YOUNG JUSTICE #1-20 (Bendis, Walker / Gleason, Timms)

Brian Bendis étend son influence sur DC : après la franchise Superman, voici qu’il s’empare des Young Justice… en soi, les « jeunes » héros de l’éditeur, même si ceux-ci ont, déjà, entre 20 et 30 ans ! En sachant que c’est, déjà, la résurrection d’une série qui a également 20 ans, et qui est composée essentiellement de personnages souffrant de continuités complexes (le statut de Cassie/Wonder Girl est impossible à décrire vu le bordel New52 sur les Teen Titans et Wonder Woman d’Azzarello/Finch/Rucka, Bart/Impulse est revenu à la fin de Flash #50 mais l’explication doit encore venir, Conner Kent n’existe plus malgré des indices dans le Detective Comics de Tynion, qui a bien repris un Tim Drake lui aussi maltraité par le New52).
Bref, cette relance avait tout de la mauvaise idée, Bendis gérant généralement mal les séries de groupes, malgré sa réussite, déjà ancienne, du groupe officieux composé un temps de Spidey, Iceman, Johnny Storm et Kitty Pryde, dans Ultimate Spider-Man.
Heureusement… heureusement, l’auteur parvient à renouer avec la série de cette époque-là !
Bien sûr, il faut accepter qu’on va un peu « perdre » une partie des acquis que ces personnages ont eu dans les années 2000, et les Teen Titans de Geoff Johns. Il faut aussi accepter le style et l’humour de Bendis, souvent un peu « bêbête » et direct dans les blagues pour certains (Iceman ne s’en est pas remis).
Cependant, si on accepte cela, si on intègre ces faits-là, la lecture de ce #1 est très agréable. Partant d’un principe plutôt simple (la dimension d’Amethyst envahit la Terre et Metropolis, les jeunes héros étonnamment de passage agissent en l’absence de Superman) mais potentiellement très intriguant (la dimension attaque car la Terre a subi 7 Crises, qui toutes ont impacté cette dimension et ils n’en peuvent plus), ce numéro est très efficace. Tim Drake est inspirant et classe, Wonder Girl intrigue par cette sensation de blessure difficile à encaisser, Bart Allen jouera le rôle du clown mais ça n’est pas forcément gênant… et les inventions Jinny Hex (petite-petite-fille de Jonah) et Teen Lantern ne gênent pas, car elles s’impliquent bien dans la folie générale.
L’ensemble fonctionne, car ça tape dans tous les sens, ça va vite - ça hurle, ça beugle, ça s’engueule, mais ça rit et ça fonctionne en équipe. Et c’est bien ! Bendis a la bonne approche de ces personnages, et semble avoir aussi l’intelligence de ne pas entièrement virer le passé… oui, Bart a été Kid Flash, Tim est un des Robins, Cassie est bien une héritière de Zeus. A voir pour Conner, mais c’est déjà bien, tout ça !
Néanmoins, la grande réussite de l’épisode vient de Patrick Gleason, dont les traits ronds et dynamiques s’adaptent parfaitement. C’est joli, c’est beau, c’est puissant… c’est réussi !

J’étais circonspect à l’annonce de la série ; la lecture du #1 m’a convaincu. A voir comment Bendis s’en sort, mais la lecture a plus le parfum de la meilleure période d’USM que des New Avengers !

Ce n’était pas du tout une mauvaise idée! C’est même un book attendu, que j’attendais de pied ferme. :wink:
Mais tu as raison sur un point, c’est finalement le bordel du New52 pour de nombreux personnages.

Et comme tu le soulignes, ç’est hyper rythmé, ça sourit, bref, il y a un peu de sens du « Wonder », et puis ça pose, Bart qui hurle dans tous les sens, et vas-y que je te pousse! Tout est assez soudain comme nos personnages aspirés en fin d’épisode!

Ouf! J’ai des souvenirs des Young Justice de Peter David avec le design de Conner avec sa mèche. ça commence à dater mais ça m’est resté en mémoire. On retrouve cette folie de la série, des gamins qui agissent plus qu’ils ne pensent, embarqués dans un tourbillon d’aventures!

