1962-2022 : BON ANNIVERSAIRE HULK !

Marvel de A à Z : Hulk

HULK vs SUPERMAN :

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Publié en 1976, Superman vs the Amazing Spider-Man est le premier crossover « inter-entreprises » (un terme pas très joli qui est la traduction de « intercompany » ) qui a orchestré la rencontre de super-héros venant de deux univers appartenant à des maisons d’éditions différentes. Devenu depuis une tradition des comics , ces histoires étaient dans un premier temps événementielles avant que leur nombre explose dans les années 90 (jusqu’à ce que les personnages Marvel et DC soient littéralement amalgamés…et pas souvent pour le meilleur). Ces crossovers sont en grande partie déconnectés de la continuité officielle et un certain nombre d’entre eux se déroulent sur ce qui a un temps été désigné comme une « Terre Crossover » (même si ce terme n’a jamais eu de valeur officielle) où les héros Marvel et DC partagent le même monde.

C’est l’approche qui a été privilégiée pour les premiers titres des années 70/80 comme les deux Superman/Spider-Man , Batman/Hulk et l’excellent Uncanny X-Men/New Teen Titans de Chris Claremont et Walt Simonson. Superman et Hulk sont les créatures les plus puissantes que leur Terre aient jamais portées…et ils se sont rencontrés à trois reprises : dans le second Superman/Spider-Man en 1981 (sur une « Terre Crossover » ), dans « DC vs Marvel » en 1996 (deux entités cosmiques provoquent une série de duels entre les personnages des deux univers…c’est le kryptonien qui a gagné) et « Hulk vs Superman » en 1999.

Traduit en V.F. par Panini dans le tout dernier numéro de la revue « Marvel Crossover » , Hulk vs Superman est un numéro spécial de 48 pages qui a repris le principe de la Terre partagée. Le scnario est l’oeuvre de Roger Stern, un familier des deux héros dont il a écrit les aventures à plusieurs reprises. Roger Stern sait jouer avec la continuité et jongler avec les époques (Lex Luthor sort tout droit de la mini-série Man of Steel de John Byrne) pour un drôle de mélange qui se révèle très agréable à la lecture. Le scénariste a fixé la première rencontre entre l’Homme d’Acier et le Titan Vert à un moment bien particulier puisque celle-ci prend place après la fin de la première série Incredible Hulk, annulée en 1963 après six numéros. La période choisie favorise la nostalgie et cette impression est accentuée par les très belles planches de Steve Rude, comme à chaque fois parfaitement à l’aise dans cet exercice (et dans l’hommage à Jack Kirby) avec ses scènes d’action dynamiques, ses effets bien travaillés et ses personnages très élégants. Le récit est très classique dans son déroulement (Hulk et Superman se battent avant de se rendre compte qu’ils ont été manipulés), mais l’ensemble est bien ficelé et la dernière page, qui renvoie à la tragédie vécue par Bruce Banner, dégage une profonde mélancolie faisant venir à l’esprit les fameuses notes de musique du « Lonely Man Theme » composé par Joe Harnell pour la série télévisée des années 70…

BATMAN vs THE INCREDIBLE HULK :

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HULK ÉCRASER OREILLES EN POINTE !

Batman vs The Incredible Hulk est historiquement la troisième rencontre entre des personnages DC et Marvel se déroulant sur la fameuse « Terre Crossover » , astuce qui a permis de mêler les deux univers le temps d’aventures exceptionnelles. Cette bande dessinée a été publiée à l’origine en 1981 dans un format géant en tant que dernier numéro de la publication anthologique DC Special Series .

