1961-2021 : BON ANNIVERSAIRE LES 4 FANTASTIQUES !

ça dépend. Dispo en téléchargement ?

C est la recolorisation qui m arrête a chaque fois.

J ai des principes, moi monsieur, les bd, ça ne se volent pas.

Enfin, dans un auchan, peut-être. Et si c est un solstice .

Sur les intégrales c’est l’ancienne re-colorisation mais je crois que les volumes sont difficilement trouvable à des prix abordables

LA CHUTE DE FATALIS (F.F. #192-200) :

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Après un fill-in au #190 (un numéro récapitulatif qui fait le point à un moment où les 4 Fantastiques se séparent), Marv Wolfman a repris le scénario du « plus grand comic-book du monde » en 1978 à partir du #195. Une prestation qui a duré presque deux ans puisqu’il a quitté la série au #215, après 21 épisodes et deux numéros annuels. Marv Wolfman fait partie de ces auteurs qui ont cumulé les responsabilités car il supervisait également le titre au niveau éditorial.

Le scénariste a commencé par une longue (et excellente) saga en plusieurs chapitres qui a mené jusqu’au numéro anniversaire, Fantastic Four #200 . L’album La Chute de Fatalis débute au #192 car Wolfman a poursuivi le travail de Len Wein (épaulé par Keith Pollard, Roger Slifer et Bill Mantlo sur les #192 à 194). Reed Richards a perdu ses pouvoirs et les F.F. suivent des chemins séparés. Pendant quelques mois, les lecteurs ont donc suivi les héros dans des aventures en solo. Dans le #192 (le dernier dessiné par George Perez), Johnny essaye de ne plus broyer du noir en participant à une course automobile. Il retrouve son vieil ami Wyatt Wingfoot, rencontre la belle Rebecca Rainbow et affronte un trouble-fête en la personne de la Tornade du Texas. Dans les #193 et 194, Ben Grimm s’est porté volontaire pour tester un nouveau modèle de fusée, une mission qui va à nouveau le mener sur la route du sorcier Diablo et de la créature appelée Darkoth. Mais si Diablo est un véritable vilain, on apprend que Darkoth est en fait une âme torturée, au destin lié à celui de la Chose. L’action est explosive et le drame rend l’épisode poignant.

Marv Wolfman arrive donc au #195 avec un chapitre centré sur Sue qui explore de très belle façon la relation de l’Invisible avec le Prince Namor. Tout en utilisant avec justesse les éléments établis par Stan Lee et Jack Kirby, Marv Wolfman livre une caractérisation soignée et les deux dernières cases sont très émouvantes. À partir du #196, les indices prennent forme avec la première partie de La Chute de Fatalis . La révélation de celui qui tirait les ficelles dans l’ombre est bien orchestrée et c’est l’occasion d’épisodes aussi épiques et réussis les uns que les autres et qui permettent au dessinateur Keith Pollard (superbement encré par le vétéran Joe Sinnott, de retour après une pause de trois mois) d’en mettre plein les mirettes (il n’y a qu’à voir la virée spatiale de Mr Fantastic, durant laquelle il retrouve ses pouvoirs, et la belle succession de cases lorsque le leader des F.F. arrive en Latvérie).

Dans ces cinq épisodes, les 4 Fantastiques retrouvent leur confiance et sont plus forts que jamais. Confiance en soi et aussi confiance en les autres puisque le réseau des combattants de la liberté latvériens a aussi une grande place dans cette histoire. C’est aussi une exploration du psychisme fracturé de Fatalis, qui se bat autant contre son ennemi juré que contre lui-même…l’intrigue se joue sur plusieurs niveaux, c’est très divertissant (un véritable page-turner comme disent les américains) et aussi très profond, très symbolique (là encore, les dernières pages sont très fortes). Un épisode 200 mémorable, qui surpasse sans difficultés le #100 de Lee et Kirby.

