Le crayonné 60’s de Kirby ci-dessus (et ci-dessous), encré à peu près 30 ans plus tard par Sinnott, à l’occasion d’un des premiers numéros du Jack Kirby Collector (1996).
Un romantique ce Johnny (Byrne sur FF #276, Paul Smith pour une commission et Ribic en couverture).
Stan Lee et Jack Kirby n’ont pas connu un succès immédiat avec chacune de leurs créations. L’arrêt de la première série de l’ Incroyable Hulk au bout de six numéros en est la preuve. Mais ce premier échec a fait partie des fondations de l’univers partagé. En effet, et en ne tenant compte que des dates de couvertures (pour les véritables dates de sortie, il fallait enlever quelques mois, entre deux ou trois selon les périodes), on se rend compte que Incredible Hulk #6 a été publié en mars 1963, le même mois que Amazing Spider-Man #1 (Spidey s’invite chez les F.F.) et Fantastic Four #12 (Hulk affronte Reed, Sue, Ben et Johnny). L’univers Marvel prenait de plus en plus d’importance et les rencontres entre héros allaient se multiplier.
Pour deux épisodes d’affilée (celui-ci et le #13), le comic-book des F.F. se retrouve en pleine paranoïa anti-communistes pour des histoires pas totalement convaincantes (la peur du « rouge », ça faisait alors partie du zeitgeist mais ce n’est pas ce qui a le mieux vieilli), mais le #12 a ses bons moments, comme la description des relations entre les F.F. et l’armée (qui a bien évolué en à peine dix épisodes) et le combat final entre Hulk et la Chose, le premier d’une longue série et qui finit ici sans que l’un d’eux en sorte victorieux (ben oui puisque je vous dit que le vrai méchant, c’est l’espion communiste).
L’intrigue connaît aussi quelques faiblesses. Malgré la bonne dynamique de l’équipe, l’ensemble traîne un peu en longueur avant le dernier acte. Et il faut aussi noter une scène stupide (mais hélas bien dans le ton du traitement des personnages féminins en ce temps-là) concernant l’Invisible, qui prend peur et devient invisible à la seule vue d’une photo de Hulk…
Les Fantastiques n’attendront pas longtemps pour recroiser le chemin du Titan Vert…un deuxième round dont l’ampleur a nécessité deux épisodes. Fantastic Four #25 et 26 impliquent aussi les Avengers et je préfère d’ailleurs ces deux numéros épiques et palpitants à ce #12.
Le Hulk professeur (période Panthéon) et la Chose s’affrontent au bras de fer dans un back-up over the top (Incredible Hulk Annual #18, avec un Travis Charest encore sous influence Jim Lee).
Entre 1975 & 2002, les runs de Moench, Byrne, Englehart, Simonson, DeFalco, Lee, Lobdell, Claremont et Pacheco reprennent le logo des 60’s (les runs de JMS et McDuffie font de même par la suite). Le début du run d’Hickman (la fin aussi) reprend celui des 70’s, avec les visages du quatuor dans des cercles.
Le cartoon 60’s d’Hanna-Barbera, source d’inspiration pour la pochette d’un des albums du rappeur MF Doom alias Daniel Dumile (décédé récemment).
« DOOM had the old 1967 Hanna-Barbera ‹ Fantastic Four › cartoon dubbed on VHS, paused the tape on a scene of Doctor Doom using a microphone in a helicopter, and put tracing tape over the TV for the outline of the original ‹ Operation: Doomsday › album cover »