YOUR LIE IN APRIL t.1-11 (Naoshi Arakawa)

La traduction littérale serait plutôt « Avril est ton mensonge » (ou April is your lie en anglais)…
On pourrait imaginer également « En avril, ton mensonge » (in April, your lie), mais la formulation telle qu’elle est ici proposée ne retranscrit ni le sens le plus évident, ni la poésie de la seconde possibilité.

Il n’y a pas besoin de verbe pour être raccord avec « in April », je ne comprends pas trop.

Sauf que précédé de « your », « lie » ne peut pas signifier « couché »… Et le substantif suivant « your » est justement « lie », mais peut-être veux-tu dire qu’il manquerait un substantif entre « your » et « lie », qui serait le sujet de « lie », comme si la traduction française était « ton repose en avril », et du coup je comprends un peux mieux ce qui te gêne…

Tori.

Voilà, à première lecture, je penserai plus naturellement à « Your (+something) lie (si c’est pluriel) in April » ou bien « Your lie (+verb) in April ». Et donc j’ai forcément l’impression qu’il manque quelque chose.

C’est surtout le « in April » qui me gêne en fait. C’est un complément circonstanciel de temps, et à moins d’être utilisé tout seul, il est plus naturel d’utiliser un verbe pour faire un raccord.
On ne dit pas en français « ton mensonge en avril », mais « ton mensonge d’avril ». « Your April’s lie » serait plus joli, tant qu’à faire, ou « Your Lie of April » ou ta proposition, « April is your lie » (et toi-même naturellement, tu utilises un verbe), s’il faut absolument un titre en anglais.

Je crois que c’est la première fois que je préfère le titre japonais, même s’il est à rallonge…

Oups, j’avais zappé le s… Donc effectivement un pluriel ! ~___^

J’utilise un verbe, parce que c’est plus proche du sens japonais, qui pourrait être également « Avril : ton mensonge » (April : your lie), qui garderait l’ambiguïté (Le mois d’avril est-il le mensonge en lui-même ou le moment de celui-ci ?).
On a au moins échappé au poisson d’avril ! ~____^

Tori.

Eh beh ça parlote sur le titre. Perso le titre je regarde jamais, m’en fiche même. C’est ce qu’il y a dedans qui importe !^^

Effectivement, nous faisons partie des gens qui aiment à chercher la petite bête (même si au final, comme tu le dis, on s’en fiche du titre).

Mais comme je suis curieux et que j’aime les langues (y compris la mienne), ça me froisse toujours de voir des déformations involontaires :wink:

Enfin pour en revenir au titre, je pense qu’il s’agit juste d’une erreur de compréhension de la part des japonais. Vu le titre officiel, je pense effectivement que le titre doit s’entendre comme : Your lie of April (qui est la structure habituelle) même si on pourrait tolérer dans le cas présent Your April’s lie, étant donné qu’il s’agit d’une phrase non verbale (et qui de surcroît sonne plus joliment).

Hum… en fait qu’importe vos propositions, dans le fond c’est le titre jap qui est pas super, voir nul. « Mensonge d’avril », comment ils ont pu approuvé ça ?! XD

Pas faux…

« Shigatsu (avril) wa (particule dont je n’arrive plus à expliquer l’usage) kimi (toi) no (possession, donc « ton ») uso (mensonge) » a un sens qui se tient pourtant, et correspond bien à l’ambiance du titre.

L’histoire débute en avril, soit au printemps, qui évoque traditionnellement au sens large un renouveau, un changement, un retour ou une renaissance. Ici, c’est une rencontre qui provoque le changement chez le personnage principal et l’entraîne progressivement hors de ses ténèbres.

Le « mensonge » quand à lui apparaît sous différentes formes : des non-dits, des blocages psychologiques, des apparences qui trompent, etc. C’est une série où les personnages avouent rarement ce qu’ils pensent vraiment, par peur, par refus ou par incapacité à le faire, ou par choix pour ne pas blesser les autres. Ce en quoi la musique les aide à avancer dans ce sens, et à faire passer leurs véritables émotions à travers leurs performances.

Maintenant, comment interpréter les deux réunis, ça, je vais dire libre à chacun après avoir lu l’histoire. La mère du héros est morte en avril par exemple, et elle est en grande partie responsable de son traumatisme. Il y a aussi l’histoire avec l’héroïne principale, qui fait souffler le renouveau (avril/printemps) et en même temps cache des choses importantes à ses nouveaux amis (mensonges).

Je trouve le titre assez beau en fait, assez ouvert avec une touche de poésie où se mêle tristesse et espoir, juste pas sous cette forme un peu bancale…

La série est excellente, très calme et posée dans son genre, même si elle nécessite une certaine sensibilité au niveau de la représentation musicale via des images pour vraiment s’y plonger, un peu comme Nodame Cantabile, mais avec moins de folie et plus de drame, ainsi qu’une douce tristesse générale à laquelle l’auteur parvient néanmoins à mêler de l’espoir et à ne pas trop plonger dans le pathos. Un délicat équilibre qui fonctionne très bien ici (reste à voir la conclusion néanmoins, en espérant quelque chose de fort).

