Javier Bardem ressemble quand même très fort à Pascal Sevran avec sa perruque blonde…
Ah oui, effectivement il y a quelque chose…
C’est maintenant confirmé, Daniel Craig a signé pour au moins 2 James Bond supplémentaires.
Après Roger Moore et Sean Connery, il sera donc le 3ème acteur à avoir endossé le plus longtemps le costume de l’agent 007.
Toute la prod’ design est une catastrophe. Les 2h25 du film vont être dures visuellement…
Perso il me fait bien de l’oeil et j’espère avoir le temps d’aller au ciné le voir
Faux Bond mais vrai grand film, Skyfall est un classique instantané.Pas de la saga, du cinéma !
C’est la réussite de deux hommes : Si Sam Mendes est incontestablement le capitaine du navire, c’est Alexander Witt le pilote !
J’en ressors.
Et j’en ressors ravi.
Jim
[quote=« Jim Lainé »]
Le mec de Road to Perdition et de Jarhead, tu n’as pas confiance ?
Je me demande bien ce qu’il te faut.
Jim[/quote]
Des bon films.
J’attends toujours.
Donc, je vais commencer par mes impressions en sortant de la salle, j’ai comme eu l’impression qu’on s’était bien foutu de ma gueule.
Casino Royale était un James Bond light (et pas terrible), Quantum of Solace évacuait toute la mythologie (en plus d’être ultra naze, la ça fait un effort pour ressembler un poil plus a du bond, mais alors avec énormément de mal a assumer et beaucoup d’incohérences dans leur logique, a se demander ce qu’ils recherchent vraiment.
Pourquoi les amateurs de Bonds font chier en se plaignant de ne pas s’y retrouver ?
Parce que les James Bonds, c’est une des séries cinématographiques contenant le plus de codes qui finissent par la définir, ainsi même quand les films sont nazes, on peut prendre un peu de plaisir a les revoir au moins pour se retrouver dans un univers que l’on aime, Moonraker, Dangereusement Votre, je peux les revoir (Dangereusement Votre, ça reste dur), Quantum of Solace, je n’en aurais aucune envie.
Évidemment, ce n’est pas l’essentiel, mais quand on a ce plus accompagné d’un super film du genre Au service Secret de sa Majesté, On ne vit que deux fois ou L’espion qui m’aimait, la ça devient super.
Alors, oui, on peut redéfinir ses codes, ça a d’ailleurs été le cas plusieurs fois depuis 50ans et des vieux fans ont du gueuler sur les changements de tons proposés, mais, dans une saga aussi codifiée, ça serait pas mal d’en retrouver au moins 1/3 et pas quasiment rien comme dans Quantum Of Solace.
Hors, avec le reboot de la saga, on a eu l’impression que les producteurs avaient du mal a assumer un héritage cinématographique qui ne se faisait plus, mais au lieu de se demander pourquoi, ça ne se faisait plus (peut être parce que justement, c’est une signature unique et on peut crier facilement au plagiat), ils ont préféré aller copier la saga qui marchait du moment, Jason Bourne.
Et Donc, le Bond moderne va passer 3 films à la recherche de son identité a l’instar du héros qu’ils chercherait à calquer dorénavant.
Dés le début de Skyfall, je commence a me faire la remarque qu’encore une fois, ils ont viré le prégénérique, on l’avait retrouvé à la fin de Quantum of Solace, un peu comme un truc qu’on met par obligation en douce à la fin, un truc kitsch dans un film REALISTE™, c’est pas possible.
Bon, passons, mais pendant tout le reste du film on s’interroge sur le système dans lequel travaille Bond, que ça soit la direction de M ou tout le reste autour et même on le critique, il est obsolète, il faut vivre avec son temps, il faut dépoussiérer les 007 et le pire, Bond est archaïque, c’est une constante pendant tout le film, ce processus de déconstruction en devient la thématique principal et pire, on se fout ouvertement de la gueule d’anciens gimmicks, via Q « ha,ha, un stylo explosif, c’est fini, ça, on fait du réalisme maintenant, tu nous as pris pour qui ?
