VISION t.1-2 (Tom King / Gabriel Walta) + DELUXE

Bon ben je l’ai lu et c’est Wahou. J’ai trouvé ça très bien écrit, Hernandez Walta est plus régulier que sur Magneto.

Mais l’écriture du titre King y est vraiment excellent, j’ai hâte de lire la suite.

Ouais, c’es top. Normal, c’est Tom King, mec.

Comme énoncé ci-dessus, ce « Desperate Housewives » like est savoureux. Aussi bien la voix OFF digne du show TV que les dessins très agréables.

[quote]

1 (/2)

Auteurs : Tom King & Gabriel Hernadez Walta + Jordie Bellaire


L’Avenger nommé Vision a décidé de fonder une famille, et d’emménager en banlieue, au 616 -_ô] Hickory Branch Lane à Arlington (VA).
Leur intégration va s’avérer plus compliquée que prévue, et les secrets vont venir peser sur l’ambiance de la petite famille.


(Contient les épisodes US Vision #1-6/2016, inédits). Sortie le 09/11/2016[/quote]

…. **[size=150]P[/size]**rogrammée comme une série à suivre au long cours (ongoing), La Vision de Tom King & Gabriel Hernandez Walta, est devenue entre temps une maxi-série de 12 épisodes. Les choses ont en effet évolué suite au mercato que le lancement – chez la Distinguée Concurrence – de Rebirth, n’a pas manqué de créer ; et c’est nanti d’un contrat d’exclusivité, que Tom King est passé « à l’ennemi » tout en déclarant : « …] je m’en vais après le douzième numéro. Nous avons terminé l’histoire que nous voulions raconter sans aucun compromis ».

Nous voilà rassurés.

La série qui met donc en scène la Vision en ce début de vingt-et-unième siècle ; un être artificiel dont les origines remontent à l’Âge d’or des comic books remis au goût du Silver Age en 1968 grâce à Roy Thomas & John Buscema, en fait - une nouvelle fois - un chef de famille.
Mais cette fois, il s’agit d’une famille de synthézoïdes©™. Un approche beaucoup plus politiquement correct, tout en ouvrant le champ des possibles sur de nouveaux horizons, autres que ceux déjà exploités avec la Sorcière Rouge.
Enfin, des horizons pas si nouveaux que ça.

Panini a publié en novembre dernier les six premiers numéros au prix de 14,95 €, traduits par les bons soins de Ben KG (qui nous gratifie d’une fort belle trouvaille dont il a le secret : «* sales porcs USB* » n lieu et place du « socket lovers » original) et lettrés par Gianluca Pini dans leur collection 100%. Autrement dit, couverture rigide, paratexte succinct sur le personnage et les auteurs, et quelques couvertures originales (peut-être même toutes les couvertures originales, mais leur multiplication outre-Atlantique, rend difficile d’en tenir le compte).

…. Or donc, la « banlieue tranquille où ses résidents cachent de lourds secrets » est devenue un cliché de l’imaginaire globalisé occidental, et c’est sur ce lieu commun que Tom King bâtit son intrigue.
On n’est donc pas très surpris de ne pas l’être, tant la multiplication des angles d’attaque fait ailleurs et par de nombreux inventeurs d’histoires avant lui, ont rendu encore plus tranquilles ces banlieues tranquilles.
Quand ce n’est pas la réalité qui rattrape - comme on dit - la fiction, en proposant quelques faits divers sordides s’y déroulant, en premières page des journaux.

À maints égards d’ailleurs, on pourrait (presque) lire ces 6 premiers épisodes en substituant à la famille Vision toute autre famille, pour peu qu’elle ne soit pas américaine, ou disons qu’elle soit suffisamment « exotique » pour créer la même diégèse que celle produite ici, par Tom King.
Cerise sur le fardeau, construire son scénario sur une mécanique de précision, ne réserve pas non plus de réelles surprises (hormis la surprise pour elle-même).

Toutefois, la présence d’un narrateur - longtemps mystérieux – promettra un retournement de situation, et le sixième numéro de s’achever (sans surprise), en effet, sur uncliffhanger, ma foi très réussi et surprenant size=85[/size].

…. Mais pour y arriver, l’histoire aura pris méchamment son temps en proposant des péripéties non seulement déjà vues (il est assez difficile d’en inventer à chaque fois de nouvelles, j’en conviens) mais surtout très (trop) prévisibles.
Ce que gomme toutefois, un peu, une lecture sous forme de compilation.
Parce qu’à y regarder de plus près, je ne suis pas sûr que mensuellement j’aurais trouvé assez d’intérêt à la série pour la suivre sur autant de numéros.

Cela dit, le travail de l’équipe artistique : Gabriel Hernandez Walta donc, et Jordie Bellaire aux couleurs fait passer très agréablement la pilule du « temps long » (mais je doute que cela eusse été suffisant), et le storytelling est tout sauf ennuyeux, rendant ladite pilule plus digeste.

