1961-2021 : BON ANNIVERSAIRE LES 4 FANTASTIQUES !

Galactus et Fatalis par un jeune John Byrne.

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Galactus by John Byrne. 1975.

Galactus by John Byrne from 1974 for CPL fanzine.

John Byrne Contemporary Pictorial Literature (CPL) #13 Unpublished Doctor Doom Illustration Original Art (CPL/Gang Publications, c. 1974).

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Doctor Doom by John Byrne. 1974.

J’adore son Galactus

L’évolution du look de T’Challa, du Coal Tiger jusqu’à Black Panther :

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Après la trilogie Galactus et « This Man, This Monster », Lee/Kirby/Sinnott continuent sur leur lancée avec les débuts mémorables du fils de T’Chaka, quelques mois avant la création du Black Panther Party (durant la période du grand succès de la série tv Batman, incitant les maisons d’édition de comic books à pondre une nouvelle vague de super-héros).

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Concernant le roi du Wakanda (à cette période il se définit plutôt comme prince), celui-ci a failli avoir un costume très coloré et un nom de code complètement différent.

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Finalement une tenue plus sobre est privilégiée, le jaune et le rouge disparaissent, les stries restent sur les gants et les bottes, sans oublier l’ajout du masque (détail loin d’être anodin à une période où les personnages noirs se font rares, bien que cela commence un peu à changer avec Gabe Jones des Howling Commandos et Joe Robertson au Daily Bugle).

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Sur la couverture initiale du #52 il n’a pas encore un masque intégral (avec donc une couleur de peau encore visible).

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Pareil sur cette version :

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Le bas du visage de la Panthère est finalement entièrement couvert sur la couverture retenue (probablement que Goodman et Lee redoutaient les réactions des états du sud à un super-héros noir).

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Le design du Coal Tiger finira tout de même par servir lors de la Proctor/Gatherers saga chez Harras/Epting/Palmer (Avengers #355-356, 1992).

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T’Chaka II (le fils de T’Challa) se fait également appeler Coal Tiger dans l’univers MC2 (la Terre-982 où réside Spider-Girl).

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https://www.cbr.com/comic-book-legends-revealed-256/

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Peut être, mais esthétiquement, j’ai une préférence pour le masque intégral.

Moi aussi.
Buscema l’a dessiné avec le masque partiel à la DD sur 3/4 numéros d’Avengers (quand T’Challa rejoint l’équipe) et cela ne rend pas aussi bien que le masque intégral (vite revenu).

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D’après Guillaume Laborie dans le Scarce 46, Charles Burns aurait présenté dans certaines cases de son feuilleton Mysteries of the Flesh, qui paraissait dans le Raw d’Art Spiegelman, « une Sue Storm se trémoussant dans un lit, soi disant assaillie de rêves troublants : l’allusion à la sexualité réprimée des personnages de Stan Lee est évidente ».
Pour Laborie, cette série « apparaît aussi comme un véritable réglement de comptes avec les comics classiques mais aussi avec l’art moderne ».

En fouinant un peu, j’ai trouvé cette image sur le net, et je pense que c’est une des références évoquées.

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Faudrait que je relise l’article, mais ouais, dans la foulée de Roy Lichtenstein, l’art s’est emparé de la bande dessinée afin d’en extraire un matériau destiné à produire des images figées, hors-sol. Le Pop Art étant bien souvent dicté par une volonté de se moquer de l’industrie (celle de l’alimentation, celle de l’image, celle de la culture et du divertissement) et des produits de grande consommation qu’elle génère, on devine que les artistes entretiennent un évident mépris vis-à-vis des dessinateurs(*), certes mêlé de fascination, et que ce mépris appelle à une certaine « vengeance » en retour.
Je vais ressortir mon Scarce #46, moi.

Jim

(*) C’est une des raisons pour lesquelles je ne dis jamais « artiste » quand je parle d’un dessinateur de BD. Une autre étant que je refuse l’emploi de cet anglicisme qui témoigne de la colonisation culturelle.

Dans mon cas, je n’utilise pas « artiste » en remplacement de « dessinateur », mais pour désigner quelqu’un qui pratique l’art de la BD (donc aussi bien scénariste, dessinateur, encreur, coloriste, etc.).
En considérant la BD en tant que neuvième art.