La particule « wa » est vraiment peu simple à expliquer… Et elle est souvent présente dans des phrases non verbales.

Moi aussi, je trouve ce titre assez beau, en japonais, alors que sa version en anglais n’est pas terrible et perd en poésie et en possibilités d’interprétation.

Je n’ai pas lu la série, cela dit, alors je ne peux pas, comme toi, interpréter le titre en fonction du contenu.

Tori.

L’anime est agréable et très jolie ( et surtout Goose House ont fait l’opening!). La série est plutôt courte alors pourquoi pas!

Découvrez l'avis de Lelouch sur cette nouvelle série

Lire l’article sur Manga Sanctuary

On dit « violoniste » quand on joue du violon. Violoncelliste, ça concerne… le violoncelle. Ce qui n’est pas le cas de Kaori qui joue bien du violon :wink:

Bonne chronique que je rejoins globalement, notamment sur la place et l’intérêt de la musique : on serait tenté de penser qu’en tant qu’adaptation d’un anime, le manga perd de sa substance sans les sons mais ce n’est pas le cas. Contrairement à un manga comme Beck ou Woodstock pour lesquels l’absence de musique est préjudiciable (dans une certaine mesure en tout cas), ici il s’agit d’œuvres musicales connues de compositeurs connus (dont les références sont données comme l’a mentionné Lelouch) donc il est plus facile de les imaginer.

La seconde raison à cela a été exposée par Lelouch, donc je ne m’appesantirais pas dessus : il s’agit de la place même de la musique. Your Lie in April n’est pas un anime musical à proprement parler mais plutôt une romance/tranche de vie concernant des musiciens (CQFD).

C’est marrant que tu parles de « sensations de flottement » car dans l’anime, c’est la même chose et cela se traduit par quelques longueurs. Néanmoins, pour avoir vu la série et en tant que musicien (loin de leur niveau certes), l’histoire m’a beaucoup touché et je recommande à ceux qui hésiteraient encore de se plonger dedans.

Si ça peut en motiver certain(e)s, la fin donne tout son sens à l’histoire (ainsi que devrait le faire toutes les fins…) et m’a personnellement beaucoup marqué.

P.S : Kaori est violoniste et non pas violoncelliste :wink:

Je n’accepterais JAMAIS que l’on dise que l’absence de musique est préjudiciable dans BECK. JAMAIS ! :slight_smile:

(dans Nodame Cantabile non plus d’ailleurs).

@Eléa et JohnnyBoy : oui, petite erreur d’inattention de ma part, je sais pas pourquoi j’ai mis violoncelliste !

Merci Johnny pour ton commentaire. Je n’ai pas vu l’animé, donc je ne me base que sur la version papier.
Mais, je rejoins Ivan sur Beck. Autant dans le manga Woodstock, l’absence de musique est préjudiciable, aunt dans Beck (ou Nodame comme il le dit) c’est pas un soucis, comme quoi certains auteurs y arrivent !
Dans le cas présent, « Your lie in april » n’utilise pas la musique comme unique élément scénaristique donc les ressentis sont totalement différents :wink:

En fait, par rapport à Beck (série que j’adore au demeurant), quand je dis que l’absence de musique est « préjudiciable », c’est surtout que j’ai connu le titre avec l’anime et donc avec la musique. Or, dans Beck la musique est au cœur de l’histoire. En plus, d’un point de vu pratique, la présence de la musique rend plus concrète l’évolution des personnages puisqu’on constate leurs progrès. Sans compter que leur musique est particulière et difficilement « imaginable ».

Mais bon, j’imagine qu’après c’est aussi beaucoup une question de ressenti !

@JohnnyBoy44: Décidément en ce moment j’ai envie de te contredire. Beck, j’ai aussi découvert par l’anime pourtant c’est via le manga que j’ai vraiment accroché. Donc, non le manque de musique est loin d’être préjudiciable. Dans Nodame aussi, les personnages évoluent musicalement, en fait tout est centré sur la musique mais idem, on en pas besoin.
J’ai pu lire plusieurs fois que dans Your Lie In April la musique n’était qu’un simple décor. Perso je trouve que c’est le fil conducteur de tout. Si on retire la musique y’a plus d’histoire. J’ai aussi vu l’anime et si évidemment le son apporte un plus, c’est pas indispensable, d’autant que l’ost est vraiment bof bof.
Pour son intérêt, perso j’adore mais je ne détrônerai pas pour autant Nodame qui reste pour moi LA référence manga/musique classique. D’ailleurs j’arrive pas trop à comprendre que Lie in April soit tant adulé chez nous quand Noda fait un bide chez Pika. T_T
En conclusion j’avoue suivre le manga que pour savoir si la fin apportera un léger plus tout en espérant que il n’y aura pas les redondance lourdes et ennuyeuses de sa version animée.

L’absence de musique, non pas du tout. Le Greatful Sound en manga ou la tournée aux US, c’est juste phénoménal, et je dirais même que je préfère imaginer la musique moi-même plutôt qu’on me l’impose, parce que l’émotion qui se dégage des pages et des personnages suffit largement à compenser l’absence de son.
Par contre, je me serais bien passée de toutes les intrigues mafieuses et du schéma bis-répétita ad eternam « si on se foire, notre groupe/contrat/vie est terminée », qui était vraiment redondant.

