Il y a des millénaires, la reine Héra et les déesses du panthéon olympien se sont montrées très insatisfaites de leurs homologues masculins. Loin de leur regard, elles mirent un plan à exécution : une nouvelle société était, une société jamais vue sur Terre, capable de choses merveilleuses et terribles : les Amazones. Mais leur existence ne pouvait rester secrète éternellement, si bien que lorsqu’une femme désespérée du nom d’Hippolyte croisa leur chemin, une guerre totale entre le ciel et la Terre débuta, et sans que personne ne puisse l’imaginer, allait mener à la naissance de la plus grande gardienne de la Terre !
Après m’être fait un récit revisitant les origines de Wonder Woman via un prisme féministe, WONDER WOMAN : TERRE-UN t.1-3 (Grant Morrison / Yannick Paquette)
j’ai lu une revisite des origines de Wonder Woman via un prisme féministe.
Et en réalité, ce n’est pas du tout ça !! En effet, certains vont être déçus car il sera fort peu question de Diana.
KSD ( oui sinon c’est trop long à taper) préfère nous conter la genèse ds amazones et des origines de la maman de Wonder Woman et comment elle est devenue reine.
Rien ne va plus chez les dieux, les déesses se rebellent contre Zeus ne supportant plus les horribles traitements que subissent les femmes dans le monde des hommes.
En cachette, chaque déesse va donner vie aux guerrières amazones qui auront pour mission de venger toutes les femmes du monde humain.
J’étais vraiment dubitatif sur ce projet que je n’ai acquis au départ que pour la partie artistique et au final, j’ai trouvé ça vraiment mieux que la proposition de Morrison.
KSD se montre beaucoup plus fine et subtile sur tout ce qui concerne les luttes féministes.
Elle est moins dans le tract et plus dans le questionnement.
Elle questionne les actes des amazones envers les femmes humaines et j’ai trouvé ça plutôt juste.
Hippolyte n’a de cesse de leur demander à quoi bon nous libérer si c’est pour qu’on se fasse violenter deux mètres plus loin. Certes, des hommes sont morts mais le monde n’a pas changé pour autant.
J’ai trouvé ça très malin et très bien vu ce discours suggéré sur les luttes féministes.
Hippolyte ne veut plus subir et décide de devenir une amazone avec sa propre tribu d’humaines.
De même, le passé tragique d’Hippolyte est assez intéressant de par son veuvage et sa fonction d’assistante de sage-femme d’où viendra le traumatisme originel et in fine conditionnera la naissance de la future Wonder Woman.
Appréciable aussi d’avoir pris comme antagoniste et représentation du patriarcat Apollon plutôt que le trop évident Arès comme chez Morrison.
Arès éprouve même une certaine sympathie pour ces amazones car ne sont-elles pas des guerrières impitoyables.
En revanche, comme chez Morrison, Héraclès est encore une fois abonné au rôle du costaud à petit cerveau.
Je partais avec tous les doutes du monde et je me retrouve assez conquis par ce scénario.
Tout n’est pas parfait surtout sur le final un poil confus et surtout l’influence Promethea est aussi ostensible que chez Morrison.
Et ce d’autant plus, que sur la première partie Jimenez découpe ses pages à la manière de Williams III.
Attiré d’abord pour le travail graphique, je fus un poil déçu par la mise en couleur qui à mon sens en fait beaucoup trop et de fait se révèle un peu lourde et en particulier sur le dessin de Ha qui se voit particulièrement écrasé à mon goût.
Excepté ce bémol, c’est un chouette boulot de la part des trois dessinateurs.
J’avais énormément de réticence sur le projet et au final je l’ai largement préféré au Terre 1.
Je ne sais pas si c est l impression ou les couleurs, ou la vieillesse, mais sur certaines pages j ai clairement du mal.
Pour la suite de l histoire, est ce que ce n est pas immédiatement mettre les deesses dans le camp des mechantes ? Est ce à mettre en parallèle avec le déluge ? Mais je verrais bien.
Et bien vouloir tuer tous les hommes, c est un peu genocidaire dans l esprit, non ? Faut pousser cela au niveau du mythe pour ça passe et ce n est facile à faire.
Les premières jusqu’à la rencontre de zeus. J avais arrêté là parce qu il y avait plein de cases que je ne dechiffrais pas.
J ai repris. Eclairé à fond, ça passe un peu mieux mais pour moi il y a des cases strictement illisibles.
Magnifique ouvrage ! Le format aide grandement à l’appréciation des fresques de PHIL JIMENEZ et de KELLY SUE DECONNICK qui propose les origines des Amazones avec un travail sur la mythologie très intéressant ! J’avais peur d’un côté un peu trop « Pouvoir aux femmes » mais il n’en est rien, c’était très agréable à lire, véritablement intéressants pour la mythologie du peuple de Diana et une belle réinvention des mythes. Je ne peux que recommander.
Les GG Comics 80 : Wonder Woman - Historia