»
C’est hallucinant comme ils s’autoflagellent, alors qu’ils possèdent en main une des licence les plus lucratives du cinéma.
Quel intérêt ? (A se demander si ce n’est pas les enfants Broccoli qui ont un probleme d’autorité du à un probleme parental non résolu et pas Bond).
Et pourtant voila qu’a la fin du film, pendant 2min, j’ai eu l’impression d’être devant un Bond, avec Moneypenny (what a twist !), le nouveau M (j’espère que ça n’en était pas un, tellement c’est grillable), Bond a l’air d’un coup de se réinstaller dans ses chaussons pépères et le prégénérique arrive plus la mention « Bond reviendra dans » comme pour nous dire que ça y est, la prochaine fois, on l’aura enfin le Bond.
:mellow:
Ha ouais.
…
Donc il aura fallu 3 films pour ça.
3 PUTAINS DE FILMS !
Alors qu’un seul pour placer des bases aurait largement suffit, donc si tout se passe bien, il aura fallu attendre 12ans pour revoir un Bond (en comptant sur 2014 pour le prochain).
Tout ça pour ça…
Et puis faudrait savoir, ils veulent faire du Bond ou pas ? (C’est un peu comme ramener l’Aston Martin pour en fait la faire péter)
Et en dehors de foutage de gueule ?
Je trouve que Skyfall n’est pas si mauvais que ça, après une intro filmée en plans serrés trop moche pour être impressionnante, on a une mise en place un peu chiante, un passage a Shanghai moyen mais très joli, un chouette passage à Londres et un final en totale rupture de ton, pas génial mais qui fait passer le temps.
Et au milieu de tout ça, une photo qui a de la gueule, une B.O. oubliable et un Javier Bardem qui fait bien son numéro.
Tellement que, quand on regarde le film sans réfléchir, il est assez fort pour qu’on le trouve super fort, sauf que, si on remonte son plan, c’est quand même super complexe pour pas grand chose et puis ça demande quand même une synchronisation des événements super juste pour que ça paraisse réalisable (tiens donc le REALISTE™, c’est juste quand ça les arrangent pour flatter le public « moderne » apparemment).
J’ai passé tout le film a me demander quel pouvait être son super plan diabolique, parce que bon, chercher à tuer M, c’est quand même un peu naze, surtout pour un type qu’on nous présente comme super doué.
Donc bon, juste en tant que film d’action, je suis assez mitigé et tant que Bond, faut aimer se faire cracher à la gueule des gros glaviots verdâtres.
2/6.
Y a quand même plein de points sur lesquels je ne suis pas d’accord.
Les codes, on les a. On a le Beretta, on a le Walter PPK, on a l’Aston Martin et son siège éjectable, on a le Martini. Sauf qu’on n’a pas de grosse réplique lourde pour caser un « secoué, pas remué » ou un « au shaker, pas à la cuiller ». On est plus élégant que ça, plus discret, on s’adresse à des gens qui suivent, qui sont attentifs, pas des gens qui avalent tout cru. On passe du formulaire au style.
Quant à la déconstruction, elle intervient depuis non pas trois films, mais sept films. C’est dès le premier Brosnan, Goldeneye, où l’altercation lors de leurs retrouvailles pose Bond en modèle obsolète (et mysogyne) issu de la Guerre Froide. Et les quatre films de Brosnan jouent le grand écart de l’exagération rogermoorienne et de l’inscription dans son époque seanconnerienne. En perpétuel va-et-vient entre les deux extrémités du spectre, entre le Bond espion et flingueur et le Bond super-héros.
Et cette déconstruction intervient après les deux Dalton, qui sont une plongée dans la vie privée de Bond et dans la continuité du cycle (le mariage de Félix est l’occasion d’évoquer le mariage de James, et donc sa ligne temporelle…).
