Y’a de ça, c’est vrai. Il moins bondien que « Casino Royale », clairement…
Mais bon, Craig me semble si convaincant en 007 que ça passe bien, à mes yeux, malgré les concessions à l’air du temps.
Moi, je l’aime bien, ce film. Notamment cette scène-là…
C’est vers la fin que j’aime moins. C’est bondien de manière superficielle (un avion, un crash, une nana, une découverte, une baston, des explosions…). Mais seulement de manière superficielle, parce que, au final, la mise en avant d’une vengeance féminine détourne du récit principal, et que toute motivation des personnages est diminuée. Le tout dans un décor débile (un hôtel en plein désert qui explose au moindre pet). Autant Bond, sa hiérarchie et ses ennemis sont assez travaillés dans l’ensemble du film, dans une logique d’espionnage surboostée qui colle au mythe, autant la fin tourne à une copie de Die Hard version série Z.
Alors qu’il y a des choses formidables dans le film : la scène du vin en terrasse avec Mathis, qui permet de repositionner Bond en machine à tuer finalement très inculte et assez malpolie (concentré sur sa tactique et qui boit son vin comme une piquette), elle fonctionne merveilleusement et s’inscrit d’ailleurs dans la tradition d’un Bond tout en façade, contenant une brute épaisse (voir la scène de briefing des Diamants sont éternels).
Jim
C’est tout à fait ça, c’est pour ça que j’aime Craig, dont le visage, comme celui de Connery, permet de faire passer le côté rustre de Bond, ce que Dalton (trop humain) et Brosnan (trop aristo) faisaient plus difficilement passer à l’écran. Et pouratnt j’adorais Dalton en 007, surtout dans « Permis de tuer » que j’avais adoré.
Mais force est de reconnaître que Craig est parfait…
[quote=« Photonik »]C’est tout à fait ça, c’est pour ça que j’aime Craig, dont le visage, comme celui de Connery, permet de faire passer le côté rustre de Bond, ce que Dalton (trop humain) et Brosnan (trop aristo) faisaient plus difficilement passer à l’écran. Et pouratnt j’adorais Dalton en 007, surtout dans « Permis de tuer » que j’avais adoré.
Mais force est de reconnaître que Craig est parfait…[/quote]
Brosnan, c’est une autre tradition : dans Meurs un autre jour, quand il sort de l’eau à Hong Kong, crasseux et barbu, et se pointe à l’hôtel en demandant sa chambre habituelle, il est l’incarnation de la classe absolue. C’est pas l’interprétation Craig, quoi. J’aime beaucoup les deux, hein, mais c’est plus le même bestiau.
De toute façon, le Bond de cinéma a de tout temps hésité entre le lourdingue crado et insortable tendance brute qui cogne, et le dandy méprisant qui flingue avec le petit doigt en l’air. Et ça correspond, pour résumer sans vergogne, à une hésitation entre le Bond des romans et une version gravure de mode développée pour le cinéma. À une hésitation entre une approche plus réaliste et une approche plus gadget.
Et l’ensemble de la saga marque ces allers et retours entre les deux versions. Parfois au sein d’un même film (dans Bons Baisers de Russie, on sent déjà cette hésitation, entre la fusillade chez les gitans où Bond est complètement détaché, presque aérien, et la baston de gougnafiers dans le train, où il se bat comme un voyou dépenaillé).
Et à l’échelle de la saga, régulièrement, il y a des retours vers les bases des romans. Au Service Secret de sa Majesté, le seul Lazenby, malgré sa charge d’hélicoptères, c’est un peu ça. Le premier Moore aussi, d’une certaine manière, même si Moore lui-même surjoue le côté artificiellement classe. Les deux Dalton aussi, surtout Permis de Tuer qui renoue avec le corpus littéraire bondien tout en présentant un agent sale, teigneux, retors, qui n’hésite pas à se mouiller (haha, humour). Le premier Brosnan, c’est un peu ça aussi. Et avec Craig, c’est fortement marqué, ouais.
Et du coup, ça renforce l’image d’un Bond dont l’allure smoking n’est qu’un vernis, qui craque régulièrement pour révéler un être absolument pas raffiné, ni sympathique ni recommandable, pas du tout sur la stratégie mais entièrement sur le réflexe. C’est en ça que Casino Royale est assez fort : c’est Bond en construction, donc il n’a pas encore la panoplie (il découvre son cocktail « shaken not stirred », par exemple…). Dans plein d’autres films, on voit son déguisement craquer aux entournures. Là, c’est l’inverse, on le voit se déguiser petit à petit.
Jim
En fait (mais ça, on s’en rend compte aujourd’hui surtout par rapport à l’évolution de la licence au cinéma…), Brosnan pose un Bond en fin de métamorphose, pour qui le déguisement de dandy est naturel. Mais ça colle tellement bien à ses films, où toutes les menaces viennent de son passé (anciens ennemis, anciens alliés, anciens amours…) ce qui veut dire qu’il est dans le circuit depuis longtemps et qu’il a laissé des traces. Et jamais de bons souvenirs. Bond le dandy est donc, dans les films de Brosnan, rattrapé par Bond la brute (c’était en germe dans les Dalton, au demeurant).
J’aime beaucoup les Brosnan pour ça.
L’un de mes Bond préférés.
Avec un méchant over classe, aussi.
Il pose parfaitement le Bond « sale con ».
Jim
La première photo de Ben Whishaw (Le parfum, I’m not there) dans le rôle de Q :
C’est une blague pas drôle, pas vrai ? Parce que j’ai failli m’étrangler ET me noyer dans mon vomi…
Il était pas mal dans The Hour.
La nouvelle bande-annonce :
J’aime beaucoup, mais alors beaucoup, le plan où Bond saute dans le train et d’un seul geste naturel remet son costume en place.
ça me rappel le début d’opération tonnerre (je crois) avec Timothy Dalton sortant de l’eau en combi avec un smoking impeccable dessous.
« Operation Tonnerre », c’était avec Sean Connery…
Très bonne bande-annonce. J’espère que Skyfall me fera oublier le précédent volet.
Tout le monde parle des défauts de Quantum et omet volontairement les qualités. Oui, il n’atteignait pas le niveau de Casino Royale…mais il est descendu comme si il était pire que…allez au hasard, Moonraker.
[quote=« Le Doc »]
http://i1242.photobucket.com/albums/gg523/chti1/jbbr_EW_Bond_Severine.jpg[/quote]
Cette photo est quand même choquante !!!
C’est vrai quoi…Bond en bretelles, je m’en remets pas ! 