1917 (Sam Mendes)

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DATE DE SORTIE FRANCAISE

15 janvier 2020

REALISATEUR

Sam Mendes

SCENARISTES

Sam Mendes et Kristy Wilson-Cairns

DISTRIBUTION

Dean-Charles Chapman, George McKay, Richard Madden, Benedict Cumberbatch, Mark Strong, Andrew Scott, Colin Firth…

INFOS

Long métrage britannique/américain
Genre : guerre
Année de production : 2019

SYNOPSIS

Au plus fort de la Première Guerre mondiale, deux jeunes soldats britanniques, Schofield et Blake, reçoivent une mission vraisemblablement impossible. Dans une course contre le temps, ils vont devoir traverser le territoire ennemi et délivrer un message qui pourra stopper une attaque mortelle contre des centaines de soldats, parmi lesquels se trouve le frère de Blake.

La première bande-annonce :

À voir : j’aime bien le pitch, et le réalisateur aussi. Et y a plein d’acteurs très bien.

Jim

C’est Ryan, mais en forme de message, en fait !

Pour l’instant, c’est Ryan sans le côté larmoyant.

Jim

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La bande-annonce finale :

Une très belle déception. 1917 est un film qui, de mon point de vue, est un film qu’on peut ne pas voir.
Est évoqué au tout début de la discussion le film de Steven Spielberg, et visiblement 1917 ne joue pas dans la même catégorie. Et celle dans laquelle il tente de se faire une place, est très en-deça de celle où Il faut sauver le soldat Ryan règne, sans beaucoup de challengers.

Ennuyeux et sans intérêt, même en période de confinement. Si vous voulez mon avis ?!

Vu en salle avant le confinement.
Mon fils - le plus décidé des trois à le voir, alors que les films de guerre, ce n’est pas sa came - ma femme et moi ne sommes pas du même avis.
Non, je ne te traque pas. :slight_smile:

Pas grand-chose à voir avec le film Spielberg, en fait.
Mendes a une approche avant tout formelle. Le paradoxe, c’est qu’il ne l’assume pas complètement, du moins dans ses déclarations récentes.
Ennuyeux et sans intérêt ? C’est un peu balancer le bébé avec l’eau du bain. On est loin du nanar.
Autant le débat de savoir quel est l’intérêt de faire un film qui a plus à montrer qu’à raconter peut se poser, autant il est servi par une photographie magnifique, une réalisation dont le seul défaut est de tourner à la démonstration, un cast convaincant.
Bref, le scénario sert à traduire une ambition surtout visuelle. Mais sur ce point, c’est une jolie claque.
Et je ne me lasse pas de la BO.

Je viens de le voir et j’ai pris une belle claque visuelle.
J’avais un peu oublié le film et en fait, c’est en lisant un commentaire parlant de la construction en plan séquence que ma curiosité a été ravivée.
Sur l’aspect plan séquence, c’est impressionnant et maîtrisé. Il « triche » ostensiblement deux fois, avec l’évanouissement et la chute dans l’eau, et davantage mais de manière habile et fluide. Donc c’est honnête, d’autant plus qu’il entérine un changement de ton après la première « tricherie ». Là où l’on est dans un récit de guerre classique (agrémenté de pas mal de fausses pistes…), il passe ensuite à une vision cauchemardesque ou infernale de la guerre, donc irréaliste, symbolique, dans un arc tendu allant des flammes de l’enfer à la voix angélique. Il change donc de registre, mais l’évanouissement est un signal, une rupture de convention, la volonté de signer un nouveau pacte avec le spectateur. Donc OK.
Personnellement, j’ai été bien sensible à l’ambiance paranoïaque de la première partie, qui convoque des images horrifiques, des angoisses (l’enfouissement…) et un caractère absurde propre à la guerre. Moins à la partie « course survivaliste » qui renvoie à d’autres images cinématographiques (le charnier de La Déchirure, les flammes de Full Metal Jacket…) et qui presse le pas vers la résolution qu’on sent approcher.
Mais ça enrichit les passages de vitesse, les accélérations et ralentissements qui entretiennent la tension.
L’un des plaisirs à mes yeux est de suivre deux personnages incarnés par des acteurs que je ne connais pas. Donc ça renforce l’immersion, on s’intéresse à eux (d’autant que le premier cheminement dans les tranchées nous les rend familiers). Le corollaire à ça, c’est de voir les vedettes invitées à l’occasion d’un court passage : Andrew Scott, Mark Strong, Benedict Cumberbatch… J’ai vu Colin Firth sans le reconnaître, zutalor !
Vraiment, une belle surprise.

Jim

Je l’ai regardé hier soir et j’ai également beaucoup aimé. Le parti-pris de la réalisation renforce l’immersion et c’est d’une grande efficacité. Ne jamais quitter les pas des deux soldats permet de ne pas avoir une longueur d’avance sur eux…les surprises, les épreuves de leur parcours dangereux, on les découvre par leurs yeux, ce qui renforce le suspense et l’intensité. Et c’est très prenant, jusqu’à ce dernier plan qui est un miroir du premier…