Ce à quoi on assiste avec les trois Craig, c’est à un reboot qui va plus loin dans la déconstruction, dans le sens où, une fois que les pièces sont démontées et nettoyées, on remonte l’ensemble. C’est plutôt une trilogie de la construction, pour le coup. Le Martini est là pour en témoigner : il n’en a rien à foutre dans les films précédents, il commente avec satisfaction dans celui-ci, dans le prochain il donnera sans doute un conseil. L’ensemble apparaît comme un véritable redémarrage, comme une sorte de version « ultimate James Bond », mais dont la coupure n’est pas franche d’avec les versions précédentes (la présence de Judi Dench est un des éléments qui font que ce reboot est dans la continuité des vingt films précédents).
Et la continuité est largement citée. Un Walter PPK à empreinte palmaire, comme dans Permis de Tuer. Une référence au stylo explosif de Goldeneye. Une intrigue renvoyant à M qui rappelle un peu le prétexte du Monde ne suffit pas… Jusqu’à l’introduction du nouveau Q, ou le travail sur les décors et les locaux du MI-6, qui permet d’arriver à la scène finale, le plan sur la porte molettonnée et sur le porte-manteau.
Le tout dans une intrigue où le fond de la question, c’est la politique assez dégueulasse de recrutement des services secrets, et l’aveuglement proche de l’endoctrinement des agents ramassés gamins. La, pour le coup, elle est là, la déconstruction, dans la manière d’envisager non plus le personnage, mais son univers.
La vraie rupture, dans la saga, elle n’est pas à l’arrivée de Craig. Elle est à l’arrivée de Dalton, dont les deux films rompent avec le grand-guignol goguenard de la version Roger Moore qui est une extrapolation des surenchères de la période Connery. C’est à partir de là que Bond est véritablement devenu un objet post-moderne, fonctionnant sur ses propres citations, devenant un commentaire du genre qu’il incarne, et se trouvant au centre des collisions des différentes tendances/références qui l’animent, au sein de la pop culture.
Jim
[quote=« Jim Lainé »]Y a quand même plein de points sur lesquels je ne suis pas d’accord.
Les codes, on les a. On a le Beretta, on a le Walter PPK, on a l’Aston Martin et son siège éjectable, on a le Martini. Sauf qu’on n’a pas de grosse réplique lourde pour caser un « secoué, pas remué » ou un « au shaker, pas à la cuiller ». On est plus élégant que ça, plus discret, on s’adresse à des gens qui suivent, qui sont attentifs, pas des gens qui avalent tout cru. On passe du formulaire au style.
Quant à la déconstruction, elle intervient depuis non pas trois films, mais sept films. C’est dès le premier Brosnan, Goldeneye, où l’altercation lors de leurs retrouvailles pose Bond en modèle obsolète (et mysogyne) issu de la Guerre Froide. Et les quatre films de Brosnan jouent le grand écart de l’exagération rogermoorienne et de l’inscription dans son époque seanconnerienne. En perpétuel va-et-vient entre les deux extrémités du spectre, entre le Bond espion et flingueur et le Bond super-héros.
Et cette déconstruction intervient après les deux Dalton, qui sont une plongée dans la vie privée de Bond et dans la continuité du cycle (le mariage de Félix est l’occasion d’évoquer le mariage de James, et donc sa ligne temporelle…).
Ce à quoi on assiste avec les trois Craig, c’est à un reboot qui va plus loin dans la déconstruction, dans le sens où, une fois que les pièces sont démontées et nettoyées, on remonte l’ensemble. C’est plutôt une trilogie de la construction, pour le coup. Le Martini est là pour en témoigner : il n’en a rien à foutre dans les films précédents, il commente avec satisfaction dans celui-ci, dans le prochain il donnera sans doute un conseil. L’ensemble apparaît comme un véritable redémarrage, comme une sorte de version « ultimate James Bond », mais dont la coupure n’est pas franche d’avec les versions précédentes (la présence de Judi Dench est un des éléments qui font que ce reboot est dans la continuité des vingt films précédents).
