L’absence de musique, non pas du tout. Le Greatful Sound en manga ou la tournée aux US, c’est juste phénoménal, et je dirais même que je préfère imaginer la musique moi-même plutôt qu’on me l’impose, parce que l’émotion qui se dégage des pages et des personnages suffit largement à compenser l’absence de son.
Par contre, je me serais bien passée de toutes les intrigues mafieuses et du schéma bis-répétita ad eternam « si on se foire, notre groupe/contrat/vie est terminée », qui était vraiment redondant.
Les manga musicaux de toute façon, plus que la musique, c’est la personnalité des personnages et leur force de caractère qui rend les instants musicaux vraiment extraordinaires. Tout les personnages de Beck ont un charisme d’enfer (mention spécial à Matt des Dying Breed), et Nodame et toute la bande à Chiaki nous font ressentir une émotion intense grâce à leur personnalité et l’attachement qu’on a pour eux. C’est pareil pour Your Lie in April, où on s’attache d’abord aux personnages à travers leurs traumatismes, leur personnalité, leurs peurs, leurs angoisses, leurs espoirs, ce qui nous fait ressentir une réelle empathie et qui fait fonctionner les passages musicaux par la suite. Le manga est particulièrement efficace parce que la peur de Kôsei est fort bien rendue et quasiment palpable, ce qui rend les passages où il parvient à surmonter son traumatisme et à voir une lumière dans les ténèbres extraordinaires.
Pas d’accord avec JohnnyBoy par contre sur le fait que « Your Lie in April » n’est pas un manga musical mais une tranche de vie avec des musiciens.
La musique dans Shigatsu sert à exprimer des changements, des états d’âme, des bouleversements, à faire avancer l’intrigue. C’est la base des comédies musicales et de beaucoup de Disney en général. Les représentations et les concours dans la série revêtent un sens primordial, ils permettent aux musiciens de passer un cap, d’exprimer une émotion, de tourner la page, de faire face à leurs peurs. La musique fait partie intensément de leur évolution et de leur personnalité, tout comme pour Nodame et Beck, et tout les titres musicaux d’ailleurs. Que les scènes musicales soient bien rendues ou non selon notre sensibilité est une autre histoire.
Même le titre le plus musical qui soit ne peut utiliser la musique comme seul moteur de l’intrigue. Le combat, la cuisine, les enquêtes, le sport, la musique, la guerre, l’art, le vin, etc. ne sont « que » des moteurs et des médiums pour développer l’évolution et l’interaction des personnages dans un certain contexte, c’est normal. Même des comédies pures comme celles de Rumiko Takahashi contiennent énormément de relationnels et d’intrigues divers, certes pensées pour nous faire rire, mais il n’y jamais « un seul élément scénaristique » nulle part. Il y a ceux qui en font leu cheval de bataille et le mettent en avant de manière très visible et ceux qui cherchent une balance différente. Dans le cas de Shigatsu, c’est le traumatisme de Kosei et le secret de Kaori qui est mis en avant, certes, mais c’est à travers la musique que tout deux avancent et se dévoilent.
[quote=« DéesseVonKiki »]D’ailleurs j’arrive pas trop à comprendre que Lie in April soit tant adulé chez nous quand Noda fait un bide chez Pika. T_T
En conclusion j’avoue suivre le manga que pour savoir si la fin apportera un léger plu[/quote]
Simple, L’anime est sorti - bien - avant le manga chez nous, et surtout, la version papier est disponible chez Ki-oon, qui gère mieux le lancement de ses titres que Pika et possède un capital sympathie nettement supérieur - même si je trouve que Pika s’est bien rattrapé dans sa communication et la gestion de ses titres.