Les manga musicaux de toute façon, plus que la musique, c’est la personnalité des personnages et leur force de caractère qui rend les instants musicaux vraiment extraordinaires. Tout les personnages de Beck ont un charisme d’enfer (mention spécial à Matt des Dying Breed), et Nodame et toute la bande à Chiaki nous font ressentir une émotion intense grâce à leur personnalité et l’attachement qu’on a pour eux. C’est pareil pour Your Lie in April, où on s’attache d’abord aux personnages à travers leurs traumatismes, leur personnalité, leurs peurs, leurs angoisses, leurs espoirs, ce qui nous fait ressentir une réelle empathie et qui fait fonctionner les passages musicaux par la suite. Le manga est particulièrement efficace parce que la peur de Kôsei est fort bien rendue et quasiment palpable, ce qui rend les passages où il parvient à surmonter son traumatisme et à voir une lumière dans les ténèbres extraordinaires.

Pas d’accord avec JohnnyBoy par contre sur le fait que « Your Lie in April » n’est pas un manga musical mais une tranche de vie avec des musiciens.
La musique dans Shigatsu sert à exprimer des changements, des états d’âme, des bouleversements, à faire avancer l’intrigue. C’est la base des comédies musicales et de beaucoup de Disney en général. Les représentations et les concours dans la série revêtent un sens primordial, ils permettent aux musiciens de passer un cap, d’exprimer une émotion, de tourner la page, de faire face à leurs peurs. La musique fait partie intensément de leur évolution et de leur personnalité, tout comme pour Nodame et Beck, et tout les titres musicaux d’ailleurs. Que les scènes musicales soient bien rendues ou non selon notre sensibilité est une autre histoire.

Même le titre le plus musical qui soit ne peut utiliser la musique comme seul moteur de l’intrigue. Le combat, la cuisine, les enquêtes, le sport, la musique, la guerre, l’art, le vin, etc. ne sont « que » des moteurs et des médiums pour développer l’évolution et l’interaction des personnages dans un certain contexte, c’est normal. Même des comédies pures comme celles de Rumiko Takahashi contiennent énormément de relationnels et d’intrigues divers, certes pensées pour nous faire rire, mais il n’y jamais « un seul élément scénaristique » nulle part. Il y a ceux qui en font leu cheval de bataille et le mettent en avant de manière très visible et ceux qui cherchent une balance différente. Dans le cas de Shigatsu, c’est le traumatisme de Kosei et le secret de Kaori qui est mis en avant, certes, mais c’est à travers la musique que tout deux avancent et se dévoilent.

[quote=« DéesseVonKiki »]D’ailleurs j’arrive pas trop à comprendre que Lie in April soit tant adulé chez nous quand Noda fait un bide chez Pika. T_T
En conclusion j’avoue suivre le manga que pour savoir si la fin apportera un léger plu[/quote]

Simple, L’anime est sorti - bien - avant le manga chez nous, et surtout, la version papier est disponible chez Ki-oon, qui gère mieux le lancement de ses titres que Pika et possède un capital sympathie nettement supérieur - même si je trouve que Pika s’est bien rattrapé dans sa communication et la gestion de ses titres.

C’est peut être une mauvaise formulation, mais au cas où. C’est l’anime qui est une adaptation du manga et non l’inverse ^^’

[quote=« DéesseVonKiki »]
Pour son intérêt, perso j’adore mais je ne détrônerai pas pour autant Nodame qui reste pour moi LA référence manga/musique classique. D’ailleurs j’arrive pas trop à comprendre que Lie in April soit tant adulé chez nous quand Noda fait un bide chez Pika. T_T [/quote]

Comme le dit Therru, l’anime sorti chez waka à grand coup de promo, comme à leur habitude, aide beaucoup pour connaitre certaines œuvres, mais ce n’est pas tout (et contrairement à lui, je ne pense pas que l’éditeur y soit pour quoi que ce soit surtout ki-oon… <_< toujours la haine pour le massacre de koe no katachi), il y a aussi le graphisme très important chez nous comme vous le savez tous et aussi la longueur de la série.

En effet, faire une série de 5 tomes et quand même bien plus attirant qu’une série en 25 assez moyenne graphiquement même si l’histoire est bonne et pour reprendre un titre cité plusieurs fois ici, un beck qui sortirait maintenant ferait un flop.

Tu risques d’être déçu. L’anime est une adaptation très fidèle au manga en particulier la fin et ce termine exactement de la même façon. Il n’y a que deux-trois scène du manga qui n’ont pas été inclut dans la série mais elle n’apporte pas grand chose à l’histoire.

@Morphéus: Your lie in April n’est pas en 5 tomes, mais en 11.^^
Bon après pour les arguments promo via l’anime et graphisme, j’avoue que je suis d’accord. En tout cas c’est bien dommage que les français une fois de plus passent à côté de vraies bonnes séries.^^