Et la continuité est largement citée. Un Walter PPK à empreinte palmaire, comme dans Permis de Tuer. Une référence au stylo explosif de Goldeneye. Une intrigue renvoyant à M qui rappelle un peu le prétexte du Monde ne suffit pas… Jusqu’à l’introduction du nouveau Q, ou le travail sur les décors et les locaux du MI-6, qui permet d’arriver à la scène finale, le plan sur la porte molettonnée et sur le porte-manteau.
Le tout dans une intrigue où le fond de la question, c’est la politique assez dégueulasse de recrutement des services secrets, et l’aveuglement proche de l’endoctrinement des agents ramassés gamins. La, pour le coup, elle est là, la déconstruction, dans la manière d’envisager non plus le personnage, mais son univers.
La vraie rupture, dans la saga, elle n’est pas à l’arrivée de Craig. Elle est à l’arrivée de Dalton, dont les deux films rompent avec le grand-guignol goguenard de la version Roger Moore qui est une extrapolation des surenchères de la période Connery. C’est à partir de là que Bond est véritablement devenu un objet post-moderne, fonctionnant sur ses propres citations, devenant un commentaire du genre qu’il incarne, et se trouvant au centre des collisions des différentes tendances/références qui l’animent, au sein de la pop culture.
Jim[/quote]
Après des essais super-héroïques, tu nous prépares un livre sur 007 ? (non parce que, je suis prêt à le pré-commander là !!! ).
Maintenant, j’ai le PPK entre deux chaises sur ce film. Comme toi, j’en suis sorti ravi. Comme Guy, je n’ai pas vu un « James Bond ». Après oui, certains codes sont bien là, la remarque de Bond sur sa vodka-martini ( qui n’est pas citée comme telle il me semble) , si tu es fan de Bond, tu saisis le truc. Si pas, ça passe aussi.
James Bond est un produit de son temps. Et les films essayent parfois même de prendre de l’avance sur celui-ci. Brosnan n’est présenté comme une relique que dans GoldenEye (pour les besoins de l’intrigue liée à la guerre froide). Ensuite il redevient LE 007 ! Le refus du gadget est à mon sens mal géré depuis Casino Royale. Ils y vont à l’épure mais on vit dans un monde de gadgets !!! Q avait inventé le « GPS » dans les années 60,on a finit par le rattrapé ! Et avec mon téléphone portable, je suis plus et mieux équipés que Bond/Craig : là y a un petit problème; les gadgets, mêmes de moins en moins capilotractés pour cause d’avancée technologiques, ça reste un des charmes de Bond et on ne le retrouve plus. Dommage.
Et présenté Craig dans cet épisode comme un vieux sur le départ (alors que ça y est, il est enfin installé) ça risque de jurer quand ils auront son successeur (surtout si ils gardent lemême M et Moneypenny, par exemple).Mais on est encore loin d’y être !
[quote=« Jim Lainé »]Y a quand même plein de points sur lesquels je ne suis pas d’accord.
Les codes, on les a. On a le Beretta, on a le Walter PPK, on a l’Aston Martin et son siège éjectable, on a le Martini. Sauf qu’on n’a pas de grosse réplique lourde pour caser un « secoué, pas remué » ou un « au shaker, pas à la cuiller ». On est plus élégant que ça, plus discret, on s’adresse à des gens qui suivent, qui sont attentifs, pas des gens qui avalent tout cru. On passe du formulaire au style.
