1962-2022 : BON ANNIVERSAIRE SPIDER-MAN !

L’Empire State University par Don Perlin :

Tante May et Oncle Ben par Alex Saviuk :

Les pensionnaires de Tante May par Alex Saviuk :

Le bureau de Peter Parker et de ses camarades à l’Empire State University (Spectacular Annual 3) :

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Spider-Man fête en cette année 2022 ses 60 ans, et Panini Comics décide de faire les choses en grand pour célébrer l’événement !
L’éditeur propose en effet dix volumes au sein de Spider-Man – La collection anniversaire , qui met en avant dix sagas, passages ou époques ayant marqué le Tisseur. Chaque tome est en format dur, avec papier assez lisse, de bonnes introductions et présentations des personnages. Mais surtout au prix attractif de 6,99 € !
Une très bonne occasion pour se lancer, relancer ou retrouver l’univers de l’Araignée, qui semble n’avoir pas pris une ride depuis ses débuts !

Ce sixième tome de Spider-Man – La collection anniversaire poursuit l’avancée dans l’Histoire du Tisseur.
Le premier volume illustre les années 60 (lien ici), le deuxième les années 70 (lien ici), le troisième commence à évoquer les années 80 (lien ici), suivi ensuite par le quatrième (lien ici) et le cinquième (lien ici).
L’on pouvait logiquement s’attendre à aborder alors les années 90 dans ce sixième volume… mais non ! Panini Comics saute la décennie souvent moquée et rejetée, car essentiellement concernée par des intrigues lourdes, comme La Saga du Clone. Il est cependant dommage de ne rien en publier du tout, car quelques perles auraient eu sa place dans cette collection, comme Spider-Man : Lost Years / Frères Ennemis .

Dommage, donc, bien que Spider-Man – La collection anniversaire aborde ici les années 2000, sources de révolutions diverses pour l’Araignée, autant positives que négatives.
Le tome est intitulé Révélations, et propose Amazing Spider-Man n°36 à 39, publiés entre décembre 2001 et mai 2002. Les numéros sont tous réalisés par J. Michael Straczynski et John Romita Jr, alors qu’ils modifient en profondeur le Tisseur.

Spider-Man – La collection anniversaire : Révélations commence par un épisode marquant et fort, qui rend hommage aux événements du 11 septembre 2001.
Spider-Man découvre la chute des deux tours du World Trade Center, et intervient auprès des victimes et secours, avec d’autres super-héros. L’on voit également quelques super-vilains touchés par les événements, alors que la voix-off tente de souligner la résilience, le courage et la grandeur des victimes et héros du quotidien.
Il est difficile de formuler un avis clair sur un tel épisode, car le poids de l’Histoire et l’émotion du moment dépassent les qualités et défauts du numéro. Oui, c’est un numéro utile, indispensable, prenant et émouvant ; mais oui, aussi, hélas, la lecture n’est pas agréable. John Romita Jr livre des planches terribles, extrêmement puissantes pour évoquer les destructions et la petitesse des êtres, face aux dégâts. Mais le récitatif de J. Michael Straczynski est très lourd, finalement désagréable, avec beaucoup de lieux communs malheureusement.
Surtout, il est difficile de ne pas hausser les yeux au ciel en voyant le Dr Fatalis pleurer devant les victimes du 11 septembre. Non pas que le moment ne soit pas émouvant ; mais tout simplement il paraît difficile d’imaginer le tyran violent et brutal de Latvérie se livrer à une telle émotion, encore plus en public.
Un numéro indispensable, vu le lien entre Spider-Man et New York, mais dont l’exécution est hélas trop maladroite.