Batman contre Hulk est signé par un scénariste qui a partagé sa carrière entre les deux maisons d’édition et qui connaît bien les deux personnages, Len Wein (les crédits remercient Marv Wolfman et Mike DeCarlo pour leur aide, certainement des contributions au scénario). Aux dessins, on retrouve l’excellent José Luis-Garcia Lopez ( Adventure Comics, Hercules Unbound …) et son style élégant, détaillé. Les scènes d’action sont explosives, les discussions ne sont pas statiques et le dessinateur exprime également très bien la folie représentée par les deux adversaires des héros, le Joker et le Façonneur de Mondes, ce dernier apportant une touche cosmique à l’ensemble.

L’apparition de Hulk à Gotham reprend un schéma qui a souvent été utilisé à l’époque et bien entendu dans la série télévisée à succès. Bruce Banner passe sa vie sur les routes, en cherchant inlassablement un moyen de se libérer du monstre qui est en lui. Un projecteur Gamma expérimental pourrait être sa planche de salut, mais l’engin est volé par le Joker pour guérir le Façonneur de Mondes, un extraterrestre qui se nourrit des rêves d’autrui. Le Façonneur a promis de donner au Joker tout ce qu’il veut contre son aide (l’inconscient !) mais ses pouvoirs se dérèglent de plus en plus, libérant une véritable folie sur la ville (comme si Gotham en avait vraiment besoin).

Le scénario joue bien des caractères très changeants de Hulk et du Joker, Batman devant faire appel à toute sa ruse et sa détermination pour contrôler l’un et l’autre (et ne pas se faire écraser par le Titan vert). Len Wein a concocté là un très bon divertissement, qui ne manque pas d’action et de rebondissements et qui amuse bien avec les possibilités offertes par ces « clashs » entre deux mondes. Et comme il ne pouvait en être autrement, la dernière case évoque le final de chaque épisode de la série télévisée L’Incroyable Hulk (toujours diffusée en 1981), bercé par les notes mélancoliques du thème musical de Joe Harnell…

Musique !

The Traits - Nobody loves the Hulk

Les couvertures anniversaires, du #100 au #700 :

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Declan Shalvey :

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Bernie Wrightson :

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Couverture de Incredible Hulk #258, par Frank Miller et Joe Rubinstein :

Couverture de Incredible Hulk #261, par Frank Miller :

Couverture de Incredible Hulk #264, par Frank Miller :

Couverture de Incredible Hulk #268, par Frank Miller :

Jim

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Elles sont super ces covers
Edit : C’est mieux XD

Je trouve aussi.

Jim

Couverture d’Incredible Hulk #248, par Michael Golden :

Couverture d’Incredible Hulk #251, par Michael Golden :

Jim

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Marco Turini

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C’est pas au bon endroit.
Edit by Blacki : là c’est bon

INCREDIBLE HULK #-1

(critique publiée il y a fort, fort longtemps, lors d’une opé spécial Flashback sur france-comics.com)

Quand on doit proposer ce genre de concept à Peter David, on peut s’attendre à ce qu’il ne fasse pas comme les autres. En fait, l’auteur intègre assez facilement cet interlude au beau milieu de son run. Hulk ayant perdu son alter ego lors de l’ultime combat contre Onslaught, il veut simplement qu’on lui fiche la paix et fuit les militaires en parcourant le monde. Lors d’une escapade en Terre Sauvage, il perd connaissance et son subconscient l’amène dans le passé de Bruce Banner. Enfin, le conteur est surtout Stan Lee qui lui fait ressortir la période où son père Brian Banner revient chez son fils après avoir été soigné en institut psychiatrique.

En fait, Peter David s’appuie sur l’épisode #312 écrit par Bill Mantlo qui révèle toute la vérité sur les traumatismes qu’a vécu Bruce durant son enfance, notamment l’assassinat de sa mère par son père. Et le retour de ce dernier va se terminer tout aussi tragiquement. Alors qu’il se faisait battre tout comme quand il était petit, Bruce va tuer accidentellement Brian sur la tombe de Rebecca Banner. La pluie maquillera tout cela de manière à ce que cela passe pour une agression.