Quant à la déconstruction, elle intervient depuis non pas trois films, mais sept films. C’est dès le premier Brosnan, Goldeneye, où l’altercation lors de leurs retrouvailles pose Bond en modèle obsolète (et mysogyne) issu de la Guerre Froide. Et les quatre films de Brosnan jouent le grand écart de l’exagération rogermoorienne et de l’inscription dans son époque seanconnerienne. En perpétuel va-et-vient entre les deux extrémités du spectre, entre le Bond espion et flingueur et le Bond super-héros.
Et cette déconstruction intervient après les deux Dalton, qui sont une plongée dans la vie privée de Bond et dans la continuité du cycle (le mariage de Félix est l’occasion d’évoquer le mariage de James, et donc sa ligne temporelle…).
Ce à quoi on assiste avec les trois Craig, c’est à un reboot qui va plus loin dans la déconstruction, dans le sens où, une fois que les pièces sont démontées et nettoyées, on remonte l’ensemble. C’est plutôt une trilogie de la construction, pour le coup. Le Martini est là pour en témoigner : il n’en a rien à foutre dans les films précédents, il commente avec satisfaction dans celui-ci, dans le prochain il donnera sans doute un conseil. L’ensemble apparaît comme un véritable redémarrage, comme une sorte de version « ultimate James Bond », mais dont la coupure n’est pas franche d’avec les versions précédentes (la présence de Judi Dench est un des éléments qui font que ce reboot est dans la continuité des vingt films précédents).
Et la continuité est largement citée. Un Walter PPK à empreinte palmaire, comme dans Permis de Tuer. Une référence au stylo explosif de Goldeneye. Une intrigue renvoyant à M qui rappelle un peu le prétexte du Monde ne suffit pas… Jusqu’à l’introduction du nouveau Q, ou le travail sur les décors et les locaux du MI-6, qui permet d’arriver à la scène finale, le plan sur la porte molettonnée et sur le porte-manteau.
Le tout dans une intrigue où le fond de la question, c’est la politique assez dégueulasse de recrutement des services secrets, et l’aveuglement proche de l’endoctrinement des agents ramassés gamins. La, pour le coup, elle est là, la déconstruction, dans la manière d’envisager non plus le personnage, mais son univers.
La vraie rupture, dans la saga, elle n’est pas à l’arrivée de Craig. Elle est à l’arrivée de Dalton, dont les deux films rompent avec le grand-guignol goguenard de la version Roger Moore qui est une extrapolation des surenchères de la période Connery. C’est à partir de là que Bond est véritablement devenu un objet post-moderne, fonctionnant sur ses propres citations, devenant un commentaire du genre qu’il incarne, et se trouvant au centre des collisions des différentes tendances/références qui l’animent, au sein de la pop culture.
Jim[/quote]
Déjà les codes de la saga, y’en pas 3 ou 4, ça ne suffirait pas à créer un style identifiable de suite (je ne vais pas les lister, mais ça devrait être proche de la vingtaine de gimmicks).
Et oui, il y en dans les derniers films, mais au compte goutte, plus dans Skyfall, avec une grosse compilation sur 2min à la fin.
Et à la limite qu’on les zappe, je pourrais m’y faire si on me proposait des bons films en contrepartie et surtout qu’on ne s’en moque pas ouvertement au final, parce que bon, a un moment, si tu veux pas faire du Bond, faut lancer d’autres films, la ça se voit un peu qu’ils gardent juste le nom parce que la franchise est fructifiante (mais l’identité, ils s’en branlent), c’est ça qui me dérange le plus en fait.
Et puis, il y a aussi le fait qu’ils veulent faire du « réalisme », mais n’arrive jamais à l’assumer totalement et ça devient incohérent, un peu comme Nolan et Batman, tu peux pas faire du réalisme cohérent sur le long terme avec du super héros ou du Pulp, a un moment tu vas te retrouver bien limité.