Le tome poursuit avec deux épisodes liés, et un numéro silencieux, dans la veine d’un défi mensuel de l’époque.
L’ensemble débute après le combat de Spider-Man contre Morlun, créature se « nourrissant » de l’énergie d’individus ayant fusionné avec des totems d’animaux – comme Peter Parker. Ce dernier apprend alors que l’araignée l’ayant piqué n’avait peut-être pas des pouvoirs via l’irradiation, mais en avait précédemment, et il serait ainsi une sorte d’élu totémique. Morlun l’affronte pour le tuer, et Spider-Man le bat très difficilement. Il s’écroule chez lui, mais est visité par… Tante May, qui le découvre en sang et en costume !
Les deux premiers épisodes illustrent le titre du tome, Révélations. L’on a en effet un numéro où Tante May encaisse, seule, alors que Peter continue sa routine de professeur, car il enseigne alors dans son ancien lycée, et essaye d’aider une jeune élève en misère sociale. La deuxième partie confronte May et Peter, avec la fameuse discussion tant crainte par le jeune homme. Enfin, le dernier numéro montre comment May « vit » au quotidien cette révolution, alors que Peter et Mary-Jane, alors séparés, pensent l’un à l’autre malgré la distance.
La lecture, là aussi, se révèle quelque peu difficile, ou en tout cas frustrante. Attention : J. Michael Straczynski gère extrêmement bien cette idée audacieuse et lourde, de confronter enfin Tante May à la vérité. Le scénariste prend bien son temps pour que la vieille dame encaisse l’événement, et la discussion avec Peter est terrible mais très bien réalisée. Les deux personnages grandissent, ont des réflexions matures et pertinentes, et l’ensemble se lit fort bien, avec beaucoup d’émotion mais aussi de pertinence, d’intelligence.
Hélas… hélas, tout ceci tombe à plat, en fait. Déjà, parce que les dessins de John Romita Jr sont vraiment moins bons sur les humains normaux, avec régulièrement des visages loupés, et des postures maladroites, ce qui gêne la lecture. Ensuite, parce que si la discussion est importante, le lecteur « tombe » après la saga de Morlun, et il aurait été autant agréable que réellement pertinent d’avoir cette intrigue, juste avant. Enfin, parce que l’ensemble ne se finit pas, les intrigues secondaires sur le lycée ne sont pas résolues, et le numéro muet évoque une situation sur Mary-Jane à peine esquissée dans l’édito.
De bons épisodes, mais qui fonctionnent en lien avec d’autres… qui ne sont malheureusement pas publiés, ici. Frustrant.

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JRjr à ce sujet :

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« It was not Doc Doom and other villains at ground zero, just like it was not a young child crying for his fallen father. It was a representation…a symbol…a metaphor for real feelings and thoughts. »

J’entends.
Mais ce n’est quand même pas « crédible », et ça me sort du truc.

Franchement, un Wilson Fisk, par principe attaché à la ville et à « sa population », je comprendrais franchement, et ça serait beau.
Mais Fatalis ?
Déjà, qu’est-ce qu’il fout là, en fait ? Bref.

Un passage par l’ambassade Latvérienne ?

Pratique. :slight_smile:
Je sais que je cherche la petite bête, mais je trouve que c’est vraiment un passage qui n’a rien de crédible et, je le redis, qui m’a vraiment sorti de la lecture.
Le Caïd là et qui pleure ? Oui. Le Bouffon Vert ? Oui. Allez, même Magneto, oui.
Mais Fatalis ?
Autant voir Carnage pleurer aussi, là !

Mais l’ensemble de cette histoire est incohérente si on la considère comme une histoire normale dans la continuité de cet univers. Ce qu’elle n’est pas. JMS et Romita Jr procèdent de la même logique qu’Aaron Sorkins avec l’épisode Isaac and Ishmael ouvrant la 3ème saison de The West Wing, écrit en deux semaines et diffusé environ un mois après les attentats. Une histoire hors le temps et déconnecté totalement de l’œuvre originale que ce soit dans son histoire, sa forme et sa cohérence avec le reste.

L’histoire est lourde et mal foutue mais c’est faire un faux-procès que de l’analyser de la même manière qu’un épisode classique ou sous la lumière d’une cohérence diégétique. Et sans parler de poids de l’histoire, je pense que la rapidité de création et la nécessité (peut-être vital) de créer dans le cadre d’un processus de guérison évacue une analyse critique classique. Autrement dit, le considérer comme un bonus.

(mauvais c’est certain)

Parce que c’est un hommage à un événement dramatique et terrible, l’on doit passer outre les incohérences, maladresses et lourdeurs ?
Ah. Bon.
Si Lord le dit.

Ce n’est pas ce que j’écris. Les maladresses et lourdeurs s’expliquent par le caractère exceptionnel de la chose (par sa nature cathartique et la rapidité de création, non par son hommage). L’expliquer n’est pas passer outre, c’est prendre conscience qu’on ne peut l’aborder comme on aborde un épisode lambda. Dès lors la critique sur la maladresse et certains choix artistiques (les incohérences donc) m’apparait en effet comme un faux procès. Pour les raisons cités plus haut et dans le message précédent

Personnellement cet épisode me rappelle, les mots qu’on peut exprimer à la mort d’un proche. C’est parfois très maladroit ou déplacé parce que ce qui compte c’est l’expression de la douleur, le besoin de faire sortir quelque chose, par la cohérence ou la qualité du résultat. Du coup la critique que j’ai de cet épisode hors le temps tient surtout dans l’exploitation surannée d’une histoire exceptionnelle qui aurait du le rester en terme de publication

Moi je suis pas fan de ce genre d episodes qui finissent toujours par ce genre de truc … c est un peu comme ne pas critiquer un mort… tous ce genre de chose censé etre sociallement acceptable… ca me fait chier.

Super-Team Family : J.J. Jameson et Denis la Malice !

