et ne fait que préparer Age of X-Man. Yildiray Cynar fait ce qu’il peut, mais un encrage gras gêne ses planches. Bref. Disassembled avance, mais toujours pas dans une direction qui me plaît !

On est bien loin du Shaman d’Ellis …
Cet arc est quand même truffée d’approximations sur la personnalité des intervenants.

Petite parenthèse sur Jean Grey. Mais c’est moi ou depuis son retour, les auteurs sont incapables de gérer ses pouvoirs ?

Exterminated :

  • Oh non je ne peux pas les joindre télépathiquement.
  • Oh mais sans cerebro, je ne peux rien faire.
  • Bon allez, tous sur X-Chat de toutes façons, je suis bonne qu’à ça

Uncanny X-Men :

  • Oh mais je ne peux pas lire les pensées des gamins.
  • Oh mais pareil avec Cable
  • Hey vous savez quoi ? Pareil avec Ahab … Quelle cruche de télépathe je fais …
  • Vous n’avez pas cerebro car sans ça je ne pourrais pas trouver les vieux-tout-nouveaux-x-men-du-passé
  • Vous allez rire mais Archangel, je peux pas lire ses pensées …
  • Oh MDR, ça a fait ma journée ça, vous venez discuter sur X-Chat par télépathie parce que sinon, je sers à rien …

Bientôt la même avec Wolverine et ses griffes bonnes à couper le beurre… :grin:

UNCANNY X-MEN #7

Written by: Ed Brisson, Kelly Thompson, Matthew Rosenberg.

Art by: Pere Perez.

Cover by: Elizabeth Torque, John Tyler Christopher.

Description: Just when things didn’t look like they could get worse… The ride of the Four Horsemen of Salvation? The coming of X-Man? And…a return to the Age of Apocalypse? The weekly epic that threatens to leave the X-Men in tatters rolls on toward its explosive conclusion!

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: Dec. 26.

Source : www.comicscontinuum.com

C’est un naufrage.
Uncanny X-Men et son Disassembled sont un naufrage, et ce numéro ne sauve rien. Je n’avais pas saisi, à la fin du précédent, que les « jeunes » (Armor, Rockslide, Blob et Pixie) et X-Man étaient envoyés dans le monde d’AoA. Un an après, ils errent toujours là-bas, se sont séparés ; certains veulent rentrer avec X-Man, d’autres veulent rentrer après avoir tué X-Man, qui foutait quand même la merde chez eux.
Ca n’a pas de sens. C’est long, c’est lent, c’est chiant, c’est mal caractérisé alors que c’était un bon point avant, et le tout est survolé ; c’est un naufrage. Thompson, Rosenberg et Brisson s’oublient complètement dans une forme de bêtise totale, et même Pere Perez ne livre que des planches fort moyennes, bien loin de sa vista sur Rogue & Gambit.
Quel désastre. Quelle tristesse, surtout, de voir une relance avec si peu d’ambition, et si peu de réussite !

Et quel courage de s’infliger tout ça.
C’est juste dingue que Marvel soit infoutu de se poser pour réfléchir sérieusement à la manière de relancer l’univers mutant. Mais bon, depuis le temps que ça dure…

J’ai sub… suivi No Surrender, je finirais Disassembled. :wink:

UNCANNY X-MEN #8

Written by: Ed Brisson, Kelly Thompson, Matthew Rosenberg.

Art by: R.B. Silva.

Cover by: Giuseppe Camuncoli, John Tyler Christopher.

Description: From the Age of Apocalypse, what approaches?

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: Jan. 2.

Source : www.comicscontinuum.com

Mon dieu, mon dieu, mon dieu… il ne faut jamais penser que ça ne peut pas être pire - le destin, ou plutôt ce Disassembled, vient toujours prouver le contraire.
Que dire de ce désastre ? Thompson, Rosenberg et Brisson s’oublient et s’abandonnent dans cette bêtise inepte, où rien ne fonctionne, rien n’a de sens. Enorme baston sans aucun sens, la majorité des X-Men acceptant le sacrifice des plus jeunes « pour la bonne cause » (Jean Grey qui tolère ça, Kitty Pryde qui propose ça, WTF), Bishop incarnant la voie de la raison et de l’héroïsme (heureusement, un dialogue soulève non pas le paradoxe mais l’incohérence de sa posture avec son historique avec Hope), et de trop longs moments inutiles et chiants… pour finir sur un cliffhanger d’une bêtise, je le répète, crasse.
C’est nul. C’est juste nul.
Rien ne fonctionne. Rien n’a de sens. Si j’étais Apocalypse, je me serais barré en courant, plutôt que de venir jouer ce rôle habituel de donneur de leçon vite écarté. Pouah. RB Silva fait au mieux, ses planches sont jolies et efficaces, mais ça n’est guère suffisant.
En fait, Disassembled, c’était pour décrire les cerveaux des auteurs et des éditeurs, c’est ça ? Pff. Vivement le prochain relaunch, tiens.

UNCANNY X-MEN #9

Written by: Ed Brisson, Kelly Thompson, Matthew Rosenberg.

Art by: Yildiray Cinar.

Cover by: Giuseppe Camuncoli, John Tyler Christopher.

Description: The end of the X-Men all leads to…?!

Pages: 32.

Price: $3.99.

In stores: Jan. 9.

Source : www.comicscontinuum.com