Le western est, pourrait-on dire après d’autres amateurs du genre, un remodelage esthétique de tous les événement mouvementé survenu lors d’une expérience collective, celle précisément de la Conquête de l’Ouest.
Néanmoins cette expérience collective ne se résume pas à la seule confrontation violente des colons blancs avec les Indiens diabolisés, ni même au fruit de la rencontre d’un atlas et d’un calendrier.
Le western parle aussi de la construction du chemin de fer (cette machine à coudre les kilomètres), des différents qui ont opposé le chemin de fer et les fermiers, les affrontement entre ces mêmes fermiers et les éleveurs, les éleveurs entre eux : bovins versus ovins.
Sans oublier les pilleurs de banques et les vigilantes qui ne sont que des tueurs autorisés par une loi fluctuante, etc.
Une richesse inouïe qui permet un étonnement perpétuel qui défie toute monotonie.
Xavier Dorison & Ralph Meyer assistés de Caroline Delabie à la colorisation ont réalisé une bien chouette aventure qui s’étale sur deux album avec une idées de départ plutôt farfelue.
Cette excellente idée a été agrémentée d’un large rasade d’action, et de deux gros doigts d’humour.
Un cocktail fort bien maîtrisé, en tout cas qui s’accorde parfaitement à mes goûts.
Magnifiques dessins de Ralph Meyer, embellis par un colorisation fort réussie (c’est une bonne idée que de mettre le nom de Caroline Delabie sur la couverture du deuxième tome), des dialogues percutants, une distribution haut de gamme, des situations connue (elles appartiennent forcément à ce genre de récit) mais mise en scène habillement, et d’autres incongrues.
Si la vie c’est ce qui vous arrive alors que vous aviez prévu autre chose (John Lennon), alors les protagoniste d’Untertaker (tome 1&2) sont très vivants.
Du moins jusqu’à ce qu’ils cessent de vivre.
Et c’est là qu’intervient Jonas Crow une sorte d’anti-héros ; de ceux qui ressemblent fort aux « vilains » à qui il s’oppose, et dont la seul vertu est la sympathie qu’il suscite chez le lecteur.
Bref, en ce qui me concerne, les auteurs peuvent compter sur moi si d’aventure il la poursuive, l’aventure.