1941-2021 : BON ANNIVERSAIRE WONDER WOMAN !

La lecture du premier TPB consacré aux épisodes de Wonder Woman par William Messner-Loebs m’a conduit à m’intéresser à un fill-in écrit par Joey Cavalieri et dessiné par Paris Cullins, le numéro 65.

L’épisode est supervisé par Dan Thorsland, qui est en charge des premiers épisodes de Messner-Loebs. La série doit continuer après le départ de George Pérez et il semble évident que le responsable éditorial met toutes les chances de son côté, évitant les retards, lançant la production d’un épisode bouche-trou entre deux sagas, bref, donnant une certaine cohérence à l’ensemble.

L’intérêt de l’intrigue est révélé dès la couverture : ce n’est pas l’astuce du récit qui compte mais la caractérisation de son personnage central. Ainsi, l’épisode s’ouvre sur Wonder Woman prise dans une tempête de sable dont elle ne ressort que pour se retrouver face à la Cheetah (qui vient de disparaître dans une autre dimension, deux épisodes plus tôt). Elle poursuit son adversaire dans un temple enterré. La Cheetah, telle une Catwoman exotique, s’empare de quelques babioles, lance ses sbires sur l’héroïne, et parvient à capturer celle-ci.

Un indice laisse entendre que la scène à laquelle on assiste n’est pas tout à fait ce que l’on croit. La voix off, pour l’instant anonyme, laisse aussi entendre qu’il y a anguille sous roche. Et quand Diana est ramenée en Amérique, sous la forme d’un sarcophage, au domicile de Julia Kapatelis, on voit apparaître le Doctor Psycho et on comprend qu’on est dans un cauchemar vécu par Vanessa Kapatelis, sa fille.

Par sa force de volonté, la jeune femme parvient à repousser l’influence du manipulateur mental. Mais l’épisode se clôt sur un doute horrible : la prochaine étape la visera-t-elle, elle, ou bien sa mère ?

L’épisode est rapide, bien troussé, sans génie débordant mais avec efficacité. Cavalieri semble conscient qu’il ne peut pas conserver la surprise sur un pitch aussi évident, et donc il préfère jouer sur les différentes voix de ses personnages. Il s’amuse également à glisser des références, des citations, des clins d’œil dans des dialogues qui vont vite.

Un petit numéro oubliable (à preuve, il n’est pas repris dans la réédition…), mais qui divertit sans trahir. Et auquel Messner-Loebs fera discrètement référence dans le numéro 70, quand Diana revient sur Terre, afin d’intégrer ce fill-in dans le schéma plus vaste.

Jim