Tori.

Dans ces raisons, est-ce qu’il y a aussi celle où certains dessinateurs américains se définissent comme cartoonists plutôt qu’artistes ?

Non, pas tellement, parce que j’ai bien l’impression que ça ne recouvre pas tout à fait les mêmes notions (ou alors c’est moi qui ne comprends pas la définition, c’est possible aussi). En France, on a le terme « dessinateur » qui recouvre plein de choses, pour peu qu’on associe un complément du nom : dessinateur de presse, de bande dessinée, de publicité… Si on ne précise pas, c’est un peu fourre-tout. « Cartoonist » me semble désigner un peu le dessinateur de presse, un peu le caricaturiste, un peu le dessinateur pas réaliste / académique / classique. Donc n’étant sûr de rien, je ne vais pas m’engager là-dedans.
Quant au rapport à l’artiste et à l’art, ma foi, je dirais que je ne sais pas ce que c’est, l’art (et que je ne veux pas le savoir, je fais exprès de ne pas le savoir). Il me semble que l’art dépend beaucoup du regard extérieur, de la perception qui fait que telle représentation sera ou non artistique (c’est d’ailleurs ce que pointe du doigt l’Art Pop : si on peut faire d’une boîte de soupe Campbell le sujet de l’art, si donc tout peut devenir artistique, qu’est-ce que l’art ?). Dès lors, ça fausse le jeu. En conséquence, je repasse de l’autre côté de la barrière, et je m’interroge sur l’activité du gars qui crée. Le scénariste écrit, le dessinateur dessine. Est-ce qu’ils se voient en artistes ou en conteurs ? Autour de moi, j’ai l’impression qu’ils se voient en tant que conteurs. Et en tant qu’auteurs, quasiment au sens étymologique de « auctor », celui qui augmente, qui ajoute, qui apporte sa pierre à l’édifice.
C’est aussi pour cela que j’emploie autant que possible le terme de « bédéaste », façonné à l’image de « cinéaste ». Si je trouve que le monde de la BD cherche bêtement à imiter le cinéma, j’estime que l’usage du mot « cinéaste » est plutôt chouette, il a une dimension méliorative sans être prétentieuse, il décrit bien l’activité et la raccroche à quelque chose de précis qui s’entend dans le mot, et il porte en filigrane cette idée de l’auteur. J’aimerais que les médias s’emparent de « bédéaste » de la même manière.
(En plus, ça fait un synonyme de plus, c’est bien, ça évite les répétitions.)

Jim

Oui, bédéaste, c’est bien.
Tu le rapproche de cinéaste… On a déjà également vidéaste qui a été créé sur le même modèle.

Et pour le manga, il y a mangaka, qui est neutre (quelqu’un qui pratique le manga, comme on a judoka, karatéka, etc.).

Ce sont, en tout cas, des créateurs.

Tori.

Couverture du Scarce 45 par … Patrick « GoT » Marcel.

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Et d’autres par … d’autres :

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L’apport des coloristes Dean White (sur les premiers tomes) et Richard Isanove (sur les derniers tomes) pour les couvertures des masterworks souples.

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"Kirby FF#1 Marvel Masterworks Softcover Working over Kirby was humbling and hard. Thought I might go over some of these in honor of the King.

Caveats out of the way. When I was approached to work on these my reaction was “NO” leave them as is. My editor came back to me and said basically that they were going to be painted if I was on it or not and knew how much I loved these comics and if we were going to fail he at least wanted someone that he felt would do his best to be true to the original covers and still make them work as painted covers. I thought hard on it but came around and decided to do the best I could. Fail or exceed just try my best that I could at that time.

These covers were designed for ink and flat color, not to be painted and having to come in and paint them decades later was incredibly challenging. Trying to be true to the original intent and then make them work as a painted cover was a hard line to walk. What would be crazy at times is that something would look fine in ink but the minute you painted it would stand out as wrong. So you had to adjust but keep what was intended. On this one ended up adding in the BG city as I was not allowed to paint or put in the logos. They had to be done with out any of the cover blurbs. I would have loved to have had those things in but for the purpose of the Masterwork covers that would not work. So all of a sudden there was a huge empty space for the top half and it just look wrong as a grad as it was in the city, Where is the city? It just looked weird and like something was missing. So ended up adding one to the BG, hoping it would just help the scene and not take away from it. Beside the Spidey 1 MM cover I do not think I went to this extent again."