Si l’idée de relancer YG est celle-ci, alors c’est la bonne idée!

Enfin, que dire de Pat Gleason, qui sur chaque titre qu’il a dessiné, apporte et adapte son style. Son trait est plus léger et moins marqué sur Superman par exemple. Il vise juste à chaque coup! J’espère juste qu’il restera sur le titre très longtemps.

Le book de la semaine!

Ouaip.
Bon, j’avoue : je n’ai jamais lu YJ, et pour moi, Conner a un t-shirt et est à moitié clone de Luthor, Tim a un costume rouge et s’assombrit, Bart se calme et est Kid Flash, et Cassandra dirige. Mes versions de ces personnages, ce sont celles des Teen Titans de Geoff Johns… mais je suis prêt à laisser une chance. :wink:

Moi je suis sur Young justice en version de personnage. Hmmm Ramos.

C’est les designs de l’époque. Il y a quand même un gout Vintage à tout cela.
A ne pas mettre en toutes les mains. :wink:

Mais ça prouve quand même que malgré le bordel de la continuité, les séries sont lancées de manière adaptée. Reste plus que la JSA…ZZZZzzzZZZzzzz…

… et la Légion.
On remercie tous ensemble Doomsday Clock et ses retards pour ça.

Young Justice #2
(W) Brian Michael Bendis (A) Emanuela Lupacchino (A/CA) Patrick Gleason
The new teen super-team unites as Robin (Tim Drake), Wonder Girl, Teen Lantern and Jinny Hex join forces to help Amethyst free Gemworld from those who control it. In another section of the strange dimension, Connor Kent and Impulse find themselves taken captive-but if this is really Superboy, why isn’t he putting up a fight with his friend and former teammate against the bad guys?
RATED T+
In Shops: Feb 06, 2019
SRP: $3.99

Source : www.bleedingcool.com

Gleason_Bendis

Bendis, scénariste connu pour avoir remis sur le devant de la scène marvelienne quelques vedettes tombées en désuétudes, s’y remet chez DC Comics dans une ambiance primesautière et pétaradante. Il y amène également, avec une certaine générosité, quelques personnages nouveaux.

C’est dynamique, amusant, et captivant.

Un très bon départ [Pour en savoir +] pour ce premier numéro, écrit par le graphomane le plus connu de la BD U.S.
Et dessiné par un Patrick Gleason visiblement très motivé !

Brian Bendis poursuit sa reprise de Young Justice, et s’amuse avec le lecteur en ne proposant non pas de représenter Superboy… mais bien Wonder Girl. L’auteur montre, en un flashback, qui elle est, même si certains ne la reconnaissent pas, et montre également une rencontre avec Zeus - qui serait son grand-père, avec une communication difficile entre eux. Suit une réunion dans le présent avec Red Robin (sur une licorne volante, parfait), Amethyst, Teen Lantern et Jinny Hex ; aucune d’entre elles n’étant présentées, pour l’instant.
Bon. Ca se laisse très bien lire, tout ça. Bendis maîtrise bien les codes des dialogues, et sa Wonder Girl est fort sympathique ; même s’il va arriver « quelque chose » qui justifie ses doutes, dans le #1. C’est très efficace, ça va vite, ça se lit vite, c’est dynamique et assez punchy. Il faudra présenter les nouveaux personnages, mais c’est en tout cas très sympathique dans ce qu’il propose.
Après… Cassie était initialement la fille et non pas la petite-fille de Zeus. Le passage New52 a tout complexifié, mais je suis surpris de ce choix de Bendis. Arès serait-il son père, alors ? A voir, mais j’espère qu’il ne s’est pas « bêtement » trompé là-dessus (je reste confiant, il n’a fait aucune erreur de continuité jusque-là).
Emanuela Lupacchino assiste Patrick Gleason, et les deux styles fonctionnent très bien ensemble. C’est beau, dynamique aussi, et l’ensemble est très agréable. Je reste confiant pour la suite, même si le #3 va évoquer Conner… et il faudra assurer !