Bizarrement, ce fait va passer inaperçu puisqu’à ma connaissance, il ne sera pas évoqué par les auteurs suivants et on n’en trouve quasiment pas la trace dans les biographies disponibles sur le net ou sur papier. Cela n’empêchera pas l’auteur d’apporter un peu loufoquerie au milieu de cette tragédie, via les répliques de Stan (celle de Robert Bruce devait lui faire envie depuis un bout de temps) et surtout par l’utilisation d’acteurs de théâtre et de marionnettes accompagnant Lee.

Si pour son deuxième numéro sur ce titre, Adam Kubert doit déjà se contenir, on arrive quand même à profiter de son coup de crayon hors pair. Mais il en profite quand même pour prendre quelques partis pris esthétiques par rapport à ses prédécesseurs. Parallèlement, il se différenciera des autres dessinateurs de Flashback en ne déguisant pas Stan Lee, mais en lui faisant porter un bandana dont les logos changeront à chaque case.

Parution française dans Hulk #40.

DARK REIGN : THE LIST – HULK #1

(toujours publiée il y a fort, fort longtemps, sur france-comics.com)

La volonté d’Osborn est d’accroître encore et toujours son pouvoir. Alors quand une humaine possède l’ancien pouvoir du peuple fantôme du défunt Lié en guerre Hiroim, il n’y a pas de raison qu’il n’ait pas sa part de gâteau. Mais Banner ne l’entend pas de cette oreille et va donc rapidement devenir la ligne supplémentaire sur sa liste de tache à accomplir. Et comme cela devient également une affaire personnelle pour Mlle Hand, accompagnée de Miss Marvel alias Carla Sofen, les deux femmes vont user de leurs atouts pour arriver à leurs fins (et celles de leur patron) avec la volonté d’amener à terme les deux hommes à se battre l’un contre l’autre.

On peut considérer cet épisode comme introductif de la reprise en main du personnage Hulk/Banner par Greg Pak. L’auteur nous explique pourquoi Skaar et Bruce ne se quittent plus et l’issue de l’histoire, clairement ouverte, ne nous donne pas vraiment la direction qu’il compte prendre, si ce n’est qu’on ne risque pas vraiment de revoir Osborn dans les parages de la famille Gamma. En cela, Pak se crée une sorte de bulle qui lui permet d’avoir les coudées franches sur ses protagonistes, du moins jusqu’au prochain gros évènement.
Ce qui est également intéressant, c’est qu’il utilise deux sous-fifres d’Osborn peu exploités pour ce genre de mission (surtout quand il s’agit de gros bras) et rarement utilisé par les autres auteurs. D’ailleurs le dialogue entre Norman et Mlle Hand est sûrement un clin d’œil à ce sujet.

Ben Oliver est un artiste qu’on ne voit malheureusement pas assez souvent. Ses prestations qu’on a eues la chance de voir en France ont toujours été de qualité, et j’ai l’impression qu’il a encore fait évoluer son style, allant vers plus de précision, surtout au niveau des visages qui sont presque photographiques (mais à l’expressivité non répétitive). L’absence d’encrage est peut être une raison, ce qui renforce par conséquent l’importance de la colorisation de Veronica Gandini puisque le dessinateur est plutôt du genre à travailler sur l’efficacité du trait plutôt que sur la quantité.

Parution française dans Dark Reign Hors Série #2

INCREDIBLE HULK #601-605

(toujours publiée il y a fort, fort longtemps, sur france-comics.com)