Sa statue immobile s’effrite peu à peu avec le temps. Elle se dresse comme le testament d’un homme qui se voulait plus qu’humain…et qui n’est plus qu’un peu d’argile…

Une histoire qui a bénéficié d’excellentes suites (pas seulement le diptyque avec la fin du règne de Zorba mais aussi le back-up de Moench, manifestement plus inspiré par Fatalis que par les FF).

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Dr. Doom back-up in Fantastic Four Annual #15, 1980. « The Power of the People! » Doug Moench script, Tom Sutton art

Oui, j’aime aussi beaucoup cette histoire courte lue à l’époque dans un Strange Origines

LE SPHINX ET LES INHUMAINS (Annual 12) :

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Concocté par Marv Wolfman, Bob Hall et Keith Pollard, le douzième annual des 4 Fantastiques , publié en V.F. par Lug dans l’album de la collection « une aventure des Fantastiques » Le Sphinx et les Inhumains , débute de façon assez légère. La Torche Humaine participe à une course automobile ( what else ? ) et le reste de l’équipe joue les consultants pour une nouvelle production cinématographique sur leurs aventures (avec quelques gags et répliques assez savoureuses). Après cette amusante entame, l’histoire peut vraiment commencer…

Les 4 Fantastiques sont emmenés en catastrophe à Attilan par Crystal et Gueule d’Or suite à l’enlèvement de la famille royale. Les héros doivent d’abord affronter Thraxon, un sous-Maximus le fou qui a pris le pouvoir avant de rencontrer le vrai maître d’oeuvre de ce kidnapping…le Sphinx ! Créé l’année précédente par Marv Wolfman pour la série Nova , le Sphinx est sans cesse à la recherche d’informations, du savoir ultime et c’est ce qui le guide aussi ici.

Un peu faible graphiquement (le numéro est principalement dessiné par Bob Hall et encré par Bob Wiacek… pas mauvais mais pas super dynamique non plus), Fantastic Four annual #12 ne manque pas de moments très intéressants. Sue s’affirme de plus en plus et sa pique face à la façon dont les hommes la traitent est excellente ( « si vous ne voulez pas que votre amour-propre masculin soit froissé, tournez-vous ça vaudra mieux ! » )…devant à un champ de force impénétrable, ils ne pensent même pas à faire appel à son pouvoir ! Les scènes d’action sont bien menées, avec de bonnes démonstrations des capacités des acteurs de l’histoire. Même ce brave Gueule d’or a l’occasion de briller…

Cet annual est le prologue d’une grande saga cosmique qui s’est étalée sur plusieurs mois à partir de Fantastic Four #204 . Une période de la série que je n’ai hélas toujours pas lue en entier pour le moment car je n’ai que les trois premières parties…

À noter que cet album proposait aussi en supplément la réédition du Fantastic Four #30 de Stan Lee et Jack Kirby (voir mon avis au post #420).

FANTASTIC FOUR #226 :

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Entre les prestations de Marv Wolfman et de John Byrne sur les F.F. (pour être précis, Byrne avait déjà commencé à travailler sur le titre avant son run de plusieurs années) se glisse celle d’un duo qui avait déjà collaboré sur Moon Knight , Doug Moench et Bill Sienkiewicz. 11 épisodes que beaucoup de spécialistes de la série trouvent sous-estimés…et ce n’est pas faux car les quelques-uns que j’ai lus sont très intéressants par les thèmes développés et la dynamique familiale. Mais voilà un autre run que je n’ai pas en entier et que je compte bien compléter un jour…

Pour en parler, j’ai choisi un épisode assez particulier car il constitue l’épilogue de l’aventure des Shogun Warriors . Inspirée par une ligne de jouets qui surfait sur la populaire mode des robots géants, l’équipe avait eu droit à un comic-book signé Doug Moench et Herb Trimpe avant que Marvel mette fin à l’expérience suite aux ventes déclinantes et à la perte des droits. Mais Moench n’avait pas oublié ces personnages et il leur a imaginé une fin tout en contournant l’interdiction de mentionner le terme « Shogun Warriors » (les trois robots ont été détruits par un criminel qui a perverti leur technologie en créant un « samouraï destructeur » …les guerriers demandent donc de l’aide aux F.F. qu’ils avaient déjà croisé dans leur série).

