W.E.S.T. t.1-4 (Xavier Dorison, Fabien Nury / Christian Rossi)

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C’est trrrrrès bon ça (enfin, ce que j’ai lu … pour le moment)

Oui oui : c’est prévu dans mes relectures, ça (mais j’ai d’autres choses à évoquer avant…).
Mais ouais, très chouette.

Jim

La série W.E.S.T. se compose de trois cycles, chacun d’eux étant étalé sur un diptyque. Je n’avais pas lu le troisième, pour la bonne raison que je n’avais pas acheté le sixième tome. Un oubli, sans doute, récemment réparé.

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Ce cycle 3 s’ouvre sur la dissolution du groupe, d’abord supposée, puis effective. Entre le chef qui suit une analyse, les différents membres qui se retrouvent recasés dans des boulots de garde du corps qui les laissent frustrés, et la hiérarchie gouvernementale qui fait preuve d’un grand manque de confiance, on sent bien que les choses ne sont pas parties pour durer. Et le diptyque s’acharnera à montrer la lente mais régulière érosion de leur unité.

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Le récit s’ouvre sur une séance d’analyse, qui montre que Morton Chapel traîne des fantômes. On s’attarde sur son cas, alors qu’en filigrane on parle de celui de sa fille Megan, qui a assisté à la mort de sa mère et qui, depuis, est internée. Derrière les explications de l’analysé et les conclusions de l’analyste, on devine bien entendu qu’il y a quelque chose de surnaturel, série oblige.

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Quelques scènes plus loin, on découvre qu’en fait, la fille de Chapel est aussi la petite-fille d’un riche magnat des mines, suffisamment puissant pour faire pression sur le président lui-même. De sorte que, rapidement, plusieurs intrigues se mettent en branle, Chapel devient un fugitif, sa fille s’évade de l’asile en faisant la démonstration de pouvoirs psychiques intenses, et les jalousies et rivalités internes du groupe se trouvent soudain exacerbées. Rajoutons à ce cocktail explosif la présence d’une sorte de « fantômes » hantant Megan, dont l’origine reste indéterminée mais qui semble résonnant dans la tête de toutes les femmes de la lignée.

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Le récit est un voyage, puisque tous les personnages quittent la grande ville pour rejoindre une bourgade autrefois prospère du temps de la mine. Les allégeances, qu’elles soient familiales, amicales ou professionnelles, sont mises à rude épreuve. Les personnages en présence n’arrivent pas à aller au bout de leurs décisions, pour des raisons toutes différentes mais qui contribuent à les définir, à les caractériser.
Dorison et Nury savent faire monter la sauce. Ils glissent également des scènes silencieuses ou presque, où la pression des événements se fait palpable sur les personnages. Quant à Rossi, il explore pas mal de choses en termes de couleurs, de cernés, d’encrage. C’est très joli, avec de belles cases épiques.
Et c’est un chouette chant du cygne pour une équipe de héros qu’on aura appris à aimer.

Jim

Moi, j’ai trouvé ça très bon. (Même s’ils tuent Lavitch)

Études pour couverture :

Jim