Pour simplifier (beaucoup), je dirais que c’est un Desperate Housewives dark avec des robots capables de provoquer un génocide. 
Blague à part, le principe de base est surprenant (car, finalement, il contredit beaucoup de ce qui a été dit et fait sur Vision ; à vrai dire, ce Vision-là est beaucoup plus proche de la version, froide et sans émotion, installée par John Byrne dans West Coast Avengers et décriée que de son statu-quo), mais fonctionne très bien car totalement déconnecté du Marvel Universe.
A vrai dire, si on enlève le look de Vision, ça pourrait être parfaitement une série Vertigo ou Image d’un super-héros robot qui s’installe en banlieue. Tom King utilise le prétexte de Vision pour raconter son histoire, et son histoire est par contre très dynamique, recherchée et envoûtante. Une lente descente aux enfers, jouant avec quelques flashforwards narratifs qui augurent du pire…
Concernant Tom King lui-même, je découvre et j’aime ses Grayson très riches, qui instaurent une belle ambiance et jouent bien avec l’espionnage, l’héritage de Morrison, le caractère du héros et la folie de l’underground du DC Universe.
Ses Omega Men sont aussi beaucoup appréciés, j’en ai lu les deux-tiers, j’avoue avoir été laissés à côté de la porte ; il y a objectivement de vraies qualités, mais je n’adhère pas.
En tout cas, c’est un auteur intelligent, qui joue bien avec la narration et explore bien l’aspect macro (l’aventure, l’action, les rebondissements) et micro (les relations humaines) de ses intrigues. Dommage que sa première saga sur Batman soit un peu expédiée et qu’elle souffre de grosses ficelles, le principe de base est également intéressant.