Suivent deux chapitres de la série Wonder Woman . Dans les numéros 160 et 161, illustré par un Scott Kolins qui n’a pas encore imposé le style dynamique qu’on lui connaît depuis Flash, Vaughan confronte la Princesse Diana (l’autre) à Clayface. Le diptyque « A Piece of You » est bâti sur une idée toute simple : l’Amazone est née de l’argile, et cette argile intéresse de très près Basil Karlo, alias… Gueule d’Argile.
Tout commence alors que la Cheetah fout le bazar à New York. Flairant quelque chose de louche, Wonder Woman, par un moyen astucieux et détourné (et qui mobilise l’attention de son lecteur, technique fréquente chez Vaughan), obtient la preuve qu’il ne s’agit pas de son ennemie. Face à Clayface, l’héroïne se retrouve débordée, littéralement. Elle est absorbée puis recrachée par le monstre, qui découvre très vite de nouvelles capacités (il peut voler, par exemple). De son côté, Diana trouve refuge dans la Tour des Titans et Donna Troy comprend que sa « grande sœur » a rajeuni… et perdu une partie d’elle-même.
La seconde partie du récit explique de quelle manière les deux héroïnes s’allient afin de piéger leur ennemi, Diana parvenant à récupérer cette partie d’elle-même qui lui manquait et à retrouver son apparence adulte.
Si, du propre aveu du scénariste, ces deux épisodes ne sont pas aussi fouillés et construits que ses autres prestations, il n’en demeure pas moins qu’ils sont riches en dialogues fournis, qui proposent une caractérisation réussie et plein de petites allusions à l’univers de la Ligue de Justice. C’est rondement mené, assez souriant, et ça témoigne d’une bonne connaissance des personnages.