Et c’est pas le genre de la maison …

Chouette book!

Je suis juste étonné que Bendis fasse le choix de focaliser sa plume sur Cassie. ça coupe un peu l’élan magnifique du premier épisode.

Choix surprenant qui ne m’empêchera pas de prendre les numéros suivants!

YOUNG JUSTICE #3

(W) Brian Michael Bendis (A) Patrick Gleason, Viktor Bogdanovic (CA) Evan Shaner

Young Justice is back, baby! Bendis and Gleason reunite all your favorites in one place! Robin (Tim Drake-the best Robin) and Amethyst (best Princess of Gemworld!) team with Wonder Girl, Jinny Hex and the new Teen Lantern (not even close to the best Green Lantern) to take back the mysterious Gemworld from the evil forces of dark Opal. Meanwhile, the reunited Impulse and Superboy have a lot of explaining to do. Also in this issue, find out where Connor Kent has been all this time. This is a big issue for Superboy fans!

In Shops: Mar 06, 2019

SRP: $3.99

Source : www.superherohype.com

Après l’avoir révélé dans le cliffhanger du #1, après s’être occupé d’autre chose dans le #2, Brian Michael Bendis se lance en assumant le retour de Conner Kent, le Superboy qui plaît tant aux fans. Sauf que l’auteur se garde bien d’expliquer « pourquoi » personne ne se souvenait de lui avant (je pense notamment à Red Robin dans le Detective Comics de James Tynion IV), pour balancer une bombe scénaristique sur Conner ; tout en préparant la suite, avec les autres jeunes héros emprisonnés.
Bon. Et bien c’est plutôt pas mal, hein. Il faut passer au-delà du fait que Bendis veille à ne rien expliquer, et à joyeusement éviter de se charger de la cohérence « précise » de ses idées avec tout Rebirth… mais peut-on lui en vouloir ? La continuité DC est un sac de nœuds complexe, le fait que Conner ait un jour été téléporté sur Gemworld « comme ça » ne me choque pas ; si, au moins, Bendis se charge un jour d’évoquer l’oubli dont il a fait l’objet (car seul Bart l’a vu, et il demeure une anomalie par lui-même).
Sur le fond, ça ne me choque pas, d’autant plus que le scénariste gère vraiment bien les dialogues et les interactions. Conner/Bart, c’est bien, ainsi que la petite discussion finale entre les prisonniers ; je suis moins convaincu par le Superboy du passé, qui décide « comme ça » de tout lâcher. Ca parait artificiel, comme finalement les décisions de Lois pour aller et rentrer de l’espace ; comme si Bendis ne savait pas comment changer la situation des personnages, mais tenait à les placer autrement.
Bref, à voir la suite, mais je demeure plaisamment intrigué par cette série, qui fait bien vivre les personnages jeunes. Patrick Gleason livre de très jolies planches, plus que dans le #2, mais Viktor Bogdanovic gère le passé, dans un style propre mais moins puissant que dans The Terrifics. Encore une bonne fournée générale, même s’il faudra quand même se confronter aux problèmes de continuité, m’sieur Bendis !

C’est pas très beau tout de même. A la limite, c’est vilain par moment.

Brian Bendis continue tranquillement la (re)construction de son équipe, en présentant cette fois-ci Amethyst et son fort caractère. Mais il ne s’occupe pas que de ça : il présente aussi le fonctionnement de Gemworld, sa géopolitique, mais réalise aussi ce que beaucoup espéraient depuis le début. Les « fondateurs » sont réunis, et si l’auteur s’amuse encore à ne répondre à aucune question (même si les personnages veulent savoir, aussi), il livre quand même quelques bons moments entre eux. Le passage d’émotion est bien fait, vraiment, et les interactions sont bonnes.
Je souris, en lisant YJ. Je souris, je rigole un peu, je m’amuse. C’est frais, « simple » dans le bon sens du terme, sympathique et plutôt léger. Le fait de choisir Gemworld et sa folie colorée est une bonne idée, car ça caractérise aussi l’orientation, plus légère et « douce » que d’autres.
YJ est un titre qui doit encore faire ses preuves, mais j’aime ce que je lis. Je m’amuse, je m’amuse même des non-réponses, en espérant cependant qu’elles arrivent, car la blague n’aura qu’un temps. Patrick Gleason & John Timms ont des styles proches, je n’ai pas vu de grande différence entre leurs traits, même si je n’ai pas cherché non plus.
C’est beau, c’est dynamique, c’est joyeux, léger et rigolo ; ça me plaît. Mais il faudra que Bendis en vienne aux faits, à un moment, car la vanne peut retomber lourdement, finalement.

