WOLVERINE : LE MEILLEUR DANS SA PARTIE t.1-2 (Charlie Huston / Juan José Ryp)

Bon, j’ai lu le deuxième tome, et si c’est un peu moins pire, c’est quand même pas génial. L’action s’ouvre alors que Logan est en quarantaine afin de purger les différents virus dont Contagion (le gros méchant du premier tome) l’a infecté. Plus ou moins guéri, il décide de retrouver la clubbeuse par l’entremise de qui il a rencontré son ennemi, mais celle-ci est contaminée par un virus techo-organique. Elle est abattue par un aigle doré qui appartient en fait à Monark Starstalker, personne créé par Chaykin et qu’on a revu brièvement dans les Guardians of the Galaxy d’Abnett et Lanning.

Ce dernier est accompagné de Paradox, un personnage que je ne connaissais pas et qui, comme tous les protagonistes de cette série, existe déjà dans la continuité (les « intuables », par exemple, proviennent de diverses sources obscures). Si la lutte contre le virus techno-organique (variation mutante de la Technarchy qui nous a déjà donné Warlock, Magus ou la Phalanx) est plutôt pas mal, nerveuse et tout (surtout parce que Huston n’écrit que peu de dialogues et laisse respirer les dessins de Ryp), ça se gâte vite. Les deux héros de l’espace, dont on apprend qu’ils sont à la poursuite d’une autre virus qualifié de « technécrotique » et qui se trouve en possession de Contagion, qui sont amants, génèrent des tunnels de dialogues qui constituent une sorte de parodie de l’écriture bendissienne, mais une parodie pas drôle. Ils ont volé le vaisseau qu’ils utilisent et c’est l’occasion pour Huston de raconter une bagarre inutile contre l’ancien propriétaire de l’appareil, afin de meubler.
La fin de l’album est marquée par le retour de Contagion qui, à force de travailler sur des être qui s’auto-guérissent a appris à maîtriser toutes les formes de virus (même mentaux ou lumineux) ce qui lui permet de gagner face à un petit groupe de X-Men composé de Cyclops, Emma Frost, Dazzler et Beast. Entre-temps, Wolverine a été de son côté contaminé par une colonie de nanites qui s’adapte à son facteur auto-guérisseur. C’est ainsi qu’il inocule les mini-robots à Contagion qui le débarrassent du virus du Corrupteur et ainsi de son contrôle sur les « intuables ». Et l’affaire est conclue.
Les dialogues sont saccadés et artificiels (malgré les trouvailles des deux traducteurs qui officient sur ces deux tomes), les péripéties mal amenées, les motivations perdues en cours de route. Il y a un effort évident quant à l’utilisation de la continuité, une volonté de parodier (les deux héros cosmiques s’appellent l’un l’autre « Mon » et « Dox », ce qui ne manquera pas de rappeler deux membres de la Légion des Super-Héros… mais pour en faire quoi ? Rien !), une tentative d’analyser les capacités de Logan et plein d’autres facteurs qui auraient pu conduire à un chouette truc entre les mains de quelqu’un de compétent. Mais ce n’est pas le cas, tout est mal fichu, mal tissé, mal raconté, mal dialogué.

Moins pire que le premier tome, sans doute parce qu’on finit par s’habituer et par espérer la fin imminente, mais c’est clairement un truc à éviter, à moins d’être complétiste du personnage.

Jim

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