Je repensais à cette remarque aujourd’hui, et je me disais que Geoff Johns procédait de manière un peu semblable, aussi lourde, pour des âneries genre « on va faire des anneaux de toutes les couleurs » ou « on va transformer tous les héros en dieux ». Une approche thématique jusqu’auboutiste qui est tout de même assez absurde. Et au final bien moins constructive que celle de Gruenwald.
Intéressant, comme d’hab’ !
Après, pour rebondir sur ta dernière phrase, je pense en effet qu’ils imitent, mais qu’ils veulent également y mettre un peu de leur style/envie/aspiration et donc qu’ils ne cherchent pas forcément à « égaler la formule ».
Ouais, je pense que chaque pays comprend le super-héros à sa manière, et l’interprète selon la sensibilité de sa culture.
Dans une moindre mesure, on a vu depuis les années 1960 de nombreux éditeurs tenter de « copier » la recette Marvel sans jamais y parvenir (la seule tentative réussie est selon moi celle des Tower Comics, qui pousse encore plus loin la dimension responsabilité / malédiction des super-pouvoirs, et du coup propose un nouveau modèle, qui n’a pas fonctionné à l’époque, mais qui a tout même été accompagné d’une grande réussite formelle). Cette difficulté à assimiler les modèles me semblent procéder de la même logique.
C’est vraiment génial. A part « les 2 gentilshommes de Vérone » que je connais mal, j’ai réussi à retrouver quelques pièces. La mégère apprivoisée en version SM est absolument géniale, j’ai bien aimé aussi *Hamlet *transposé en western (cela aurait fait un super film), l’allusion à Nixon-Bottom demande de connaître Le songe d’une nuit d’été. En revanche, je serais passé à côté de Jules César sans la présentation et je n’ai pas bien compris Le marchand de Venise.
Y en a -t-il au d’autres?
Si oui, je serais curieuse de voir le traitement subi par *Le roi Lear *ou *Macbeth *(ma pièce préférée).
Merci pour cette découverte.
Pour les amateurs de Shakespeare, je vous conseille un livre où les pièces sont résumées en 6 vignettes : Le grand Shakespeare illustré (bd-sanctuary.com/bdd/livreil … -illustre/)
C’est chouette, hein ?
Ce qui m’étonne, c’est qu’on en parle somme toute assez peu. Quelques allusions au détour d’un recueil d’entretiens, ce genre de choses. Pourtant, c’est le gratin des auteurs de l’époque, y a même aucun équivalent possible aujourd’hui. C’est une petite pépite qui concerne une poignée de gens considérés comme des maîtres par plusieurs générations de lecteurs. Un silence assez étrange.
Oh, pourtant, le « You too Brutus? » de la fin est explicite, non ?
C’est un point que je ne saurais préciser : je n’ai pas trouvé de liste précise. En parcourant quelques maigres sources, j’ai l’impression que ce que j’ai réuni ici n’est qu’un aperçu, mais je ne sais pas trop. Faudrait aller fouiner dans les archives du magazine.
Ah ouais, excellent, j’adore ! Si je trouve le recueil un jour (enfin … ça existe en recueil ?), je serais bien capable de l’acheter en VO. Le César est excellent !
Je pense que le traducteur (ou le rédacteur) ne connaissait pas le terme. Ça peut arriver. Alors que le concept et le nom existent dans la BD de super-héros depuis au moins le début des années 1970, et dans la littérature de SF sans doute encore dix ans avant (je crois que le terme a été proposé dans le domaine qui nous intéresse en 1963). Mais tu vois, le roman d’Ira Levin The Boys from Brazil date de 1976, ce qui veut dire que l’expression mais aussi le concept lui-même était encore récent à l’époque de cette traduction.
Jim
PS : J’ai le vague souvenir d’avoir trouvé un jour une traduction (en prose, je crois : roman ou nouvelle) écrite avec un circonflexe : « clône ». Je suis incapable de retrouver où, mais j’avais conclu que le terme n’était pas encore rentré dans les habitudes à l’époque de la traduction.
J’ai croisé plusieurs fois la graphie avec le circonflexe (et pas que sur des traductions, je pense)… C’est probablement pour insister sur la prononciation qui doit rimer avec cône, pas avec conne…