(W) Donny Cates (A) Juan Gedeon, Jesus Aburtov (CA) Ryan Stegman
When a new and dangerous foe erupts into Eddie Brock’s life, it threatens to rip away everything Eddie holds dear. His son, his symbiote, even himself - EVERYTHING Eddie Brock loves is in jeopardy!
Je viens de lire les quatre premiers numéros, que je découvre donc sur le tard, et je trouve l’ensemble plutôt sympathique.
Bon, Venom, moi, j’aime pas trop, et je crois que la dernière version que j’aie lue, c’est celle de Remender, c’est dire si ça remonte. Depuis, je n’ai rien suivi. Mais ça ne gêne pas.
Cates a l’intelligence de montrer la situation actuelle (Brock gavé de médicament et vivant dans un taudis), ce qui suffit pleinement à poser le truc. Et très vite, il introduit un personnage extérieur qui vient lui dire que tout ce qu’il pensait vrai ne l’est sans doute pas (comme Stick pour Daredevil, Constantine pour Swamp Thing, Orson Randall pour Iron Fist…). C’est classique, mais ça fonctionne bien, d’autant que Cates fonce dans son récit, et que les révélations annulent les révélations dans un déluge de réinterprétations.
Et à chaque épisode, il y a du plus gros, du plus lourd. Le quatrième épisode est une sorte de vaste flash-back permettant de faire le point sur Knull, le « dieu des symbiotes » et nouvelle grosse menace.
C’est marrant, mais en faisant apparaître des Célestes ou Thor, Cates arrive à me rendre intéressant son héros, qui m’ennuie passablement depuis longtemps. Mais là, cette dimension cosmique me parle assez.
Quatre épisodes pour l’instant, mais je crois que je vais continuer.
Description: As if one new threat to Eddie Brock and his son, Dylan, wasn’t bad enough, an entirely different foe rears its monstrous head as Eddie and Dylan try to find their way! But in this dangerous new world, Eddie’s also enlisted the help of some new allies, some of whom have familiar faces – and who Eddie may never want to leave!
Description: « Venom Beyond » continues! Eddie Brock and his son, Dylan, are trapped in an unfamiliar world! But if there’s one thing Eddie’s good at, it’s making friends, right?
J’ai repris ma lecture de la série. Contre toute attente, j’aime bien.
La fin du premier arc est particulièrement bourrine, mais ça fonctionne très bien. Et malgré le côté grandiloquent de l’action, ça permet de recentrer moralement Eddie Brock, que je trouve assez intéressant dans cette nouvelle version. Sans doute parce que plus fragile que dans mon souvenir.
Les deux épisodes avec le Maker sont chouettes. D’une part parce que Brock devient l’enjeu des actions d’autres personnages, ce qui laisse entendre des développements intéressants pour la suite, et d’autre part parce que Cates saisit l’occasion de connecter son récit à la continuité du personnage.
Là, je reprends au moment où Eddie s’est évadé, dispose d’autres informations, mais également de pas mal de questions (qui occupent l’esprit des lecteurs aussi). Répondant à des indices posés dans les chapitres précédents, il retrouve son père et c’est l’occasion pour les lecteurs de découvrir le passé familial des Brock, avec notamment un accident fondateur qui a déterminé le rapport à la culpabilité chez Eddie, et ses relations tendues avec le reste de sa famille.
Et franchement, c’est pas mal du tout. Cates dévoile les circonstances du fameux accident, mais il le fait en plusieurs fois, la seconde explication retournant comme un gant les conclusions que l’on pouvait tirer de la première occurrence. En bref, on découvre petit à petit, le voile se lève progressivement, et c’est assez intense en termes d’émotion.
L’autre truc qui est pas mal vu, c’est les variations du pouvoir de Venom. Le symbiote prend différentes formes, différentes tailles, ça renouvelle ce que l’on sait du personnage. Et comme Cates lance quelques subplots, liés d’un côté à la santé de Brock et de l’autre au spectre de Knull, ça enrichit les épisodes, qui se lisent très vite et qui, pourtant, se montrent très riches en péripéties et en intensité.
Seul petit bémol pour ma part : je ne suis pas fan de la voix off. C’est bien fait, bien rythmé, mais c’est souvent de la philo de comptoir, Cates se débrouillant bien souvent pour caractériser ses personnages par les bulles de paroles, sans besoin du flot de pensées. Il pourrait sans doute s’en passer sans que la narration en pâtisse.
Pas tout. Sur Thor, j’ai arrêté. Je reprendrai sans doute, parce que j’aime bien le personnage, plus que Venom. Et je n’ai pas essayé Buzzkill ou Redneck. J’ai tendance à me méfier. Mais un scénariste qui arrive à me faire lire et aimer Venom, je dois saluer l’exploit.