Written by: Zac Thompson, Lonnie Nadler, Chris Claremont.
Art by: Neil Edwards, Ramon Rosanas
Cover by: Geoff Shaw, Mico Suayan.
Description: In the aftermath of Extermination, the X-Men mourn for their fallen brother, Cable. But no one is taking it harder than his adopted daughter, Hope Summers. Will Hope be able to cope with the loss, or will she be led down a dark path that she won’t be able to return from? Only Jean Grey can save Hope from herself! Plus, celebrate the life of Nathan Summers with a story from his past by Chris Claremont!
Je ne sais pas trop quoi penser de ce numéro, censé rendre hommage au disparu Cable… mais qui ne le fait que dans sa première histoire, en fait ; car la seconde n’est pas sur lui. Surprenant, d’autant plus que c’est la deuxième qui est bonne.
La première histoire voit Zac Thompson & Lonnie Nadler emmener Hope (« fille » de Cable) et Jean Grey (« mère » de Cable) faire le tour des bases secrètes de Cable, pour faire leur deuil. Bon, c’est un gros passage obligé, et c’est fait sans brio et sans talent. Le segment avec Deadpool fait petit bras, tant il aurait fallu un épisode unique sur Cable & Deadpool, par Nicieza. Clairement, ça se lit difficilement, c’est lourd, c’est chiant, c’est emprunté, c’est convenu et maladroit. Neal Edwards livre ses planches habituelles de sous-Hitch, mais correspond bien à cette intrigue si mal fichue.
A contrario, la seconde histoire est écrite par un Chris Claremont comme d’habitude un peu bavard, mais qui vise juste. Il se concentre sur Cyclope & Corsair, dans un moment du passé, narré par Cable alors qu’il n’avait que quelques semaines. Cyclope avait alors une sorte de déprime post-natale, mais un tremblement de terre le pousse à l’héroïsme et à s’assumer, comme père et mari. C’est un bon épisode, simple et efficace, joliment illustré en rondeur par Ramon Rosanas.
Mais, surtout, ce deuxième segment est « fort », tant il présente un Cyclope héroïque, sûr, fort, mature, faisant le choix de Madelyne et Nathan ; et c’est « fort » pour qui sait que le retour de Jean Grey a été fait dans le dos de Claremont, et que la rupture Scott/Madelyne lui a été imposée aussi, avec cette chute dans le sombre et le statut d’anti-héros de Scott Summers. En soi, Claremont lance un beau tacle à tout ce qui a été fait dans son dos, en profitant de ce petit espace pour souligner quelle était « sa » vision de Scott, et ce que lui voyait comme futur idéal pour lui.
Ca rend le numéro plus sympa’, mais c’est quand même limité. Allez, ça vaut pour le passage Cyclope/Corsair, et le plaisir de voir que Claremont peut encore écrire un truc lisible et bien fait ; surtout en l’interprétant. Mais, franchement, Cable méritait meilleur hommage !