J’aime beaucoup, pour ma part, mais faut dire aussi que j’ai pris de plein fouet la période qui suit immédiatement le départ de Claremont, et que j’ai été ravi de voir des auteurs ranger les jouets. J’aime jusqu’à la période Kelly + Seagle, qui donnaient l’impression de vouloir secouer le cocotier. Mais après, on sent bien que l’éditorial ne sait pas où aller. Alan Davis fait bien son boulot, en essayant là aussi de mettre un peu d’ordre, mais la série perd son cap, et depuis lors, les directions se suivent et se contredisent : l’après Morrison est à la fois un désaveu et un retour au bordel.
Le souci de l’époque Alan Davis, c’est que j’ai l’impression qu’il est en mission commandée : on lui demande de faire Les Douze, il fait Les Douze.
Sans se planter, mais sans briller.
L’après ou l’avant, je ne sais plus est également pas à mon goût. La « search to Xavier » qui débouche sur des X-Skrulls si je ne m’égare pas en est un exemple. De mémoire ça manquait de rythme.
C’est un peu ça. C’est même plus vicieux : dans une interview, il explique que l’éditorial lui a commandé des scénarios le temps qu’ils trouvent d’autres scénaristes, en gros, il fait l’intérim. Il accepte, mais on prolonge, et deux mois deviennent quatre, etc. Donc il range les jouets comme on lui demande, il donne une fin à certaines intrigues, il propose quelques idées, mais de son propre aveu, il faisait ça un peu à reculons.
Ca se sent, quand même.
Encore une fois, ce n’est pas honteux, mais ça ne brille pas. Les Douze en sont un parfait exemple : il n’y a pas de pure déception sur la saga, que ça soit l’identité des personnages ou le déroulé, mais c’est extrêmement prévisible et attendu.
Un job fait professionnellement, mais sans passion.
Et de mémoire, il devait composer avec les séries du moment. Je me souviens avoir lu que Davis avait remplacé Havok pour le Monolithe Vivant parce que le jeune Summers était dans une autre réalité avec Mutant X.
Même le dessin de Davis, sur certains épisodes, paraissent précipités. Une première à mes yeux. Je n’avais jamais ressenti une quelconque baisse de régime le concernant.
Moi qui attendais une résolution du truc depuis l’époque de lancement (donc Claremont sur X-Men et Louise Simonson sur X-Factor, ça remonte), j’étais très content que ça se termine. J’avais espéré un truc plus explosif, mais au moins j’avais la satisfaction de voir que ça n’allait plus infester les sous-intrigues.
Oui. Mutant X n’aurait dû durer que 12 épisodes mais, vu le succès imprévu, Marvel a poursuivi jusqu’à ce que la série périclite.
Mais oui, Havok aurait dû être là, et il n’a pas été possible de le ramener « à l’arrache », comme Bishop qu’on extrait du Temps juste pour Les Douze.
Oui, c’était correct, et au moins ça se finissait sans que ça tombe trop dans l’eau de boudin.
J’avoue que j’ai aimé le sacrifice final de Cyclope.
Je l’ai lu tout gamin, sans Internet, et ça m’a marqué.
Tu en attendais plus ?
J’avoue que, ayant débuté à l’époque, je n’ai eu qu’a posteriori les subplots et le long travail de préparation (dans l’inconnu) des précédents auteurs.
Je trouve que ça reste une saga correcte, qui livre un travail efficace mais sans briller. La narration et les rebondissements font mécaniques, mais ça n’a rien de honteux.
De davis je garde surtout en mémoire son arc ou les x-men se retrouvent sur le monde trône skrull juste que Galactus n’arrive pour boulotter ce dernier.
Sinon je suis pas un grand fan de son run. Le voir embellir marrow j’accrochais pas.
Merci pour vos retours, je vais essayer au moins la prochaine intégrale.
A votre avis, pour atteindre la fin d’onslaught, il faudra combien d’intégrales ?