1961-2021 : BON ANNIVERSAIRE LES 4 FANTASTIQUES !

Fantastic Four #220-221 :

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Après sa participation au run de Wolfman (cf posts #40 & #1137) et avant sa reprise au long cours de la série régulière (pas moins d’une soixantaine de numéros entre 81 et 86), John Byrne a tâté du scénario sur le quatuor pour la 1ère fois avec un diptyque méconnu à la genèse quelque peu particulière, puisqu’à la base cette histoire n’était pas prévue pour l’ongoing mais plutôt pour un comic-book promotionnel distribué par Coca-Cola (le projet a fait pschitt avant la sortie de ces one-shots, remplacé par trois posters).

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L’histoire a été refusée car jugée trop violente (elle est pourtant très soft sur ce plan-là, Byrne ayant essayé le plus possible de respecter les critères imposés), poussant ainsi Jim Salicrup (futur editor du premier tiers du run de Byrne sur les FF) à recycler ces planches au sein de la série régulière pour un double fill-in, calé entre deux numéros de Moench/Sienkiewicz.

Même en n’étant pas aussi sévère que lui (Byrne en garde un piètre souvenir), il faut bien admettre à la (re)lecture que le récit est assez convenu (le script pas vraiment dense aurait gagné à être condensé en un seul numéro, comme prévu au départ, plutôt que scindé en deux), souffrant qui plus est de la comparaison avec ce que l’auteur a produit sur ce titre par la suite (ses plots nettement plus inspirés des années suivantes).
L’intrigue est donc somme toute assez anecdotique mais Byrne fait néanmoins preuve de sa maîtrise sur tout le reste, des dialogues à la caractérisation en passant par le dessin (le vétéran Joe Sinnott l’accompagne encore comme il l’avait fait précédemment sur les épisodes de Wolfman et Mantlo).
Le meilleur reste encore à venir…

http://m.byrnerobotics.com/forum/forum_posts.asp?TID=40294&PN=23&TPN=1

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Salicrup (Fantastic Four Masterworks Vol. 22) : « At some point I was asked to edit a project creating special comics that would be given away as premiums as part of a promotion with Coca-Cola. The comics were Spider-Man, The Incredible Hulk and the Fantastic Four. I got John Byrne to write and pencil the FF comic. Coca-Cola at some point changed their mind, and decided they’d rather have posters with the origins of the characters as their giveaway premium, so I had Roger Stern write the posters and John Byrne pencil the FF poster, which Joe Sinnott inked. That FF Coca-Cola comic, written and laid out by John Byrne, with finished art by Joe Sinnott, wound up becoming Fantastic Four #220. A year later, John was the new writer and artist on Fantastic Four. Oh, and I was the editor. »

« Byrne (Comic Creators on the Fantastic Four) : Jim Salicrup, who was editing Fantastic Four at the time, called me up one day and asked me if I would like to do a comic book that would distrbuted by Coca-Cola. They wanted me to use the Fantastic Four, so I came up with a self-contained, very innocuous kind of story because that was what Coke wanted. They didn’t want anything huge and cosmic with planets exploding or anything like that. My story was slightly less than a double-sized issue, and when it was all finished, Coca-Cola said that the story was much too violent. If you go back and look at it, you’ll see that the Thing hits a couple of robots. But it was too violent for Coca-Cola and they rejected it. Jim suggested we cut it in half, add a couple of pages and turn it into two issues of Fantastic Four. They’re the two dullest issues of the FF ever published. »

Prochain épisode : Byrne revient sur le titre pour de bon à partir du #232 (un numéro qui va souffler ses 40 bougies le mois prochain) ; ça va chauffer !

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Jam Session :

John Byrne, Terry Austin, George Perez, Joe Sinnott, Bob Wiacek, Walt Simonson, Jim Starlin, Al Milgrom, Keith Pollard, John Romita Jr. and John Beatty.

Ainsi que Chris Claremont et Stan Lee.

Jim

C’est qui sous l’Homme-Chose ? Un ennemi de Batman ?

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Ah voilà merci.

[self] « THREE AGAINST DOOMSDAY! » - a cosplay re-creation of John Byrne’s cover art on Fantastic Four #259 (reddit)

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Ciro Tota :

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Énorme !

Allez, rions un peu :

Tori.

On a bien eu Sharon en Miss Chose…

On l’a déjà dit, elles sont vraiment chouettes les couvertures de ces romans. Ca aurait été sympa d’avoir ça en V.F.

En effet.

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Ce gag fait toujours son effet !

FANTASTIC FOUR #236 :

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La première histoire des Quatre Fantastiques par John Byrne que j’ai lue gamin est Terreur dans une mini-ville , publiée en 1981 dans le #236 à l’occasion du 20ème anniversaire de la Première Famille. En France, les aléas de la traduction de la série ont fait qu’il y a eu à une époque un énorme retard avec les U.S.A. et on retrouve donc cet épisode dans les pages de Nova #103 , datant de août 1986 (même avec deux épisodes par mois, il a fallu du temps pour combler cet écart).

