1941-2021 : BON ANNIVERSAIRE WONDER WOMAN !

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Extrait de catalogue :

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Wonder Woman par Rich Buckler :

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Puzzle Wonder Woman, 1978 :

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Puzzle Wonder Woman, 1980 :

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Puzzle Wonder Woman, Playskool, 1981 :

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Verre Wonder Woman :

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Verre Wonder Woman de la collection « Toon Tumbler » (qui utilise des visuels rétro) de Pop Fun, fin des années 2000 :

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Dans The Amazing World of DC Comics #15, d’août 1977, sous une magnifique couverture de Mike Nasser…

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… on trouve un article d’Anthony Tollin sur les héros qui passent à l’écran…

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… et un autre texte de Mark Evanier sur l’actrice de Wonder Woman, Lynda Carter.

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Wonder Woman dessinée par W. Goldberg en couverture de TV Guide, pour la semaine du 29 janvier au 4 février 1977 :

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Et en pages intérieures :

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Annonce d’un épisode exceptionnel de la série télévisée Wonder Woman, dans le TV Guide Fall Preview de 1977 (semaine du 10 au 16 septembre) :

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On remarquera que la belle Amazone côtoie d’autres héros de la pop culture, encore au début de leur carrière.

Jim

Publicités pour la série télévisée Wonder Woman :

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Jim

Lynda Carter en couverture de TV Guide :

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Jim

C’est un taquin.

C’est le nom pour ces jeux ?
En anglais, c’est « sliding puzzle », le « puzzle qui glisse » ou « puzzle qui coulisse », mais je ne connaissais pas le nom français.
Merci.

Jim

Oui, c’est le nom de ce casse-tête.

Tori.

Vous m’énervez, tous, à savoir tout plein de choses que j’ignore.
Je ne vous parle plus… au moins pendant cinq minutes. Ça vous apprendra.

Jim

Disons que c’est échange de bons précédés.

Bon, ça va.
Et puis, ça fait quinze minutes, alors je vous reparle.
(Purée, pourquoi je me lance dans des défis intenables comme ça ?)

Jim

La série World’s Finest Comics, consacrée en grande partie aux aventures que Batman et Superman mènent en commun, change de formule au numéro 244. Jusqu’au numéro précédent, le sommaire ne contenait que l’aventure citée plus haut. Mais à partir du 244, il accueille les péripéties du tandem, ainsi que plusieurs autres récits, parmi lesquels des chapitres consacrés à Black Canary, à Green Arrow, au Vigilante et à Wonder Woman.

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Les aventures de Wonder Woman, dès le premier chapitre écrit par Denny O’Neil, se situent durant la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est pas toujours précisé, mais les lecteurs de l’époque comprennent qu’il s’agit de l’Amazone de Terre-2, celle de Terre-1 n’étant pas en activité à cette période. Bien évidemment, l’insistance de DC à raconter des histoires dans les années quarante est liée au succès de la série Wonder Woman, dont la première saison se déroule à cette période. L’ironie voudra que la première saison se conclue en février 1977, date à laquelle l’éditeur décide de déplacer son héroïne dans le temps, afin de se caler sur la version télévisée… mais le passage de la chaîne ABC à la chaîne CBS conduira la production à placer les deuxième et troisième saison dans un univers contemporain. L’éditeur se trouvera donc en complet décalage par rapport à la version sur petit écran, et on pourra s’étonner du manque de réactivité de la rédaction.

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Toujours est-il que, dans World’s Finest Comics, Gerry Conway, en charge de la plupart des épisodes, propose des aventures musclées, aidé en cela par des dessinateurs sympathiques. C’est le cas pour les numéros 248 et 249, illustrés par Mike Vosburg. Et puisque l’action se déroule durant la Seconde Guerre mondiale, il fallait bien que, tôt ou tard, l’Amazone rencontre le Sergent Rock. C’est le cas ici, dans un diptyque assez enlevé.

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Tout commence à Londres, alors que Rock et ses hommes de la Easy Company assistent à une intervention de Wonder Woman qui, perchée sur son avion invisible, détruit deux missiles d’un genre nouveau, envoyés par l’Allemagne nazie. On comprend assez vite que ces armes terrifiantes sont issues d’une technologie nouvelle, ce que confirme la scène de briefing qui suit, durant laquelle Steve Trevor recrute Rock et son groupe afin de mener une opération de commando sur une usine nazie.

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Si Vosburg, ici encré par Bob Smith (dans un style sec et anguleux qui me fait penser à celui de Steve Mitchell), fait tout son possible pour s’inscrire dans l’ambiance graphique développée par Joe Kubert, Russ Heath et les autres (un Rock crispé où les ombres s’accrochent à son visage taillé à la serpe), il met également bien en scène la roideur de Trevor, son caractère hautain, et l’attitude volontairement effacée de Diana Prince. Mais Conway avance avec de gros sabots et le côté autoritaire de Trevor frôle à plusieurs reprises la goujaterie (les dialogues montrent que c’est volontaire, que le scénariste n’en est pas dupe, mais ce n’est guère léger).