J’attends toujours beaucoup de Young Justice surtout depuis la lecture du numéro uno assez speed, avec un Bart électrique!

Mais dès le deuxième épisode, Bendis s’attarde un peu trop sur les expositions d’intrigues et sur les flashbacks dont il reste friand (voire même le flashback du flashback). Mais le dessin est bon, arrondi et les couleurs suivent dès que les personnages sortent du trou où ils sont emprisonnés.

Faut juste réajuster le fun et le texte. :wink:

Young Justice #5

(W) Brian Michael Bendis (A) John Timms, Kris Anka, Evan Shaner, Gabe Eltaeb (A/CA) Patrick Gleason
Gemworld rips in half as Dark Opal battles the teen heroes of Young Justice as this huge, in-continuity epic continues. While Robin, Amethyst, Impulse, Teen Lantern and Superboy fight for their freedom, the secrets of Jinny Hex, Jonah Hex’s great-great-granddaughter, are revealed-and it is a DC Universe doozy!
In Shops: May 01, 2019
SRP: $3.99

Source : www.comicsverse.com

J’aurais rêvé d’un arc entier dessiné par Pat Gleason…

Brian Bendis a fort habilement évité de répondre aux interrogations touchant le statut et l’historique des membres de son équipe, jusque-là. Il s’est amusé à tromper les lecteurs, à offrir de bonnes caractérisations, mais… les questions demeurent, et il faut y répondre.
L’histoire de Conner a été (un peu) expliquée, avec cette idée que avant le grand barnum cosmique il est tombé dans Gemworld (il y a environ 1 an et demi/2 ans selon l’âge de son bébé) ; soit. Ce n’est pas parfait, mais ça a le mérite d’exister. Restent les cas d’Impulse, Wonder Girl et Robin/Tim Drake, qui a perdu le Red de son titre avant un nouveau pseudo, prévu pour l’été. Et c’est lui qui est à l’honneur des flashbacks, ici ; fort agréables, et bien écrits en toute cohérence avec ce qu’il y a eu avant. Il faut le signaler.
Alors que l’équipe improvisée est réunie et tente de s’enfuir, ils sont attaqués par Dark Opal, le gros vilain local. Ils arrivent à le repousser, le tabasser, tandis qu’on voit en flashback Tim Drake et Stephanie Brown, ensemble comme à la fin de Detective Comics par Tynion. Ils sollicitent Zatanna, qui révèle à Tim ses « oublis », et donc l’existence de l’ancienne Young Justice. Sa présence à Metropolis au début du #1 est alors justifiée, et tout fait sens ; c’est fort agréable.
Au-delà du plaisir de fan de voir que Bendis ne renie rien et reprend tout, c’est fort agréable de voir une immense cohérence avec la dernière apparition de Tim Drake. Bendis ne nous a pas toujours habitués à ça mais, une année après son arrivée, il faut avouer qu’il ne vient pas avec des gros sabots, et se montre autant respectueux de la continuité qu’inspiré ; une bonne chose, qui fait de Young Justice une série agréable, avec une très bonne ambiance entre les personnages.
Quel dommage que le graphisme soit irrégulier : John Timms, Kris Anka et Doc Shaner interviennent ici. Ce n’est jamais laid, mais c’est constamment différent, irrégulier ; dérangeant. Dommage, car la lecture est vraiment agréable, et j’en suis le premier surpris ; mais ça fait plaisir !