John Byrne a d’abord dessiné une petite partie du run de Marv Wolfman à une période où on le retrouvait un peu partout (#209 à 218) avant d’écrire et de dessiner les #220 et 221 et de s’installer durablement sur le titre à partir du #232 en 1981 pour une longue prestation de six ans qui s’est étendue jusqu’au #294 (son dernier arc narratif a été terminé par Roger Stern). Beaucoup en parlent comme du « second âge d’or » du « plus grand comic-book du monde » et je partage cet avis. Juste quelques mois après son arrivée, Byrne s’est donc occupé du numéro anniversaire, avec une idée aussi simple qu’efficace.

Le scénariste/dessinateur a en effet remarqué que plusieurs couvertures représentaient le docteur Fatalis dominant les F.F. de sa taille, symboliquement parlant (comme celles du 16, du 39, du 57 ou du 86). Terror in a tiny town allait donc proposer une variation plus littérale de ce visuel. L’histoire débute par une scène bien connue : quatre amis pénètrent dans une base (pas si) bien gardée et s’emparent d’une fusée pour un vol clandestin qui va changer leur vie à jamais. Sauf que cette fois-ci, les choses ne se passent pas comme dans Fantastic Four #1 et l’engin s’embrase dans l’atmosphère avant de s’écraser. Et c’est après ce cauchemar qui semblait très réel que Johnny Storm se réveille…

Les pages suivantes montrent la vie de Johnny, Reed, Sue et Ben dans une petite ville de campagne. Ils n’ont plus aucun souvenir de leur vie de super-héros, dont ils ne revivent que des bribes dans leurs cauchemars. Il y a un parfum très « Quatrième Dimension » qui se dégage des premières pages, avec un mystère bien entretenu pendant le premier tiers de l’intrigue (le numéro fait 40 pages). Reed finit par découvrir la vérité : les F.F., Alicia Masters et le petit Franklin ont été enlevés et leurs esprits enfermés dans des mini-corps artificiels par deux de leurs vieux ennemis, le Maître des Maléfices et le Docteur Fatalis.

Les deux hommes ont bien sûr deux buts très différents : Phillip Masters voulait créer une vie parfaite pour Alicia et Ben (ce qui ajoute un nouveau cas de conscience au drame vécu par la Chose) et Fatalis comptait en profiter pour récupérer le trône de la Latvérie sans interférences de la part des Fantastiques. Mais ce bon vieux Victor n’a pas pu s’empêcher de se transférer dans un corps robotique, celui du patron de Reed, pour pouvoir humilier son vieil adversaire.

Terreur dans une mini-ville est un excellent épisode. Il était parfait pour débuter le run de Byrne quand j’avais à peine 12 ans et il n’a rien perdu de son efficacité. C’est très bien écrit et caractérisé, la partie graphique est de qualité (pendant une grande partie de sa prestation, John Byrne s’est aussi occupé de l’encrage et le résultat était meilleur que ce qu’il a pu proposer sur d’autres travaux les années suivantes), la progression dramatique ne connaît pas de faiblesses et l’assaut final des « mini-F.F. » dans le château de Fatalis a un petit côté série B qui est loin de me déplaire (avec un feeling à la Docteur Cyclope ) !

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Jim

Un peu moins emballé que toi après relecture de ce FF The End. Certes les graphismes sont incroyables (je pense que je mettrais Davis dans le top 3 des meilleurs dessinateurs des FF). Mais l’intrigue est un peu foutraque, avec toutes ces attaques en simultané sans que les ennemis n’aient véritablement de plan en commun. L’apparition de Galactus en deus ex machina final fait un peu capilotracté. Beaucoup de personnages apparaissent de manière assez artificielle (L’homme-taupe, Diablo, Le Penseur Fou…). Moment pas désagréable néanmoins grâce à une bonne compréhension et caractérisation des persos.

J’ai également relu les deux premiers 100% (Lobdell/Davis et Morrison/Lee). Le premier est sympa, toujours grâce aux dessins ultra dynamiques de Davis. Les scénar de Lobdell sont sympas avec une bonne gestion de l’équipe mais les menaces sont vites expédiés et les ennemis très oubliables. Ça aurait quand même mérité qq épisodes en plus pour préciser sa vision… Le 1234 est super, Morrison déconstruit puis reconstruit les FF comme il le fait avec beaucoup de héros et ça marche très bien. L’ambiance sombre et pesante de Lee est au diapason de l’écriture de Morrison qui pousse les FF dans leurs derniers retranchements.

C’est parti pour Claremont maintenant (deuxième partie du run uniquement)…

Ca j’avais détesté à l’époque…^^
Pas sûr que je le relise…mais j’ai encore le temps pour me décider…

Les couvertures de Jae Lee et José Villarrubia pour la mini-série 1234 de Morrison ( 2001) :

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J’avais pas franchement aimé la première fois que je l’ai lu, en dehors du dessin de Lee. A la relecture quelques années plus tard ce fut une redécouverte. Il y a quelque chose d’assez séminale dans cette mini-série. Comme si Morrison enlevé tous les oripaux classieux de la série pour ne garder que le substrat. Ca met en valeur l’héritage monstrueux de la série et son audace quand à l’aspect familiale de l’époque. En fait le vrai souci c’est que je pense que ce que fait Morrison aurait gagné à s’étaler dans le cadre de la série régulière et non dans une mini-série où la compression peine à faire ressortir tous les aspects.

L’hypercompression de Morrison