L’épisode se laisse bien lire même sans connaître le comic-book des Shogun Warriors grâce à des récapitulatifs bien placés. L’ensemble est efficace et les scènes du cocon familial sont bien écrites : Franklin grandit et ressent d’être « laissé de côté » lorsque ses parents partent en mission ou quand son père n’écoute pas ce qu’il dit (enfin c’est ce qu’il croyait, mais le petit rebondissement donne le sourire).

Graphiquement, c’est vraiment pas mal du tout. Après Moon Knight , Bill Sienkiewicz s’adaptait à une ambiance plus super-héroïque avant de prendre le style qu’on lui connaît avec les Nouveaux Mutants . C’est presque plus « sage » par rapport à ce qu’on connaît de lui (notamment lorsqu’il est encré par le grand Joe Sinnott), mais c’est aussi très expressif et énergique !

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1981 - Anatomy of a Cover - Fantastic Four #226 by Bill Sienkiewicz and Bob McLeod.

La couverture de Mad Magazine #456 :

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C’est fou ! Alfred est plus charismatique que Gruffudd ! :grin:

THE LAST FANTASTIC FOUR STORY :

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En 2007, Marvel a publié deux variations sur le thème de « la dernière aventure des 4 Fantastiques » : l’excellente mini-série Fantastic Four : The End de Alan Davis (voir le prochain billet) et le one-shot The Last Fantastic Four Story de Stan Lee et John Romita Jr. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la comparaison n’est hélas pas en faveur du regretté co-créateur de la Première Famille.

Dans The Last Fantastic Four Story (publié en V.F. dans les pages de Comic Box #50), les 4 Fantastiques, épaulés par de nombreux amis (et aussi par Galactus et le Gardien), doivent affronter la menace du Juge, un être gigantesque aux dimensions d’un Céleste envoyé par le Tribunal Cosmique qui a jugé l’Humanité indigne de poursuivre son existence. Les humains n’ont plus qu’une semaine pour profiter de la vie avant d’être éliminés…les héros n’ont plus beaucoup de temps pour prouver au Tribunal Cosmique qu’il y a du bon en chacun de nous…

Il y a toujours une certaine efficacité dans les scènes d’action, dans la démesure de certains passages bien adaptés au style de John Romita Jr (dommage tout de la même que la colorisation de Morry Hollowell soit aussi lourde) mais le scénario de Stan Lee n’échappe pas au déjà-vu/lu, notamment dans la description de la menace, dans le déroulement de l’intrigue et dans la morale gentillette.

Et la raison pour laquelle Reed, Ben, Sue et Johnny décident de prendre leur retraite à la fin n’est également pas très convaincante. Cela commence et se termine sur une réflexion sur la lassitude et l’argent…des thèmes certes déjà explorés dans la longue histoire de la série mais qui réduisent la portée qu’aurait pu avoir cette oubliable « dernière histoire des 4 Fantastiques ».

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:love_you_gesture:

En attendant que je mette mon avis qui sera aussi positif que le tien…^^

Tant qu’à faire (Daily Mars: Into the Jérôme-Verse) :

Vache. Je me rappelais même plus que j’avais écrit un truc sur le run d’Hickman. Ni même que j’avais autant écrit sur eux. Mon regret c’est de n’avoir pas pris le temps de faire un texte sur le run de Waid et Wieringo

FANTASTIC FOUR - THE END :

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Inaugurée en 2002, The End est une collection de one-shots et de mini-séries hors-continuité qui imaginent un futur possible pour les héros Marvel , une fin qui peut se montrer sombre ou un peu plus optimiste selon les cas. Ce sont généralement les auteurs qui ont marqué l’histoire des personnages qui se sont occupés des The End : Peter David et Dale Keown pour Hulk , Garth Ennis pour le Punisher ou encore Chris Claremont pour les X-Men . Par contre, ce n’est pas Stan Lee qui a écrit le The End des 4 Fantastiques , le projet a été confié au britannique Alan Davis (qui avait juste dessiné une poignée d’épisodes du titre). Le co-créateur des F.F. a commis un « The Last Fantastic Four Story » quelques mois plus tard…et la comparaison entre les deux comic-books n’est, je le répète, pas du tout en sa faveur.

