VOLTIGE ET RATATOUILLE t.1-8 / VOLTIGE SANS RATATOUILLE t.1 (Jousselin, Brüno, Jicépol, Igor Szalewa, Domas / Jousselin, Brüno, Jicépol, Philippe Massonnet, Nicolas Ryser, Domas, Steve Baker)

Discutez de Voltige et Ratatouille

Je suis tombé sur cette BD ce matin dans un vide grenier :

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C’est très sympa, drôle et graphiquement ça me plaît aussi.

Par contre, en recherchant sur Google, j’ai vu qu’il y a 2 séries du même nom sorties chez le même éditeur (Treizeétrange). Une première en 6 volumes et l’autre (dont j’ai le premier tome) en 2.
Quelqu’un sait à quoi c’est dû ?

Pas tout à fait : Il y a une première série de six tomes sortis chez Treizeétrange, puis cet éditeur a été acheté par Milan, qui a sorti une deuxième série de deux tomes sous le label Treizeétrange (mais c’est vrai qu’ils aurait pu faire le truc de façon un peu plus claire).
Il y a aussi un volume, sorti chez Treizeétrange, de Voltige sans Ratatouille :

Tori.

Merci! Je n’avais pas fait gaffe au phagocytage de Treizeétrange par Milan.

Et désormais, c’est chez Glénat (enfin, le label… La série n’est plus disponible, elle) :

Tori.

Oui, j’ai découvert qu’il y avait un vide-grenier à Cherbourg… au moment de reprendre mon train ! Zutalor !

Je l’ai aussi (et aussi trouvé en vide-grenier). Et même avis.

Jim

J’ai récupéré la suite du "Tournoi "et je l’ai trouvé encore meilleure. Cette fois Voltige et Ratatouille s’attaquent aux « Voleurs de Salsifis ».

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Pascal Jousselin est toujours au scénario mais cette fois-ci c’est Steve Baker qui est au dessin.
Un épisode très bien rythmé qui critique la colonisation ainsi que les tentatives d’occidentalisation et capitalisation des peuplades qui n’ont pas besoin de ça pour vivre en parfaite harmonie. Ça pourra amener des discussions intéressantes avec mes enfants.
En plus, comme dans le volet précédent, c’est toujours aussi drôle et bourré de références/parodies/pastiches.

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Aucune différence avec la séquence du « Temple du Soleil » à part le nom du vendeur d’oranges (Chorizo/Zorrino).

Jim

J’ai relu l’unique tome de Voltige sans Ratatouille, sorte de récit des origines présentant un jeune Jean-Jacques Voltige traînant son air blasé de l’école au zoo en passant par le sommet du Mont Everest.

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C’est assez rigolo, très bien raconté (Jousselin maîtrise la narration BD, on le sait), avec tout un petit monde derrière (familial, politique, cosmique). C’est court, l’intrigue est construite à la manière d’une enquête policière (avec de gros indices en rouge), mais l’ensemble est très amusant. Et souriant, contrairement au personnage central, assez marmoréen.

L’une des dimensions humoristiques repose sur les noms des personnages et des lieux : le vice-président Saltraitre, la planète Gerçure-sur-glace…

Un petit tome marrant, sans prétention, mais une série pour laquelle on en aurait bien repris une tranche.

Jim

J’ai relu hier soir le septième tome (numéroté premier : il s’agit du septième en tout mais du premier sorti quand le label appartenait à Milan), et c’est assez rigolo.

Le héros vient de vaincre le Docteur Niet pour l’énième fois, mais le vaisseau connaît une avarie. Il doit se poser sur une planète et trouver une tête de delco. Avec son fidèle robot Ratatouille d’une bêtise confondante, Voltige se met en tête de négocier l’objet, mais comme il n’a pas d’argent, et que le jour de paie de super-héros n’est pas encore arrivé, il cherche un emploi. Il finit par devenir gladiateur dans les arènes d’une ville où règne un magnat qui submerge son peuple de pain (des boulots mal payés) et de jeux (des duels sanglants)…

C’est assez rigolo, Jousselin découpe son récit en profitant du langage BD, c’est vif, cinglant, bien dialogué, avec des piques en direction de la société de consommation. Le caractère inébranlable du héros, qui me fait penser à une sorte d’Ozymandias (version Watchmen) mû par un optimisme béât, est un réel moteur du récit et donne un ton guilleret et décalé à l’ensemble.
Brüno, donc je ne suis pas toujours fan d’autant que l’évolution de son travail me laisse un peu froid, évolue ici dans une sorte d’hommage à la ligne claire hérgéenne (mâtinée de la version post-atome d’un Swaart, par exemple).

Très sympa.

Jim