Mais, je ne sais pas s’il s’agit d’une approche plus générale, et surtout réelle, d’un manque d’exigence (et d’imagination) de la part des auteurs, ou si cela vient que j’ai passé l’âge d’en lire, mais la bande dessinée produite de manière industrielle en flux tendu comme celle que propose Marvel, m’apparaît de plus en plus souvent assez creuse, et artificiellement rallongée.

En outre, lorsqu’on lit de la science-fiction en prose, on mesure l’écart qu’il y a entre ce que fait Tom King d’un synthézoïde©™ , c’est-à-dire en définitive d’une Intelligence Artificielle dans les pages de sa propres séries, et l’imagination que déploient - actuellement - certains auteurs de S-F, dans leurs romans ou leurs nouvelles avec des personnages du même calibre.
Voir par exemple Latium de Romain Lucazeau que je suis justement en train de lire, exemple parmi tant d’autres.
Bien évidemment, les I.A respectives de King et de Lucazeau sont d’abord propulsées par le carburant narratif qu’envisagent ces deux auteurs, afin de servir au mieux leur propre scénario.

Mais justement, la Vision de Tom King et son histoire, auraient pu tout aussi bien être écrite dans les années 1960, sans qu’il soit nécessaire de beaucoup modifier ce qu’il nous propose ici. En 2016.

[quote]http://i818.photobucket.com/albums/zz104/Werber/Werber030/Vision_Layouts-Walta2_zpsgg0z7lmo.jpg
[size=85]Gabriel Hernandez Walta[/size], du croquis à la planche finale[/quote]

… **[size=150]E[/size]**n conclusion, un premier tome un peu décevant, où la Vision sert essentiellement de « paratonnerre de problématiques sociales », avec un trop fort taux de « déjà-vu » (un comble pour la Vision que d’en manquer) ; mais dont le cliffhanger relance la mécanique (trop bien huilée) plus efficacement, qu’un coup de pied au derrière.

Reste à savoir où tout cela va atterrir ?!

(À suivre …)

En lisant tes propos, j’ai eu une réaction mitigée. Dans un sens, je te trouve dur, parce que, selon moi, cette version de Vision fait partie des projets qui grandissent la bande dessinée de super-héros en faisant preuve d’une ambition et d’une exigence que l’ensemble de la production mensuelle n’affiche pas. Selon moi toujours, c’est un peu une jolie pépite dans le tas de sable (je compare souvent avec le Hawkeye de Fraction : des qualités narratives, un propos original, une personnalité forte).
D’un autre sens, et là encore ça rejoint ce que tu dis (preuve que tu sais battre le chaud et le froid dans un même propos), en cela que la production mensuelle (industrielle) n’a pas toujours le temps ou l’espace pour se montrer exigeante, et que moi aussi j’éprouve la même lassitude que toi. Lassitude rompue, fort heureusement, par des séries comme celle-ci.

Pour faire court, je crois que je suis d’accord avec toi, mais que je suis plus enthousiaste que toi sur cette série.

En revanche, j’ai l’impression que la production est telle aujourd’hui que les récits faisant preuve d’ambition sont (paraissent ?) plus rares qu’il y a trente ans. En 1986, des choses comme Watchmen ou Dark Knight (ou Swamp Thing ou American Flagg! ou d’autres) semblaient plus nombreuses. Est-ce que la décennie s’y prêtait ? Est-ce que les auteurs étaient plus « à la pointe » ? Ou bien est-ce que les sorties étaient moins nombreuses, permettant une meilleure visibilité pour les pépites ? Ou bien que le marché était plus vivace, autorisant les auteurs à travailler sur la longueur et à laisser plus profondément leur marque ?
J’ai la sensation que les personnalités et les œuvres fortes avaient plus de facilités à surnager, à l’époque. Mais sans doute est-ce un sentiment faussé par ma perception (à l’époque, aujourd’hui…).

[quote=« artemus dada »]
En outre, lorsqu’on lit de la science-fiction en prose, on mesure l’écart qu’il y a entre ce que fait Tom King d’un synthézoïde©™ , c’est-à-dire en définitive d’une Intelligence Artificielle dans les pages de sa propres séries, et l’imagination que déploient - actuellement - certains auteurs de S-F, dans leurs romans ou leurs nouvelle avec des personnages du même calibre.
Voir par exemple Latium de Romain Lucazeau que je suis justement en train de lire, exemple parmi tant d’autres.[/quote]

Tiens tiens, je vais me renseigner, merci pour la référence.
Aurais-tu d’autres pistes à suggérer, en matière de récits sur ce sujet précis ?

Jim

[quote=« Jim Lainé »]…]
Tiens tiens, je vais me renseigner, merci pour la référence.[/quote]

J’ai parlé il y a peu d’une nouvelle qui s’inscrit dans l’univers de Latium (Pour en savoir +) toujours de Romain Lucazeau.
Mais les 2 tomes de Latium, au vu du premier en tout cas, sont déjà très roboratif.

