L’avant-dernier numéro de Superman’s Girl Friend Lois Lane, le 136, revient sur le thème aujourd’hui éculé, mais à l’époque encore assez neuf, de la potentielle rivalité entre Lois Lane et Wonder Woman. Le sujet avait déjà été abordé par Robert Kanigher et Irv Novick dans Superman Girl Friend Lois Lane #93, mais c’était à l’époque où Wonder Woman avait perdu ses pouvoirs et, en plus, ce n’était pas la véritable princesse amazone mais une criminelle kryptonienne.
Dans cette histoire réalisée par Cary Bates, John Rosenberger et Vince Colletta, Diana a récupéré ses pouvoirs et l’affaire semble sérieuse, comme semble l’annoncer la couverture. Elle représente la scène d’introduction dans laquelle Wonder Woman sauve Lois, avant d’annoncer le futur mariage avec Superman.
Surprise voire choquée, Lois tente de se consoler dans les bras du pilote Stacy Mason, mais rien n’y fait et la journaliste en elle se réveille. Elle décide d’enquêter. Elle discute avec Melba Manton, sa jolie collègue de WGBS, qui exhume divers articles attestant que Superman a déjà fait semblant de ceci ou cela pour tromper l’ennemi. Elle se persuade que le protecteur de Metropolis et la Princesse Amazone font semblants, mais bon, quand même, ils mettent du cœur à l’ouvrage.
Mais à force de fouiner, elle est capturé par une mystérieuse silhouette qui s’intéresse à la vie sentimentale de Superman et qui cherche aussi à savoir si l’affaire avec Wonder Woman, c’est du sérieux, comme on dit à l’Élysée.
En réalité, l’individu qui a capturé Lois est une femme. Une certaine Marcia Roche (dont c’est la seule apparition dans un comic DC), amoureuse de Superman et jalouse de toutes les prétendantes. Convaincue que Lois est écartée, il lui faut trouver un moyen de se débarrasser de Diana.
À la fin de l’histoire, Lois est rassurée : l’idylle entre Superman et Wonder Woman n’était qu’une mise en scène destinée à faire sortir Marcia (qui venait de s’échapper de l’hôpital psychiatrique) du bois, littéralement.
C’est grâce à Lois et à Melba que la femme sera arrêtée, d’une manière musclée et très dans l’air du temps (Lois fait régulièrement usage de sa connaissance des arts martiaux, dans les comics des années 1970).
En plus de montrer une Lois à qui on ne la raconte pas et qui jette par-dessus bord les prétendants qui la font bâiller au lieu de soupirer (dixit), l’épisode, sous ses allures d’énième bluette à mystère, présente une super-vilaine, quelque chose d’encore assez rare à une époque où le boulot est plutôt confié à des personnages masculins.
Jim