La série Best of DC Blue Ribbon Digest est une collection de rééditions (pour la plupart : certains numéros contiennent des épisodes inédits, le plus souvent extirpés du stock « d’inventaire », c’est-à-dire qu’ils ont été produits en prévision de fill-ins et qu’ils n’ont jamais été utilisés et, très rarement, créés pour l’occasion) au format de poche, destinés en partie à conquérir les rayons des supermarchés, dans ces années difficiles qui suivent la fameuse « Implosion DC ».
Le troisième numéro, daté de février 1980, contient des rééditions d’épisodes de SuperFriends, sous une couverture inédite de José Luis Garcia Lopez, encré ici par Bob Smith et mis en couleurs par Joe Orlando.
En 2020, un admirateur passe commande à José Luis Garcia-Lopez d’une image reprenant la couverture de Superman vs Wonder Woman, mais avec d’autres personnages. Encrage et couleurs de Joe Rubinstein.
Thor remplace Superman, Miss Marvel remplace Wonder Woman, et Captain America remplace Uncle Sam. Ce qui, dans les trois cas, revêt des connotations intéressantes.
Et voici une recréation datant de 2014. Là aussi, encrage et couleurs par Joe Rubinstein :
Dans The All New Batman: The Brave and the Bold#4 (adaptation d’une série animée où Batman faisait équipe avec tous les héros DC à chaque épisode), Wonder Woman épouse Batman !
Dans ce récit de Sholly Fisch illustré par Rick Burchett, les deux justiciers arrêtent les criminels main dans la main, étalant leur amour au grand jour, sous l’effet d’une flèche tirée par Eros.
La perspective d’un mariage imminent est l’occasion de scènes amusantes qui laissent le lecteur imaginer la vie du couple, mais elle éveille aussi soit la jalousie soit le sentiment de vengeance dans le petit cœur racorni des super-vilains.
Selon la tradition propre aux comics de super-héros, le mariage est donc un grand événement, qui est l’occasion d’une grosse baston entre tous les ennemis des deux héros et tous les alliés de la Ligue.
À la fin de ce pugilat, Aphrodite apparaît, sermonnant Eros à qui elle explique qu’on ne force pas les gens à s’aimer.
Cependant, les héros avaient devancé la déesse, et Batman s’était servi du lasso de vérité de son équipière afin de faire ressortir ses vrais sentiments (d’amitié) et de déjouer le sort d’Eros. Leur but était en réalité de forcer les super-vilains à sortir de leur tanière afin d’opérer un grand coup de filet. Opération réussie.
Car au final, Batman n’a qu’une maîtresse : la justice.
Tiens, tiens, ne serait-ce pas là un des marronniers du forum ?
Avec George Perez aussi pour les 80’s, non ?
Merci pour ce lien (ou pas, ça va me faire une excuse pour ne pas avancer dans mes copies à corriger !), c’est vraiment de toute beauté !
Marvel a-t-il eu un équivalent ? J’ai l’impression que non, puisque dans l’épisode consacré aux jouets de la série documentaire Marvel 616 une créatrice montre qu’elle utilise comme modèle et sources d’information le bon vieux Handbook des années 80 !
L’Uncle Sam me fait beaucoup pensé au style de Neal Adams de ces dernières années.