Le Cycle des Inhibiteurs d’Alastair Reynolds qui, s’il ne traite pas uniquement de ce sujet, l’utilise beaucoup :

Diamond Dogs, Turquoise Days (Pour en savoir +)

L’Espace de la révélation (Pour en savoir +)

La Cité du gouffre (Pour en savoir +)

Les Dernier jours du paradis (de Charles Robert Wilson) ne parle pas des I.A à proprement parler mais propose une perspective de l’Autre très intéressante.

Merci beaucoup pour toutes ces pistes.
Depuis quelque temps, pour des raisons de boulot, ma consommation de SF a sérieusement chuté. Je suis en train de m’y remettre, en ce moment, donc ça fera quelques idées de recherche et de découverte.

Au sujet de Robert Charles Wilson, je suis en train de lire la Trilogie Spin, dans l’édition intégrale de poche avec la couverture fluorescente (diable, je n’ai pas acheté une couverture « glow in the dark » depuis quoi… Sandman Special ?). J’en suis à 300 pages, j’ai largement dépassé la moitié du premier tome, donc, et je ne suis pas convaincu : c’est très sympa, intelligent, plein de bonnes idées, mais je m’attendais à une claque plus conséquente, vu le bouche-à-oreille. Mais ça ne m’empêchera pas d’aller voir plus loin.

Jim

Pour moi, les choses sont compliqués…
Je suis d accord avec toi Jim qu on a moins de choses marquantes… a contrario, on a aussi moins de bouses totales…
Le niveau me semble avoir augmenté mais le haut du panier a un peu baissé, quoi.

La critique par Meudah est disponible sur le site!

Lire la critique sur Comics Sanctuary

*couverture à venir

[quote]100% MARVEL : LA VISION 2 (sur 2)
Auteurs : Tom King, Gabriel Walta, Michael Walsh
136 pages, 14,95 EUR, en librairie seulement

Suite et fin d’une série acclamée. La famille de Vision est en train d’exploser sous les secrets. En voulant se créer une famille, l’Avenger risque de tout perdre. Un récit bouleversant.

(Contient les épisodes US Vision (2016) 7-12, inédits)

SORTIE LE 5 AVRIL[/quote]

Oaw la cover _. S’il pouvait la choisir !

[quote=« Blackiruah »]Oaw la cover _. S’il pouvait la choisir !
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Ils l’ont choisie : :wink:

http://www.cine-sanctuary.com/public/sanctuary/img/cover3/71iKjVTJ9WL.jpg

Ils ont surtout choisi, comme pour le premier volume, de reprendre la même couverture que le TPB v.o., mais on ne leur jettera pas la pierre. :wink:

Ce tome 2 est du même niveau que le premier, j’ai beaucoup aimé ce travail sur la famille Vision, au sens large, la dernière planche montre un Vision des plus inquiétants, dommage de ne pas revoir ça dans les autres séries, car là pour le coup le Viz il est pas loin du breakdown, le travaille sur son couple avec la sorcière rouge est super, celui sur Vision aussi, je le trouve plus proche d’Hank et Ultron que jamais. J’aimerais tellement une suite, mais bon c’est finit.

Hum, juste pour savoir, « j’aimerais une suite », « cela se termine sur un vision plus inquiétant », « même niveau que le premier »…

Peux- tu préciser si l’auteur a bien bouclé/fini son histoire où si tu restes sur ta faim justement (questions sans réponses, fin bâclée,etc)?

l’auteur boucle bien son histoire, il laisse cependant la porte ouverte pour ceux qui voudrait suivre dans ses pas.

J’aimerais une suite jsutement parce que c’est finit, mais c’est très bien fait et qu’à mon avis il y a matière à faire plus.

Vision plus inquiétant, oui, je pense que Vision est assez lisse et qu’hormis deux trois passage dans sa carrière il n’est que peu mis en avant hors là, c’est une facette proche de la Vision blanche que l’on peut retrouver, mais en même temps plus humain (c’est peu claire, mais je pense qu’il faut l’avoir lu pour bien comprendre).

Même niveau que le premier dans le sens ou le premier tome était génial et que la suite l’est tout autant.

Oui enfin le vrai problème est surtout que Tom King se sera plus chez Marvel avant un petit moment, je trouve ça plus sain de ne pas avoir confié la série à quelqu’un d’autre.

plus sain je ne sais pas si ca va changer la santé de Vision ou la mienne. Tu résonnes trop en manga, Blackie, pour ma part si une bonne équipe prends la suite ou même si Waid dans Avengers décide d’y donner suite je serais bien content.

Non je pense que cette oeuvre pour le coup porte vraiment la marque de Tom King, il a réussi à faire une oeuvre assez unique à ce moment. L’arrêter dans un premier temps et l’exploiter par la suite avec une nouvelle série, me parait être la bonne série dans ce cas.

Pas à moi.

Déjà parce que la marque Tom King je ne la connais pas et je suis pourtant un gros lecteur, je pense donc, que ce ne sera pas le cas pour tous. Ensuite avec ce qui est lancé ca serait dommage de ne pas en profiter pour continuer dessus que ce soit dans une série Vision ou ailleurs (et c’est déjà en partie le cas de toute façon quand on lit le casting des Champions).

Merci pour la réponse :wink: