Le pitch :
Un cargo spatial se détourne de sa destination pour répondre à un étrange SOS. Ils découvrent sur une planète une étrange structure d’origine extra terrestre. Malheureusement un des membres d’équipage se fait attaquer par une entité inconnue qu’ils sont obligés d’embraquer afin de le sauver.
Quelques temps plus tard l’homme attaqué semble être au mieux de sa forme et pourtant…
Mon Avis :
Dans l’espace personne ne vous entendra crier. Quasiment 30 après, ce jingle a toujours la même force. Alien est toujours une référence (et à mes yeux La référence) du huis clos et du film de science fiction.
Porté par la touche graphique de H.G Giger (concepteur du « berceau » Alien et de la créature elle-même) et par l’efficacité de la mise en scène de Ridley Scott, qui fait encore preuve à cette époque de sobriété (tout comme dans Duellistes et Blade Runner) afin de mettre sa caméra au service de l’histoire et des émotions qu’elle véhicule.
Ici le sentiment qui prime est la peur, l’angoisse d’une menace invisible mais pourtant tellement présente et mortelle. Ridley Scott a fait de la coursive métallique la phobie de bon nombre de spectateurs.
Alien a imposé un nouveau standard de l’angoisse : pas besoin d’être visible, présent pour faire peur, la crainte de la possibilité de la présence Alien pas très loin suffit à élever la tension cinématographique jamais atteint. Et cette formule va inspirer bon nombre de films, ce qui est d’autant plus étonnant lorsque l’on sait que la faible présence de l’Alien à l’écran est le fait des difficultés d’animations de la créature : filmée en pleine lumière et en mouvement celle-ci apparaissait plus risible que dangereuse.
Et c’est ainsi d’une faiblesse qu’Alien tire sa force : on sursaute au moindre bruit, on se dit que cette coursive recèle forcément un danger puisque la musique a gagné en intensité et pourtant non ! On se dit que ce recoin sombre cache forcément quelque chose…chaque coins et recoins du Nostromo nous fait sursauter, la paranoïa nous guette.
En plus de poser les codes des films d’angoisse, Alien pose aussi celle du film de science fiction tout du moins d’un de ses principaux éléments : l’équipage. Ce dernier se doit d’être composé de membres aux facultés, aux personnalités et aspirations différentes (le fourbe, le chef qui fait passer ses hommes d’abord, le bourrin…). Alien nous passionne aussi grâce à ceux-ci : les interactions entre ces dernier y sont poussés, on se prend d’affection pour certains, on en déteste d’autres mais aucun ne laisse indifférent car tous sont travaillés.
Et parmi ces personnages, il y a Ripley. Pour la première fois un personnage féminin est le héos d’un film habituellement typiquement masculin ! Et Sigourney Weaver impose sa force, sa détermination à tous, tant aux autres membres d’équipage que de l’Alien.
Alien, créature magnifique et pourtant mortelle. Giger a créé plus qu’une des créatures les plus célèbres du 7ème art au design classieux, il a donné vie à une créature mythique, prédateur redoutable qui hante les nuits des cinéphiles.
Alien fondateur du huis clos spatial reste aujourd’hui encore le maître incontesté du genre, son atmosphère oppressante n’ayant à ce jour aucun égal (ses coursives maintes fois imitées n’ont jamais été égalées, les autres équipages sont bien fades à côté de celui du Nostromo…) et l’Alien demeurant toujours cette magnifique créature mortelle.
Les 30 années presque passées n’ont donc nullement altérées ses qualités : une réalisation au service d’une ambiance prenante, des personnages charismatiques, des scènes cultes (la scène du repas, la mort du commandant…)…
Un film maintes fois imité, jamais égalé.