je sais pas si wind river est de droite, mais Yellowstone est clairement de droite, mais d’une droite rurale, ou le droit de la terre doit primer, le port d’arme, non à l’ingérence gouvernementale, ce genre de choses, on est loin de ce que peut proposer Trump et consort actuellement. On est sur du white trash, mais avec du pognon.
Il y a une explication à sa production.
À la base, le (ou la, je ne sais plus) propriétaire du ranch qui sert de décor à Yellowstone lui a proposé son bien.
De mémoire, c’était un achat de plusieurs centaines de millions de dollars.
Pour la faire courte, Sheridan était sollicité par Paramount pour faire plus de séries, mais il y allait à son rythme. L’achat se faisant et sa fortune personnelle ne dépassant pas les 20 millions, il a tout signé.
Cela aurait pu être une cata.
Mais le bougre est non seulement rapide (il est connu pour être capable d’écrire un épisode en une journée), mais il a aussi su s’entourer (Ben Richardson, Guy Ferlan, Stephen Kay) et élargit le champ de ses collaborations.
Il fait dans la cocréation, pour ne pas porter seul les shows sur ses épaules. Il écrit énormément, souvent toute une saison. Il tourne aussi souvent les pilotes.
Et il s’accorde même le plaisir de jouer de temps en temps (1883, Lioness…).
La somme de boulot qu’il abat est impressionnante, oui.
Et vu les autres projets qu’il a devant lui, il n’est pas près de chômer.
Enfin, pour moi, qualitativement, il est largement au-dessus des « empereurs ».
Son écriture est bien plus fine que la moyenne ; il aime écrire les personnages (par exemple, Dick Wolf s’en contrefout, lui), il aime les sujets qu’il aborde.
Je lui vois peu d’équivalents en ce moment, mais qui sont loin de suivre son rythme (Vince Gilligan, Peter Gould, Noah Hawley, Mike Flanagan ou, dans une moinde mesure Bryan Fuller).
Et bien, sheridan nous reconcilira.
Il fallait bien que ça arrive un jour.
Je veux grater un petit truc sur landman, la pepite de sheridan, mais je suis un peu débordé en ce moment.
Cette série devrait devenir un cas d’école sur le fait de rallonger artificiellement un récit qui devait durer 10 épisodes. On sentait que les rames étaient sorties dès la seconde moitié de la saison 1 et cette première moitié de saison 2 s’enfonce encore plus dans les détours scénaristiques foireux pour ralentir les personnages. On se croirait dans les pires moment de 24.
Dommage ça aurait pu former un formidable dyptique avec 1883.