Le fils qu’a eu Hulk avec Caiera sur la planète Sakaar a finalement survécu et a rapidement grandi. Il possède les propriétés de ses géniteurs, c’est-à-dire que l’énergie gamma coule dans ses veines et il est également capable de puiser dans l’Ancienne Force. Skaar (c’est son petit nom) n’a qu’une idée en tête : tuer le responsable de ses malheurs, la Balafre Verte. Malheureusement pour lui, depuis son arrivée sur Terre, il a à peine eu le temps de le transpercer avec son épée avant que ne disparaisse le géant de jade (dans Incredible Hulk #600 , suite à l’absorption de l’énergie gamma par Rulk). Il décide donc de pister Bruce Banner, qui ne demande que ça car il est sûr d’une chose : Hulk reviendra et son souhait est toujours de se débarrasser de sa malédiction. C’est pour cela que, bien qu’il soit un guerrier et un tueur accompli suite à de nombreux combats réalisés pendant son voyage jusqu’à la Terre, Banner souhaite qu’il soit prêt pour le jour J, et donc le perfectionne et l’entraîne avec les meilleurs combattants de la planète, du Fléau aux Grands Monstres de l’Homme-Taupe, en passant par Daken …

Greg Pak continue d’apposer son empreinte sur le personnage avec une situation plutôt inédite : pas de Hulk et le fiston occupe le nouvel espace disponible. L’auteur l’a compris depuis longtemps, la série peut difficilement perdurer seulement avec Hulk-Banner et il continue d’injecter de la nouveauté, de tirer partie de divers runs précédents (et ne surtout pas hésiter de remonter à 20-25 ans s’il le faut) et de ce qu’il se passe à côté, de se balader au sein du Hulkverse sans sembler souffrir de ce que peut obliger l’univers partagé. Il donne l’impression de fabriquer un tout cohérent, malgré un passage par des crossovers et des mini-séries, et surtout un emprunt par Loeb pendant plusieurs mois. En effet, Pak n’oublie pas ce qui s’est passé les mois précédents (les héros de Manhattan non plus), prend en compte le nouveau pouvoir en place, prouvant bien qu’il a la volonté de respecter la continuité, et prépare même quelques intrigues pour la suite de la série, au détriment peut être de celle de cet arc, puisque l’auteur semble prendre une forme de pause, avec le souhait de tout mettre en place et de présenter à nouveau la situation à base d’enchaînements de bataille, certes bien ordonnés et justifiés. Histoire de rameuter de nouveaux lecteurs et de ne pas perdre les anciens en cours de route. A défaut donc d’être palpitante, cette saga a le mérite d’être divertissante et de nous montrer des scènes pas vraiment dénuées d’humour (pour le coup, les dialogues sont plutôt réussis)

Le grand intérêt de cette arc est donc de voir Bruce dans une situation inédite père-fils. Evidemment, dans les comic-books de super-héros, il ne risque pas de préparer son chocolat au lait au petit déjeuner, mais on sent une forme de volonté d’enseignement envers son fils, et une certaine fierté paternelle aussi. Il y a véritablement un lien qui se crée et un respect mutuel, et même étrangement, une forme d’obéissance surprenante de la part de Skaar, qu’on pourrait croire plus rebelle.

Revoir Ariel Olivetti n’était pas vraiment ce qui pouvait donner envie de lire ce titre, surtout après sa piètre prestation sur Cable (où il n’était pas non plus aidé par l’auteur il faut dire). Même s’il n’a pas fait évoluer son style si numérique (peut être plus adapté aux monstres aux mâchoires carrées), cette fois-ci, on a droit à des décors (numériques aussi, mais au moins, il n’y a pas de décalage) et à des pages bien plus dynamiques. Cela ressemble plus à son travail sur [Punisher War Zone->3715]. Il est accompagné le temps de trois épisodes par Giuseppe Camuncoli et Paul Pelletier, qu’on ne serait pas mécontent de voir arriver sur le titre, notamment l’italien qui fait bien plus que de la figuration et montre une certaine aisance à faire ressortir l’énergie émanant des combats.

Parution française dans Marvel Heroes Extra #03

John Buscema + Claudio Castellini :

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Panosian :

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Jeremy Treece, Tone Rodriguez, Bill Morrison, Dan Panosian, Rafael Navarro, Chris Moreno

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Bob Hall :