Deux sorties mutantes cette semaine sous la bannière Dawn of X. J’irai parler plus tard, dans le topic dédié, de New Mutants #1, plus problématique.
Intéressé par le pitch de la présente série, n’ayant pas été outre-mesure enthousiasmé par le boulot de Benjamin Percy chez DC (Green Arrow, Teen Titans), et ne connaissant pas le dessinateur, c’est finalement sans idée préconçue que j’ai abordé ce numéro et… le verdict est plutôt positif, même s’il ne va pas sans quelques bémols.
Percy nous refait le coup de la société secrète masquée, une carte qui donne l’impression d’avoir été souvent vue et qu’il avait déjà tirée en ouverture de son run sur Green Arrow. J’aime plutôt bien, cela étant, les effets qu’il en tire avec cette impression que l’organisation en question représente une vraie menace internationale, capable de s’infiltrer un peu partout. Mais il faut quand même en passer par plusieurs moments de suspension de l’incrédulité : si la méthode de détournement d’avion peut encore rentrer dans les clous de « l’espionnage version comics » avec la dose d’irréalisme que ça suppose, on peut se demander comment le plus puissant télépathe du monde ne se rend pas compte qu’il marche droit dans un piège et qu’on lui sert une boisson trafiquée (alors qu’il suffit de lire les dialogues pour se rendre compte qu’ils sonnent faux), et je me suis tout de même bien gratté la tête pour comprendre pourquoi tout le monde continue gentiment ses conversations alors qu’une intrusion sur l’île est repérée, et ne réagit que quand les envahisseurs commencent à ouvrir le feu ; quant au cliffhanger, il est tellement « gros » que je trouve tout simplement impossible d’y croire…
Je reste donc en partie à convaincre et j’attends de voir comment Percy entend transformer l’essai au prochain numéro. Si le diable est dans les détails, l’ambiance, dans l’ensemble, est bonne, la montée de la tension globalement plutôt bien entretenue, et je suis assez client des dessins de Joshua Cassara ainsi que la mise en couleurs de Dean White. Le scénariste n’a pas encore révélé tout son jeu — de fait, il n’a même pas encore introduit tous les personnages présentés en couverture, ni ne les a, a fortiori, rassemblés en équipe —, on a donc de la marge de progression.
Je note au passage qu’en quelques planches et une demi-douzaines de répliques, il donne un portrait qui me semble bien plus convainquant de Kitty Pryde et de son rôle avec les Maraudeurs que Duggan ne l’a fait avec tout un numéro qui lui était censément consacré…