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Les deux épisodes précédents présentaient le Baron Blitzkrieg, nouvel adversaire de Wonder Woman qui tiendra la vedette dans le Superman vs Wonder Woman du même Conway. Il est possible, d’un point de vue narratif, de raccrocher cette mission avec Rock aux découvertes accomplies par Trevor dans World’s Finest Comics #245, illustré par Jim Sherman. Dans l’esprit de Conway, il est fort possible que les deux péripéties soient liées, induisant une continuité bienvenue, même si aucune note de bas de case ne vient l’affirmer.

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Mené à bon train, le récit envoie très vite les héros de l’autre côté des lignes. Sur le terrain, Wonder Woman découvre un agent nazi utilisant un matériel qui ne semble pas provenir de la Terre. Cependant, elle se retrouve séparée des soldats. Ceux-ci sont conduits au chef de l’opération, en qui l’on reconnaît le Doctor Psycho, un vieil ennemi de l’Amazone, puisqu’il est apparu dans Wonder Woman #5, daté d’août 1943.

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Observant de loin la scène, l’héroïne comprend que son adversaire s’est allié à des extraterrestres, ces derniers fournissant aux Nazis des armes destinées à leur conférer une supériorité évidente. Si les motivations des visiteurs sont floues, il demeure évident que Psycho les a manipulés.

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L’intervention de l’Amazone permet de renverser la vapeur. Elle sème le désordre dans les rangs ennemis, rencontre les extraterrestres, tente de parlementer même si ses interlocuteurs semblent en proie à la panique, puis à détruire la base et à capturer un extraterrestre.

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Mais dans le feu de l’action, Rock a été soumis à un traitement mental radical de la part du Doctor Psycho. Si bien que l’épisode se conclut en plein suspense, au moment où un Rock aux idées visiblement obscurcies menace Wonder Woman de son arme.

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Personnellement, j’aime beaucoup le trait de Vosburg, qui parvient à se fondre dans différentes ambiances, qui livre souvent une narration claire, et qui affiche une personnalité visuelle plutôt affirmée à une époque où la partie graphique, chez DC, se distingue par une volonté de ne pas faire trop de vague (surtout quand un Vince Colletta ou un Dave Hunt sont chargés de conférer aux planches un « style maison »).

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En plus, je trouve à Vosburg une capacité évidente à dessiner des protagonistes féminins séduisants, attachants, pas lisses : ses femmes ont toujours des petits défauts, des attitudes tordues, tout cela donnant l’impression qu’on regarde de vraies personnes, pas toujours des héroïnes lorgnant vers la gravure de mode. Par la suite, il dessinera la série She-Hulk chez Marvel, qui contient de très belles planches. Ici, c’est un peu pareil : Wonder Woman y est très naturelle, très vivante, c’est assez agréable.

Suite du précédent numéro, World’s Finest Comics #249 propose une aventure de Wonder Woman à l’occasion de laquelle nous retrouvons l’héroïne braquée par un Sergent Rock visiblement pas au milieu de sa forme.

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Ayant sauvé les extraterrestres manipulés par le Doctor Psycho, Wonder Woman s’interroge sur la manière de désarmer son allié. Belle entrée en matière.

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La femme qui repousse les balles confrontée à un surdoué de la gâchette : bien vu.

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Rock ayant repris ses esprits, le soldat et l’Amazone, détenant un extraterrestre, s’éloignent de l’usine en flammes afin de préparer leur contre-attaque envers Psycho. Ce dernier s’amuse à manipuler les soldats encore retenus prisonnier, occasion pour Conway de revenir un peu sur les origines de ce super-vilain, et de le connecter au Necronomicon et à l’univers de Lovecraft.

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Tandis que Rock (et les lecteurs) prennent conscience que les héros sont seuls, Wonder Woman en apprend davantage sur les visiteurs, des Krell, des explorateurs cosmiques qui « boldly go where no Krell has gone before » (je ne plaisante pas : Conway multiplie les références, visiblement il s’amuse). Mais très vite, les soldats hypnotisés, qui se prennent pour des hommes des cavernes, les attaquent.

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À l’aide de pans biaisés dynamisant ses planches, Vosburg met en scène le vaste pugilat qui s’ensuit. Wonder Woman utilise son lasso afin de permettre aux soldats de retrouver leurs esprits. Une fois écarté cet obstacle musclé, Wonder Woman parvient sans mal à régler son compte à Psycho et à démontrer à Oragon, le chef des explorateurs spatiaux, qu’ils ont été trompés.

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L’affaire est rondement menée et Rock et Wonder Woman peuvent repartir vers de nouvelles missions. Conway et Vosburg auront livré un diptyque bien sympathique, riche, dense, mêlant guerre et science-fiction. Les raccourcis sont nombreux, les voix off (de Rock qui « fait son rapport ») un peu envahissante, mais la lecture est très agréable, en grande partie grâce au style du dessinateur.

Jim