Le pitch :
Barrow, Alaska. Comme tous les ans, la ville va connaître 30 jours de nuits ininterrompus. Mais, quelques heures avant que le soleil ne se couche, se produit des événements étranges Eben, le sheriff local enquête sur ces derniers.
Quand la nuit tombe, l’horrible vérité se révèle enfin : des vampires ont envahi la ville et ils sont là pour un banquet. Il faut maintenant tenter de survivre jusqu’à l’aube……dans 30 jours……
Mon avis :
30 jours de nuit est un bon petit divertissement horrifique. Voilà j’ai tout dit ! Quoi vous en voulez plus ? Bon, ok.
D’abord je dois dire que ça fait plaisir de retrouver des vampires qui sont autre chose que des ados gothiques torturés. Ici on a affaire à des prédateurs et ça fait du bien de revoir le vampire en monstre et non en incarnation des fantasmes de la jeunesse.
Ici on est en face d’un survival bête et méchant. D’un côté des vampires en chasse pour un grand festin, de l’autre des humains qui essaient de survivre à cette très longue nuit.
Pas de psychologie de bazar (les personnages et les liens entre eux sont développés le minimum nécessaire pour provoquer de l’empathie), quelques scènes bien sanglantes, des effets spéciaux discrets et plutôt réussis, un cadre flippant juste ce qu’il faut (le grand nord, le blizzard, des maisons qui grincent), une mise en scène simple et efficace, des acteurs corrects, bref le résultat à l’écran est sympa et remplit parfaitement son office.
Un bémol cependant, la forte impression, hélas, que ces 30 jours de nuit n’en dure finalement qu’une (la seule marque de l’écoulement du temps étant les barbes qui poussent)
Mais y a un souci si l’on a lu le comics. Là on est beaucoup moins indulgent avec le film.
Bon ils ont rajeuni les personnages, ok passe encore ça permet de mettre des acteurs sexys (Josh Hartnett pour séduire ces demoiselles et Melissa George pour ces messieurs) pour le public ado visé, c’est pas vraiment dérangeant.
Mais quel est l’intérêt de sucrer les meilleurs éléments du comics, qui en font plus qu’un simple banquet pour vampires ?
Dans le comics ya d’abord l’esthétisme si particulière que l’on ne retrouve à aucun moment du film qui est trop classique visuellement parlant
Ensuite, il y a une simplification de l’histoire, en faisant un simple et bête survival. Dans le film c’est des vampires qui ont trouvé l’endroit parfait pour un festin et pour qu’il reste une légende dans l’esprit des gens ils brulent tout avant de partir.
Dans le comics, c’est là aussi des vampires qui ont trouvé l’endroit parfait pour un festin, mais, ces vampires sont une branche dissidente de ce qui semble être le peuple vampire. Les « dirigeants » de ce peuple veulent rester un mythe et pour ce faire ne commettent pas de carnage.
Ils apprennent donc que des dissidents à cette pratique sont à Barrow et ils y vont donc pour leur rappeler leurs ordres.
L’histoire y est donc moins simpliste et moins manichéenne.
Il est donc encore dommageable que la bonne idée d’adapter un comics différent aboutisse à un résultat si banal. Comme de nombreuses adaptations de comics plus matures, la version film est toujours amoindrie par rapport à son support originel.