la couverture du 1 ayant disparu, je me permets de la remettre :
Je ne suis pas allé lire l’avis de Tonton pour éviter d’être orienté dans mon ressenti (j’irai voir ça après).
J’avais pas de doute, j’en attendais pas mal et ça tient la dragée haute à un paquet de trucs, ça !
Déjà, j’ai eu l’impression de lire du Lug dans l’ambiance, le phrasé, le rythme, le dessin, … la trad’. Jim a francisé le Manhunter, ce que n’avait pas fait Panini, il me semble.
Et en plus, les couleurs sont plutôt pas mal, pas flashy du tout. Et j’ai bien aimé qu’Urban traficote les titres en arrière-plan dans les dessins (à deux reprises, je crois). ça donne du cachet à l’ouvrage.
Pour le fond : on sent bien les années 80 (ère Watchmen) avec la menace d’une guerre nucléaire, la Guerre Froide, … sauf que chez Pérez, y a pas de morosité, même quand la tension monte, que le péril est devant WW. Et ça, qu’est-ce que ça fait du bien. J’ai eu la banane quand j’ai fini ce 1er tome, avec cette fin qui est joyeux, ensoleillée, sans être cucul, fleur bleue ou niais. Pas besoin de tuer un protagoniste pour que la tension soit palpable, pour que le sentiment de danger soit présent, avec avoir de l’héroïsme et sentir le souffle épique d’un récit. C’est album est un vrai péplum moderne.
Et j’ai eu l’impression de voir en WW dans cet album, une jeune femme qui quitte d’abord le foyer pour faire ses études, puis revient pour régler quelques points, se rappeler d’où elle vient, pour finir par quitter le cocon familial pour bosser (ou autre). en tout cas, c’est la métaphore qui m’est venue dans la dernière page.
Je vais passer sur tout les sujets et thématiques qui sont évoqués, mais je trouve qu’il y a un épisode très fort quand WW résiste à Zeus. Avec le repentance d’Hercule, c’est plutôt bien orchestré, je trouve (dommage qu’Hercule ressemble tant à celui de Marvel, en revanche).
L’épisode avec Cheetah fait presque bizarre, au milieu de tout ça, comme si péprez avait besoin de souffler au niveau du scénario, de revenir à des choses plus basiques avant de repartir vers un nouveau récit très construit. Le scénar’ de ces 14 épisodes est quand même chiadé, sur la longueur en plus.
Au niveau du dessin, c’est aussi du haut niveau (je n’avais jamais fait gaffe, mais j’ai l’impression qu’il y a des similitudes entre le dessin de Byrne et celui de Pérez). D’ailleurs, ça se voit de suite dès qu’il ne fait que des crayonnés sur un épisode.
Et j’ai bien souri dans le dernier épisode quand cela parle d’éteindre ses cigarettes dans l’avion, d’un problème de walkman et de de Bon Jovi. Va falloir que j’explique tout ça à ma fille !