
[size=85]Déjà en 1980 il y avait un pistolero tout de noir vêtu[/size]
…. [size=150]C[/size]’est au réalisateur Ted Post (réalisateur de Pendez-les haut et court et d’au moins un Dirty Harry) que revient l’honneur d’ouvrir le bal de la très courte série Beyond Westworld, diffusée sur les écrans de télévision américains au cours du mois de mars 1980 : 5 épisodes de tournés mais seulement trois de diffusés pour le compte de la chaîne CBS.
Et on comprend pourquoi dès le premier intitulé :« Westworld Destroyed ».
Effectivement, terminé les parcs d’attractions, les robots sont parmi nous, et ils veulent le bien de l’humanité.
Du moins c’est ce que dit l’un de leurs concepteurs passé à la clandestinité et pour qui tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins. Même éradiquer une ville des Etats-Unis grâce à un missile nucléaire et l’aide d’une de ses inventions. Des inventions dont il a bien entendu le contrôle ; un robot reste un robot (robota signifie corvée, travail).

[size=85]Robert Wolfe au travail[/size]
…. Si on regarde attentivement les scénarios de nos programmes préférés, tout autant que certains de nos romans et de nos bandes dessinées favoris, il y a de fortes probabilités que lesdits scénarios nous apparaissent un brin naïf ou bien trop alambiqués mais, emmené ici par l’interprétation d’acteurs talentueux, là par la mise en scène ou le storytelling, voire par l’épaisseur psychologiques des personnages et les rebondissements inattendus, la pilule non seulement passe mais elle laisse une empreinte dont le bon souvenir restera vif longtemps.
Dans le cas de Beyond Westworld il y a peu de chance que ce soit le cas. En effet si tout le monde ne peut pas avoir inventé la poudre, ça n’excuse pas de ne pas savoir s’en servir.
Alors certes je l’ai vu ces jours-ci, et ma fraîcheur n’est plus celle d’un adolescent de 13 ans (« l’âge d’or » selon Philip K. Dick), mais force est de constater que rien ne sauve ce programme.
Les acteurs ont fort peu de charisme, la mise en scène déjà pas formidable, est en plus plombée par des stock-shots dont le but est sûrement de parvenir à tenir le temps réglementaire de ce type de programme, malgré l’épaisseur d’un scénario qui tient sur un ticket de métro (par ailleurs le seul moyen de locomotion qu’on ne voit pas dans cette histoire).
…. Incidemment les prétentions de Simon Quaid, l’ingénieur à l’origine des robots du parc Westworld, et la présence d’un pistolero vêtu comme il convient de noir, n’ont peut-être pas été oublié par tout le monde.

[size=85]Même tenue ou presque, même position de l’arme crosse de revolver retournée[/size]
Cela dit j’ai aussi découvert une anecdote en passant, sans beaucoup de précision, ce qui est dommage ; bref treize ans avant Michael Crichton un dénommé Robert Wolfe aurait - selon les archives photographiques du magazine LIFE, mis au point un « pistolero robot », que l’on peut voir notamment sur une photographie face à Mike Connors.
Plus connu peut-être dans l’Hexagone sous le nom de Joe Mannix (un épisode de la série ***La Quatrième dimension *** de Rod Serling ?).

Étonnant non !?
Merci au Spy de m’avoir donné la possibilité de voir ce premier épisode.