J’ai regardé la première partie du pilot, qui fait près de deux heures, et si cette période de l’Histoire de la pop culture m’intéresse beaucoup, disons les années 1970, cet épisode m’a paru un peu long ; d’où mon découpage.
Long pourquoi ?
Eh bien parce qu’outre le plaisir d’écouter de la (bonne) musique, ce qu’on peu faire sans regarder ce *pilot * au demeurant, voir des gens assez superficiels continuellement en colère (ou presque) ou en train de baiser est un peu lassant.
À l’origine du projet il y a Mick Jagger quelqu’un qui sait sûrement de quoi il parle lorsqu’il s’agit non seulement de musique, mais surtout de l’industrie musicale et ce qu’il nous propose de regarder c’est l’envers du décor.
Et ce n’est pas reluisant.
Surtout si on accorde du crédit à la reconstitution.
Ainsi les manœuvres et autres pots de vin (en l’occurrence ici il s’agit plutôt de lignes de coke) versés aux programmateurs (autrement dit aux prescripteurs culturels) pour hisser un titre au sommet des hit parades et assez édifiant. Et ça relativise le goûts des amateurs de musique et l’objectivité supposée de nos engouements , tout autant qu’un supposé « Âge d’or » où la musique n’était pas un simple prétexte pour faire de l’argent tout simplement et s’enfiler des trous du cul accessoirement.
Sinon la distribution est un sans faute, j’ai marché à fond dans ce New York crasseux des années 1970 en compagnie de ces types et de ces femmes qui vont façonner une bonne partie de la culture occidentale à coup de reins et grâce à la cocaïne et autres substances du même type.
La seule chose qui semble absente de ces plans *marketing * c’est l’honnêteté.
Même si on nous présente le personnage principal comme quelqu’un d’un peu naïf (du moins au début) qui aime la musique et les artistes qui la font ; une manière peut-être de nous dire que c’est la société, le milieu dans lequel on évolue qui tend à nous corrompre.
Mais comme je l’ai déjà dit 2 heures d’un coup c’est un peu long. Tout comme l’a été (pour moi) Le Loup de Wall Street (le plus mauvais Scorsese depuis longtemps, si je peux me permettre) un film auquel j’ai pensé en regardant Vinyl.
Cela dit je vais finir ce pilot, et certainement tenter un épisode (ou deux) ensuite en espérant que Vinyl apportera autre chose qu’un article de Rolling Stone ou de Rock & Folk ne puisse faire.