UNE HISTOIRE DE LA VIOLENCE (Robert Muchembled)

*UNE HISTOIRE DE LA VIOLENCE
De la fin du Moyen-Âge à nos jours
*Robert Muchembled

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[quote=« Amazon »]L’actualité place sans cesse la violence sur le devant de la scène. Thème important pour les sociologues et les politiques, elle est aussi un objet d’histoire. À rebours du sentiment dominant, Robert Muchembled montre que la brutalité et l’homicide connaissent une baisse constante depuis le XIIIe siècle. La théorie d’une " civilisation des mœurs ", d’un apprivoisement voire d’une sublimation progressive de la violence paraît donc fondée. Comment expliquer cette incontestable régression de l’agressivité ? Quels mécanismes l’Europe a-t-elle réussi à mettre en œuvre pour juguler la violence ? Un contrôle social de plus en plus étroit des adolescents mâles et célibataires, doublé d’une éducation coercitive des mêmes classes d’âge fournissent les éléments centraux de l’explication. Progressivement, la violence masculine disparaît de l’espace public pour se concentrer dans la sphère domestique, tandis qu’une vaste littérature populaire, ancêtre des médias de masse actuels, se voit chargée d’un rôle cathartique : ce sont les duels des Trois Mousquetaires ou de Pardaillan, mais aussi, dans le genre policier inventé au XIXe siècle, les crimes extraordinaires de Fantômas qui ont désormais à charge de traduire les pulsions violentes. Les premières années du XXIe siècle semblent toutefois inaugurer une vigoureuse résurgence de la violence, notamment de la part des " jeunes de banlieues ". L’homme redeviendrait-il un loup pour l’homme ?

Robert Muchembled, professeur à l’université de Paris-Nord, Visiting Professor à l’université du Michigan à Ann Arbor, ancien membre de l’lnstitute for Advanced Study de Princeton, il a écrit plus de vingt ouvrages traduits en une vingtaine de langues. Il a notamment publié, au Seuil, Une histoire du diable (2000) et L’Orgasme et l’Occident (2005).

Broché: 498 pages
Éditeur : Seuil (21 août 2008)
Collection : L’Univers historique
Langue : Français
ISBN-10: 2020818450
ISBN-13: 978-2020818452[/quote]

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[quote=« Amazon »]L’actualité place la violence sur le devant de la scène. Thème cher aux sociologues et aux politiques, elle est aussi un objet d’histoire. À rebours du sentiment dominant, Robert Muchembled montre que la brutalité et l’homicide sont en baisse constante depuis le XIIIe siècle. Un contrôle social de plus en plus étroit des adolescents mâles et célibataires, doublé d’une éducation coercitive des mêmes classes d’âges, peuvent expliquer cette régression de l’agressivité. Peu à peu, la violence masculine disparaît. de l’espace public pour se concentrer dans la sphère domestique, tandis que la littérature populaire se voit chargée d’un rôle cathartique. Le début du XXIe siècle semble toutefois marquer une résurgence de la violence, notamment clans les « cités ». L’homme redeviendrait-il un loup pour l’homme?

Poche: 487 pages
Éditeur : Points (7 juin 2012)
Collection : Points histoire
Langue : Français
ISBN-10: 275782872X
ISBN-13: 978-2757828724[/quote]

un truc que j’aime bien chez Muchembled (il avait évoqué ces sujets-là déjà dans l’Invention de l’homme Moderne), c’est qu’il source ce qu’il dit, et qu’il épluche les archives. quand il parle de la criminalité de telle ou telle époque, il arrive à retrouver des rapports, des jugements, des textes de loi, etc, qui permettent d’avoir un tableau clair et assez précis. C’est vraiment solide.

Dans celui-ci, quand il évoque la violence en fiction (les dime novels, le grand guignol, tout ça…), mais également à d’autres endroits, il évoque un système du répressif / permissif variant selon les époques, mais dont le but est de canaliser la violence (notamment chez les jeunes générations). Bien entendu, il le dit mieux que moi, et bien entendu, il y a derrière cela une certaine évidence, mais sa manière de le présenter est très éclairante.

Jim

Fantômas en couverture?

La classe.

[quote=« Regulator »]Fantômas en couverture?

La classe.[/quote]

C’est ce qui m’a attiré au départ, et c’est également l’illustration d’un axe intéressant dans l’analyse de Muchembled : la fiction comme soupape, comme exutoire, donc indirectement comme outil de gestion et de canalisation de la violence des jeunes générations, qui prépare également à la possibilité de faire acte de violence (proximité de la guerre…).
Du coup, la lecture d’une série BD comme Thanatos, qui associe l’image du super-vilain à celle de la guerre mondiale, prend une autre dimension.

Jim

Tanâtos plutôt ?

Ah, oui, possible, je ne suis pas aller vérifier, je te fais confiance…

Jim

Hum … faut pas !

En fait, les deux existent, mais je pense que celle à laquelle Jim fait référence, c’est Tanâtos.
Donc, Soyouz, on peut bel et bien te faire confiance !!