UNE NUIT EN ENFER (Robert Rodriguez)

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La critique de Une nuit en enfer par Kazuyuki Asai est disponible sur le site!

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Steve Mannion

Tim Grayson

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Jim Mahfood

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Dan Brereton

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Eric Basaldua

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James Martin :

Daniel Bjork

Daniel Govar

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Frank Frazetta et Jason Edmiston :

Action/horreur
Long métrage américain
Réalisé par Robert Rodriguez
Scénarisé par Quentin Tarantino d’après une histoire de Robert Kurtzman
Avec George Clooney, Harvey Keitel, Juliette Lewis, Quentin Tarantino, Salma Hayek, Tom Savini, Fred Williamson…
Titre original : From dusk till dawn
Année de production : 1996

From Dusk till Dawn (Une Nuit en Enfer en V.F.) est à l’origine une idée de Robert Kurtzman, le K de KNB E.F.X. Group, société d’effets spéciaux qui a travaillé sur de nombreux longs métrages, de Predator à La Ligne Verte en passant par Danse avec les Loups et des chapitres des sagas Evil Dead, Freddy et Vendredi 13. Au début des années 90, Kurtzman a écrit un traitement se concentrant surtout sur le twist de la deuxième moitié de ce qui deviendra Une Nuit en Enfer, et il a engagé un jeune Quentin Tarantino, alors en pleine galère, pour écrire le scénario complet contre 1500 dollars et la promesse de s’occuper gratuitement des trucages du premier long métrage de l’ancien vendeur en vidéo-club, Reservoir Dogs.

Pour réaliser Une Nuit en Enfer, les noms de Renny Harlin et Tony Scott ont circulé mais c’est la rencontre entre Tarantino et Robert Rodriguez dans un festival qui fut le point de départ de leur amitié et de leur collaboration. Une Nuit en Enfer a été mis en stand-by le temps de mettre en boîte leurs deuxièmes longs métrages respectifs (Pulp Fiction et Desperado) et le tournage a pu se dérouler à l’été 1995, principalement au Texas et au Mexique. Tarantino a étoffé la première partie de l’histoire de Robert Kurtzman, qui tenait en une page à peine, et en a fait un road-trip caractéristique de son style, notamment dans la rythmique des dialogues.

Seth (George Clooney, loin de son rôle de gentil docteur dans Urgences) et Richard Gecko (Tarantino lui-même) sont deux braqueurs en cavale. Leur virée à travers l’Amérique est sanglante car Seth a bien du mal à canaliser le comportement psychotique de son petit frère. Pour traverser la frontière, ils ont besoin d’un véhicule et ils portent leur choix sur le camping-car des Fuller, un pasteur en pleine crise de foi après la mort de sa femme (Harvey Keitel) et ses deux enfants (Juliette Lewis et Ernest Liu). Pour attendre leur rendez-vous à l’aube avec leur passeur, ils passent la nuit au Titty Twister, un bar de motards qui se révèle être un repaire de vampires…

Les deux actes sont équilibrés et la surprise est bien amenée après un numéro de danse très sensuel de Salma Hayek, superbe en Santanico Pandemonium (nom inspiré du titre d’un film d’horreur mexicain des années 70), la grande prêtresse des vampires se déhanchant sur l’excellent After Dark de Tito & Tarantula. Le sang coule à gros bouillons et les corps sont écartelés dans un gros délire gore et rock’n’roll aussi fun (et cool, comme dirait Seth Gecko) que souvent bordélique à cause de la réalisation et du montage frénétique de Robert Rodriguez.

Une Nuit en Enfer reste pour moi un bon divertissement de série B ultra-référentiel (Tarantino oblige) jusque dans sa distribution puisqu’on retrouve de sacrées tronches du cinéma d’exploitation comme Danny Trejo, Cheech Marin, Michael Parks (dont le personnage d’Earl McGraw reviendra plusieurs fois dans les univers de Tarantino et Rodriguez), le génie des effets spéciaux sanguinolents Tom Savini, Fred Williamson et John Saxon !

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