Dans une vague de rééditions impliquant des séries des années 1990 (Nightwing, Robin, Demon, Deathstroke, Aquaman…), DC A récemment entrepris de reprendre la série Supergirl en version Peter David.
On m’a offert le premier tome le mois dernier, et j’ai donc remis le nez dedans (j’avais quelques épisodes disparates…). C’est vachement sympa. J’ai acheté tout récemment le tome 2, qui marque le départ de Gary Frank et l’arrivée de Leonard Kirk ce qui, à l’aune de mes goûts personnels, est un plus évident. Je trouve en effet le remplaçant plus à sa place dès qu’il s’agit de rendre l’aspect comédie des scripts de David.
L’histoire, à résumer, pourrait ressembler à un véritable méli-mélo : une fusion de deux personnages, l’exploration de thèmes religieux pas toujours compatibles (ou alors au chausse-pied) avec le genre super-héros, la description d’une petite vie de province en violent contraste avec le mythe urbain des surhommes… C’est pas simple à résumer, parce que cela revient souvent à mettre en avant l’aspect casse-gueule de l’entreprise de David.
Après, la série cumule les bons points : des personnages attachants (et un peu timbrés parfois), de l’humour, un jeu constant sur les masques et les apparences, des clins d’œil à la continuité et notamment à la précédente version de Supergirl (bon, ça, c’est souvent dans le DC post Crisis : on détourne des trucs bien connus des fans, mais on y fait référence justement pour séduire les plus anciens d’entre eux), des relectures de vieux vilains (Despero…).
Il y a aussi le fait que la série bénéficie d’une vision et d’un travail à long terme. Comme beaucoup de séries de l’époque, d’ailleurs, le scénariste a le temps de développer son casting, ses idées et ses intrigues. À ce titre, je crois que le troisième tome de cette réédition est sorti, même si je ne l’ai pas encore vu. L’existence de la série télé a bien des avantage, permettant des rééditions agréables.