Une année 2012 qui aura été assez mitigée pour ma part. Beaucoup de nouveautés mais peu m’ayant vraiment scotché à mon tabouret, en tout cas bien moins que l’année précédente. Quelques coups de coeur et beaucoup de déceptions.
Nouveautés 2012 :
On commence donc par peut-être ma plus grosse découverte de 2012, l’univers majestueux de Daisuke Igarashi à travers les deux premiers tomes parus de Les Enfants de la Mer et surtout à travers les quelques histoires courtes présentes dans Sorcières. Des univers à chaque fois magnifiques et très contemplatifs dans lesquels je me suis totalement laissé porter. Ma seule légère réticence envers l’auteur allant vers Petite Forêt, titre encore plus spécifique que le reste de son catalogue.
Autre gros coup de coeur, étant grand fan de Asano, c’est sans grande surprise que j’ai totalement été client de ce que le mangaka nous vend avec Bonne Nuit Punpun. Un trait superbe et des thèmes propres au mangaka qui restent fidèles à l’ensemble de son univers. Petit bémol cependant concernant ce manga où je trouve Asano se permet d’aller parfois très très loin, surtout sur quelques sujets touchant à la sexualité dans le tome 5.
Enorme claque également avec la réédition de Coq de Combat ! Comment ai-je pu passer à côté d’une tuerie pareille ?! Là encore, le manga se permet d’aller très loin dans les agissements de son héros, notamment avec le tome 7 qui m’aura littéralement cloué le cul sur mon siège !
Autres manga découverts grâce à de très sympas rééditions, Hikaru no Go, un shonen très sympa servi dans un emballage de grande qualité, et La Balade de Yaya superbe album pour une histoire dramatique qui m’en aura d’ores et déjà mis les yeux.
Autre petite pépite venant tout droit de Chine (quel sens de la transition !) et du millénaire dernier, Au Bord de l’Eau. Etant très fan à la base de ce monument de la littérature classique chinoise, l’étant encore plus de la saga de RPG signée Konami s’en inspirant très allègrement, je ne pouvais passer à côté de ce coffret collector de toute première qualité, et le résultat est bel et bien là. Un boulot éditorial le plus colossal et ayant fait preuve du plus d’investissement malgré une cible de lectorat plus que niche (je ne suis pas encore allé prendre mon exemplaire de 2001 Night Stories, seul à pouvoir tenir la comparaison je pense).
Une lecture étonnante et passionnante avec le titre autobiographique sur la Vie de Mizuki. Un manga très à part et offrant une expérience de lecture très spéciale que je n’aurais retrouvé que dans un seul autre titre cette année, L’Affaire Sugaya.
Mais bon, tous ces titres, je les attendais au tournent et le plaisir que j’ai eu à la lecture n’a pas été si étonnant. Au contraire de certains autres manga dont je n’attendais à priori pas grand chose et qui furent de très bonnes surprises, à l’image de Bloody Cross qui parvient à installer et à maintenir des relations tortueuses entre ses personnages. Mad World et ses histoires courtes, surtout la première, dégageant une émotion toute particulière et parvenant à me faire verser ma petite larme. Des thrillers très sympatoches avec Prophecy et Kimi no Knife de deux mangaka que j’aime beaucoup et qui confirment le bien que je pense d’eux. Ou encore les deux shonen ultra énergiques et sans prises de tête avec Médaka Box et surtout Gamaran, de purs moments de jouissance et de fun !
Pas mal d’autres trucs m’ont bien plus ennuyé en revanche. Des lectures très chiantes et sans intérêt de mon point de vue auxquelles je n’accorderai pas plus d’attention. A l’instar de I Am A Hero, Ratman malgré un début assez drôle (les Jackie ^^), Olympos, A Certain Magical Index, Red Raven et surtout, surtout, Amnesia que j’ai trouvé d’un ridicule assez hallucinant surtout sur le dernier tome aberrant de stupidités. Très certainement ma pire lecture de l’année.
D’autres trucs que j’ai apprécié mais sur lesquels je reste toutefois mitigé. Comme Btooom!, Kuroko’s Basket, Jinbe Evolution, Barakamon ou Tokyo ESP, cinq manga que j’ai apprécié mais sur lesquels je doute de l’intérêt sur la durée. A voir.
Un peu de mal à rentrer également dans Samidare et Billy Bat. Le premier voyant mal où l’auteur veut en venir et soulevant quelques points qui me dérangent, notamment sur la construction des personnages, malgré une lecture agréable. Le second tout simplement car ayant la sensation de surtout assister de la part d’Urasawa à un déroulement et à une surexposition de ses techniques de narration plus qu’à nous livrer une vraie histoire. J’adore Urasawa mais je ne pense pas que le mangaka ait encore quoi que ce soit à prouver et bien que les personnages mis en place jusque là soient très bien travaillés et très intéressants, il serait peut-être temps aussi qu’il se mette à nous raconter une histoire.
Légère déception également avec Black Paradox de Junji Ito qui reste pour moi bien en dessous de ce à quoi il a bien pu nous habituer avec par exemple Tomié et Spiral. Ca partait très bien avec cette angoisse obsessionnelle grandissante caractérisant les grands thèmes du mangaka horrifique, mais une ambiance qui tend à se perdre sur la longueur.