Tu parles de déconstruction établie précédemment, mais non, j’appelle ça des changements de points de vue, on a orienté la saga Bond ailleurs, mais en préservant globalement son identité, la période Dalton va plus loin dans la retenue amorcé après le trop délirant Moonraker et on veut faire de Bond le tueur froid qu’il peut être dans les bouquins, mais ça a toujours la patte Bond, au final.
Ou alors, si tu veux appeler ça de la déconstruction, je te répondrais alors que ce qu’on a depuis 2006, c’est de la déconstruction au Bulldozer en comparaison.
Dans Goldeneye, oui, il y a ce procédé la qui est mis en jeu au début du film qui sert d’une part à tourner la page sur la guerre froide qui avait largement alimenter la saga et aussi a replacer Bond qui avait eu une longue absence sur les écrans, on nous fait croire qu’il est dépassé, sauf que, il revient bien et au final, on n’efface pas tout les codes de la série, déconstruire Bond, pour le ramener, c’est le postulat, pas le film.
Dans Skyfall, on pourrait dire que l’on a aussi ce schéma la, sauf que la promesse de revoir Bond, elle est pour les épisodes suivant, c’est de l’expectative.
Et il faut 3 films pour cela…
Quand j’entends pas mal de gens affirmer qu’ils n’aiment pas les James Bond, mais qu’ils aiment cela, je crois que ça confirme cette impression que j’ai de ne pas être devant ce qu’on peut attendre de la franchise.
Euh, non, pas du tout, vu que c’est abordé assez rapidement, le fond de la question c’est plus le complexe d’œdipe non résolu du méchant.
[quote=« Geoffrey Le Magnifique »]
Après des essais super-héroïques, tu nous prépares un livre sur 007 ? (non parce que, je suis prêt à le pré-commander là !!! ). [/quote]
C’est marrant, mais à chaque fois que je parle de Bond en m’étalant, on me pose la question. Ceci dit, même si ça m’intéresserait, d’une certaine manière, ça existe déjà. Et puis, si tu veux commander quelque chose sur Bond auquel j’ai participé, tu peux commander ça ou ça. C’est d’ailleurs à l’occasion de la traduction de ces deux bouquins que j’ai replongé en détail dans la saga…
Oui, moi aussi, mais bon…
Skyfall me fait penser à Permis de Tuer (en tout cas, j’ai le même plaisir à les voir et à y réfléchir), en ce sens que c’est un Bond assez atypique (qui plus est, ils sont opposés : Bond lâche M dans Permis de Tuer pour assouvir une vengeance personnelle, alors qu’il revient vers M pour la protéger d’une vengeance personnelle dans Skyfall).
Alors certes, Permis de Tuer était ultra-bondien mine de rien : étapes classiques du gadget, de Q, de M, du smoking (customisé, d’ailleurs), de l’arme, du martini, du casino, bref, la combinatoire des codes habituels, développement sur la nature et la fonction de Bond (jusque dans le titre, ce qui renvoie à Au Service Secret de sa Majesté, les deux titres les plus immédiatement liés au métier de Bond…), utilisation de la continuité (avec les références au mariage de James et Tracy, là aussi renvoi au film de Lazenby…), variation sur le gadget (deux gadgets : le gadget officiel et « réaliste », fusil à empreinte palmaire, et le gadget improvisé, arme déguisé, en l’occurrence le briquet mal réglé…). Bref, on est complètement dans l’optique « thème et variation », et Bond suit un chemin qui l’éloigne de ce qu’il est (il quitte M, il repousse Q, il renonce à son statut, il devient un justicier et cesse d’être un espion, bref, il se dénude, il quitte la panoplie…).
Tout le contraire de Skyfall où il endosse la panoplie morceau par morceau pour revenir au bercail (porte molletonnée, porte-manteau…).
C’est ça que j’apprécie beaucoup (et je dirais la même chose pour les deux précédents, c’est que l’écriture le laisse sur le bas-côté ni le vieux fan pointu ni le spectateur néophyte. C’est pas toujours facile à faire, mais ils y arrivent.
Jim