WOLVERINE : LE MEILLEUR DANS SA PARTIE t.1-2 (Charlie Huston / Juan José Ryp)

Liens :
Le site de l’éditeur: www.paninicomics.fr
La page facebook de l’éditeur: www.facebook.com/PaniniComicsFrance

Du mal à comprendre cette réédition, ils auraient du rééditer le run d’Aaron…

Je comprends pas pas mal de réédition :wink:

Attention, grosse daube en vue!

Hm pas faux :laughing:

Charlie Huston, ou l’un des pires scénaristes en activité… Heureusement que ses romans le tiennent ponctuellement occupé loin du circuit.

Que c’est étrange ce truc. J’ai trouvé les deux tomes pour genre trois euros le diptyque, donc fatalement, j’ai jeté un œil. J’ai lu le premier… Et c’est assez incroyable comment c’est foiré.
Bon, les couvertures de Hitch sont bien (même si le héros ne se ressemble pas une fois sur deux) et moi j’aime bien Juan José Ryp, avec ses outrances, son obsession des hachures, ses cadrages parfois guindés parfois délirants, donc la partie graphique, je n’ai aucun problème.

Et sur le fond, en soi, pourquoi pas : un psychopathe réunit une brochette de gens « intuables » afin d’étudier en quoi Wolverine diffère de ces derniers et pourrait l’aider à accomplir son but. Bien.
Sauf qu’à partir de là, rien ne fonctionne. La narration in medias res avec des dialogues off pour annoncer le saut temporel, c’est foiré. La caractérisation de Logan, qui se ressemble encore moins dans les dialogues que dans l’apparence, c’est foiré, les motivations du méchant, c’est foiré, la description du gang d’inmourables, c’est foiré… L’ensemble est émaillé de quelques idées pas trop idiotes (l’analyse scientifico-médicale des auto-guérisons du héros, l’amplification de l’intelligence du fils…), mais tout cela est tellement mal construit, long, parfois répétitif et parfois contradictoire, qu’on finit par nager dans une espèce de flou artistique qui tourne au gênant. Au final, ce premier tome a un caractère presque étrange, tellement on se demande comment on peut se quicher à ce point, et comment l’équipe éditoriale a pu approuver ça.

Mais vous savez quoi ? Je suis un aventurier de l’extrême, et je crois que je vais lire le deuxième tome. Parce que franchement, c’est tellement sidérant que ça en devient fascinant.

Jim

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Tu sais quoi : même moi j’ai résisté devant les occasions.
Mais c’est vrai que je ne l’ai jamais trouvé à ce tarif.

Vil tentateur !

C’est l’argument principal.
L’autre argument, c’est que je vais foutre les deux albums au fond du rayon « Wolverine », bien planqués, pour que personne ne se moque de moi !
:wink:

Ah c’est étourdissant.
Parce que, sérieux, des trucs nuls, j’en ai lu. Mais du nul sans relief, du nul plat, du nul oubliable.
Mais là, y a de l’ambition, du roulage de mécanique.
Impressionnant.

Charlie Huston, c’était déjà lu le coupable des hideux et catastrophiques Moon Knight de David Finch, ou bien je confonds ?

Jim

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Arrête. Je vais finir par tester.

Oui. Faudrait que je relise.

Ça ressemble à un méchant retour d’acide, en fait.
Ou une fin de diarrhée, quand tu sais que tu as survécu mais que tu éprouves encore les stigmates.
D’ailleurs, y a une scène de vomi assez… ouais, voilà, étourdissante.

Non.
Pas besoin.

Jim

1 « J'aime »

En tout cas, je sais que ce comic, je dois l’oublier. Merci du conseil ! :wink: (et non, je ne me moque pas parce que ça m’est aussi arrivé)

Si je peux aider…

Ouais, mais là, c’est carabiné.
Une pépite, en un sens.

Jim

Va falloir quand même que je me chope ça …

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Tu n’as pas des problèmes de place, chez toi ?

Jim

Je viens de les atomiser …
(cf. sujet adéquat)

Bon, j’ai lu le deuxième tome, et si c’est un peu moins pire, c’est quand même pas génial. L’action s’ouvre alors que Logan est en quarantaine afin de purger les différents virus dont Contagion (le gros méchant du premier tome) l’a infecté. Plus ou moins guéri, il décide de retrouver la clubbeuse par l’entremise de qui il a rencontré son ennemi, mais celle-ci est contaminée par un virus techo-organique. Elle est abattue par un aigle doré qui appartient en fait à Monark Starstalker, personne créé par Chaykin et qu’on a revu brièvement dans les Guardians of the Galaxy d’Abnett et Lanning.

Ce dernier est accompagné de Paradox, un personnage que je ne connaissais pas et qui, comme tous les protagonistes de cette série, existe déjà dans la continuité (les « intuables », par exemple, proviennent de diverses sources obscures). Si la lutte contre le virus techno-organique (variation mutante de la Technarchy qui nous a déjà donné Warlock, Magus ou la Phalanx) est plutôt pas mal, nerveuse et tout (surtout parce que Huston n’écrit que peu de dialogues et laisse respirer les dessins de Ryp), ça se gâte vite. Les deux héros de l’espace, dont on apprend qu’ils sont à la poursuite d’une autre virus qualifié de « technécrotique » et qui se trouve en possession de Contagion, qui sont amants, génèrent des tunnels de dialogues qui constituent une sorte de parodie de l’écriture bendissienne, mais une parodie pas drôle. Ils ont volé le vaisseau qu’ils utilisent et c’est l’occasion pour Huston de raconter une bagarre inutile contre l’ancien propriétaire de l’appareil, afin de meubler.
La fin de l’album est marquée par le retour de Contagion qui, à force de travailler sur des être qui s’auto-guérissent a appris à maîtriser toutes les formes de virus (même mentaux ou lumineux) ce qui lui permet de gagner face à un petit groupe de X-Men composé de Cyclops, Emma Frost, Dazzler et Beast. Entre-temps, Wolverine a été de son côté contaminé par une colonie de nanites qui s’adapte à son facteur auto-guérisseur. C’est ainsi qu’il inocule les mini-robots à Contagion qui le débarrassent du virus du Corrupteur et ainsi de son contrôle sur les « intuables ». Et l’affaire est conclue.
Les dialogues sont saccadés et artificiels (malgré les trouvailles des deux traducteurs qui officient sur ces deux tomes), les péripéties mal amenées, les motivations perdues en cours de route. Il y a un effort évident quant à l’utilisation de la continuité, une volonté de parodier (les deux héros cosmiques s’appellent l’un l’autre « Mon » et « Dox », ce qui ne manquera pas de rappeler deux membres de la Légion des Super-Héros… mais pour en faire quoi ? Rien !), une tentative d’analyser les capacités de Logan et plein d’autres facteurs qui auraient pu conduire à un chouette truc entre les mains de quelqu’un de compétent. Mais ce n’est pas le cas, tout est mal fichu, mal tissé, mal raconté, mal dialogué.

Moins pire que le premier tome, sans doute parce qu’on finit par s’habituer et par espérer la fin imminente, mais c’est clairement un truc à éviter, à moins d’être complétiste du personnage.

Jim

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Tu génères de la curiosité morbide.

Ce n’est pas vraiment volontaire.
Mais si tu es maso, ami lecteur, ce diptyque est pour toi !

Jim