VIRL t.1-2 (Dick Matena)

Discutez de Virl

Condamné à l’exil, en l’an de grâce 2505, Virl, de la famille Virlion, est envoyé sur une planète éloignée, loin de Terra. Il y fera des rencontres un peu houleuse, devra y survivre malgré une faune peu disposée à l’accueillir, et tâchera de signer quelques alliances avec d’autres exilés, tout en gardant en tête de revenir sur Terra.

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Sur ce postulat assez classique, Dick Matena, présenté comme un digne représentant de la nouvelle garde de la BD hollandaise (on est 1982), livre un space-opera où les emprunts, thématiques ou visuels, sont nombreux. Son héros, une sorte de Flash Gordon au passé moins lisse, affronte des dangers comparables à ceux qui menaçaient son auguste ancêtre et s’allie avec la brune Meta, venue d’ailleurs mais bien décidée à l’accompagner.

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Les deux albums publiés aux Humanoïdes Associés suivent le périple de Virl qui, tel un Ulysse spatial, compose un équipage (parfois récalcitrant) dans son voyage de retour.

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Le premier tome est visiblement composé de trois histoires d’une vingtaine de pages, dans lesquelles le héros connaît des aventures assez classiques. Le second abandonne cette structure par épisode pour proposer une aventure d’un seul tenant, accordant plus de place aux personnages secondaires et proposant des péripéties un peu plus originales.

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L’intrigue favorise également les grandes cases (afin de représenter les objets et les êtres géants que croisent les héros). Matena semble aussi s’émanciper de ses références, et distribuer avec un peu plus de bonheur les ombres et les lumières : en effet, dans le premier tome, on sentait bien l’influence des comics de super-héros ou de guerre, qui provoquait des collisions parfois malheureuse avec son approche « ligne claire » (n’est pas Russ Manning ou Steve Rude qui veut).

À la fin de ce second tome bien plus cohérent et équilibré que le premier, Virl et ses alliés sont enfin en vue de Terra. Le chemin est sans doute encore très long, puisqu’on ne saura jamais, en tout cas en France, ce qu’il se passe quand ils s’y posent.

Jim