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Le feuilleton radio, épisode 8 : Return of Dr Doom (F.F. #16, cf. post 405)

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Pin-Up 60’s (en provenance d’un des Annuals) :

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Les Fantastiques par Wilfredo Torres :

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Fantastic Four #64 (1967) / Thor : Ragnarok (2017)

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Un morceau de la splash page inaugurale de Kirby, intégré à la tapisserie du Grandmaster.

Kirby rencontre Kirby par Kate Willaert (pour l’anniversaire des 100 ans de Jack Kirby et les 25 ans du dragibus sur pattes).

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Monday, August 27 marks 100 years since the birth of Marvel universe co-creator Jack Kirby.

Coincidentally, August 2017 also marks 25 years since Nintendo released Kirby’s Dream Land in the US.

Naturally, I couldn’t help but imagine what would happen if the two met…

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FANTASTIC FOUR #52 à 54 :

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La première apparition de la Panthère Noire dans les pages des 4 Fantastiques a eu lieu quelques mois avant la formation du Black Panther Party , le mouvement révolutionnaire de libération afro-américaine, mais la panthère noire avait déjà été utilisée comme logo par les organisations qui ont précédé le BPP ce qui, selon Stan Lee, était une « étrange coïncidence » . Au-delà de ça, Black Panther est avant tout le premier vrai super-héros noir. Il y avait déjà eu des héros de comics noirs avant lui, mais sans véritables super-pouvoirs et hélas beaucoup de caricatures. Loin de ces stéréotypes, Stan Lee avait déjà introduit des personnages qui s’éloignaient des représentations habituelles dans les distributions secondaires de ses séries comme Gabe Jones dans Sgt Fury and his Howling Commandos . Avec T’Challa, le souverain de son pays, le Wakanda, un autre pas était franchi.

Stan Lee et Jack Kirby ont joué avec les clichés inhérents à la façon dont étaient montrés les peuples africains (comme le passage presque obligé des danses tribales). Même la Chose s’en amuse quand il dit, dans la traduction Lug de l’époque, qu’il a « lu tous les Tarzan et Zembla de la création et que le truc du petit chef ne l’impressionne pas » . Mais le Wakanda recèle d’immenses richesses et des secrets qui vont se dévoiler sous les yeux étonnés des 4 Fantastiques. Des F.F. qui auront du mal à résister aux assauts de la Panthère qui va prouver sa force et son courage en leur faisant passer un test de son cru…et heureusement que Wyatt Wingfoot, le pote de la Torche, était là pour les aider, même sans pouvoirs…

L’amitié entre les F.F. et la Panthère Noire sera forgée dans le combat, quand le quatuor et le roi s’allieront pour affronter Ulysses Klaw, le maître du son (qui n’avait pas encore la forme qu’on lui connaîtra par la suite). Dans la deuxième moitié du #53, le King Kirby fait une nouvelle fois la démonstration de l’énergie de ses dessins jusqu’à un final explosif. Puis il est temps de souffler et de s’amuser, en organisant une petite partie de base-ball au début du #54 (bien avant les traditionnels matchs des X-Men).

Tout au long de ces mois, Lee et Kirby n’ont pas oublié les Inhumains, piégé par Maximus dans un dôme d’énergie au début du #48. Régulièrement, on assiste aux tentatives désespérées de Flèche Noire et des siens pour détruire ce mur. Dans le #54, Johnny quitte brièvement les F.F. pour essayer une nouvelle fois de briser la barrière avec sa flamme. T’Challa lui fournit un moyen de transport et il part pour Attilan avec Wyatt. Le début d’une étrange aventure dans laquelle les deux amis feront la connaissance d’un chevalier immortel nommé Prester John l’errant, gardien d’une immense source de pouvoir, qui pourrait bien être ce que recherche Johnny…mais il faut faire attention à ce que l’on souhaite. Kirby régale par ses visuels puissants et détaillés et Stan ajoute une dimension dramatique dans ses dialogues qui rendent le final particulièrement amer pour la jeune Torche Humaine.