Fantastic Four : The End de Alan Davis (épaulé par le fidèle Mark Farmer à l’encrage) se présente sous la forme d’une mini-série en 6 épisodes publiée à l’origine entre janvier et mai 2007. L’histoire se déroule donc dans un futur proche qui voit l’humanité connaître un âge d’or après le chaos d’une période difficile connue sous le nom de « guerres mutantes » , principalement grâce aux inventions de Reed Richards (dont le traitement Mathusalem qui permet une vie plus longue). Il en faut peu pour que ce soit une utopie, mais sur Terre des anarchistes luttent contre les changements apportés par la technologie et dans l’espace certaines races extraterrestres voient d’un mauvais oeil l’expansion de l’humanité.

Les 4 Fantastiques ne sont plus ensemble. Suite à la disparition de leurs enfants, Reed s’est de plus en plus replié sur lui-même, s’absorbant dans son travail tandis que Sue s’est lancée dans une longue quête. La Torche Humaine est en mission avec les Avengers et la Chose a ce qu’il a toujours voulu : il s’est marié avec Alicia, il a une jolie famille et il peut redevenir Ben Grimm à volonté. Mais cette tranquillité va être menacée…

Fantastic Four : La Fin est d’abord un véritable régal pour les mirettes. Le talent d’Alan Davis éclate à chaque page et le trio formé avec l’encreur Mark Farmer et le coloriste John Kalisz magnifie un récit à la fois épique et intimiste. Epique, car cette saga foisonnante ne manque pas de morceaux de bravoure qui font intervenir un nombre incroyable de personnages dont quasiment tous ceux qui ont fait l’histoire des F.F… Intimiste car il y a aussi de beaux portraits, une belle caractérisation et avant tout ce qui fait le coeur des F.F. : la famille, avec une intrigue qui paraît secondaire dans un premier temps pour monter en puissance et se conclure de manière très touchante.

Un très beau moment de lecture, ce Fantastic Four : The End …et une superbe déclaration d’amour aux 4 Fantastiques !

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Le premier trimestre se termine et on a déjà passé pas mal de choses en revue. Du coup, un p’tit bilan des différents billets (je mets juste les périodes principales et deux ou trois autres choses) :

  • Stan Lee et Jack Kirby : posts 2 - 57 - 126 -145 - 182 - 195 - 239 - 256 - 261 - 301 - 326 - 330 - 341 - 405 - 408 - 410 - 413 - 420 - 422 - 527 - 536 - 560 - 701 - 776 - 840 - 875 - 887 - 890
  • Marv Wolfman : posts 39 - 1245 - 1248
  • Moench & Sienkiewicz : post 1249
  • Karl Kesel : posts 818 - 827 - 856 - 866 - 867
  • Et si ? : posts 229 - 230 - 465 - 562
  • Cross Image et DC : posts 13 - 917
  • Rencontres avec les X-Men et Spider-Man : posts 45 - 335 - 638 - 1157 - 1158 -1191
  • The End : posts 1253 - 1254 - 1259
  • La Chose en solo et en team-up : posts 81 - 164 - 247 - 338 - 453 - 473 - 915 - 921 - 922 - 923 - 1105 - 1156 - 1188 - 1189 - 1190

Pour ma prochaine série de relectures, je vais dépoussiérer mes Nova et en relire au moins jusqu’à l’été. Et je vais attaquer avec le run de John Byrne, en commençant avec ma première histoire de l’auteur lue quand j’avais à peine 12 ans, Terreur dans une mini ville.

À suivre !

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