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Spider-Man fête en cette année 2022 ses 60 ans, et Panini Comics décide de faire les choses en grand pour célébrer l’événement !
L’éditeur propose en effet dix volumes au sein de Spider-Man – La collection anniversaire , qui met en avant dix sagas, passages ou époques ayant marqué le Tisseur. Chaque tome est en format dur, avec papier assez lisse, de bonnes introductions et présentations des personnages. Mais surtout au prix attractif de 6,99 € !
Une très bonne occasion pour se lancer, relancer ou retrouver l’univers de l’Araignée, qui semble n’avoir pas pris une ride depuis ses débuts !

Ce septième tome de Spider-Man – La collection anniversaire demeure dans la même décennie que le précédent, au sein de cette collection qui interroge aussi l’Histoire du Tisseur en général.
Le premier volume illustre les années 60 (lien ici), le deuxième les années 70 (lien ici), le troisième commence à évoquer les années 80 (lien ici), suivi ensuite par le quatrième (lien ici) et le cinquième (lien ici). Le sixième présente le début des années 2000 (lien ici), alors que l’ensemble de côté laisse les années 90, ce qui paraît dommage.

Le présent volume se nomme Apprentissages et se concentre sur les débuts véritables de Peter Parker comme Spider-Man… dans un autre univers !
En effet, Panini Comics propose ici Ultimate Spider-Man n°8 à 13, publiés entre juin et novembre 2001. Ce titre est lancé en octobre 2000 par Marvel dans une nouvelle continuité, « vide », alors que les super-héros Marvel apparaissent seulement au deuxième millénaire. L’idée est de moderniser les personnages, les libérer d’une continuité souvent décriée, revenir aux bases et laisser des auteurs prometteurs tout organiser.
Brian Michael Bendis, alors en vogue dans plusieurs productions indépendantes, et Mark Bagley, déjà dessinateur du Tisseur dans les années 90, se lancent ainsi et vont réaliser ensemble 111 épisodes d’affilée, record absolu de collaboration à ce jour. L’univers Ultimate va se développer avec Ultimate X-Men mais surtout Ultimates , énorme succès de Mark Millar et Bryan Hitch. L’univers se complexifiera cependant, et disparaîtra durant l’événement Secret Wars de Jonathan Hickman.

Les numéros de Spider-Man – La collection anniversaire : Apprentissage en sont cependant loin, car ce Peter Parker vient à peine de découvrir ses pouvoirs, se forge une identité secrète après avoir vaincu un Norman Osborn transformé en monstre.
Peter a en effet ici des capacités via le produit Oz, développé par Oscorp, et cherche encore sa voie. Une Tante May plus jeune fait difficilement son deuil, et son neveu doit également gérer sa meilleure amie, Mary-Jane Watson, qui ne sait rien encore.
Ces n°8 à 13 montrent ainsi les avancées de Peter, qui essaye de se faire embaucher comme photographe au Daily Bugle… mais échoue, car trop jeune ! J. Jonah Jameson le recrute cependant dans un autre poste, assez pertinent vu l’époque et ses capacités de petit génie. En parallèle, Peter demeure aveugle aux tentatives de séduction de Mary-Jane, alors que la colère le ronge après la mort de Ben Parker. Spider-Man comprend l’influence sur la pègre du Caïd, alias Wilson Fisk, et décide de s’en prendre à lui. Il affronte ainsi les Exécuteurs et Electro, ses hommes de main, et cela ne se fait pas sans mal. Les embuches se succèdent pour ce justicier en devenir…
La lecture de ces épisodes se révèle agréable et prenante, malgré de véritables défauts. Plus de vingt ans après, quelques éléments dits modernes ont vieilli, avec notamment quelques postures, quelques habits, quelques modes d’expression de l’époque. Même la narration de Brian Michael Bendis est un peu passée, avec beaucoup de « pauses » dans les discussions, des gros plans sur des visages figés et gênants. C’est devenu une marque de fabrique, qu’il maîtrise, mais l’on sent que la technique doit encore être affinée, ici. Mark Bagley lui-même, bien qu’il dessine depuis déjà longtemps, n’est pas formidable à chaque instant, et ses personnages normaux ont souvent les mêmes expressions, et des allures un peu étranges.
L’ensemble se lit cependant bien, avec un Spider-Man qui apprend sur le tas, à la dure. La lutte contre le Caïd est une bonne idée après la mort de Ben Parker, et la gestion des interactions, des caractérisations est très bonne, avec de vraies émotions et de beaux moments.
Dommage, cependant, que tout ceci aille… un peu vite, alors que les numéros sont décompressés ! Le scénario semble se précipiter, en effet, car Wilson Fisk tombe « un peu trop facilement », même si la manière a du sens. Cela paraît presque trop aisé pour ce Peter débutant et perdu, qui n’est pas très malin, mais pas toujours très sympathique non plus.
Un bon récit d’apprentissage, oui, mais avec des éléments maladroits.

Une maladresse, d’ailleurs, qui intervient en écho avec la publication même de ces épisodes, au sein de Spider-Man – La collection anniversaire .
En effet, jusque-là, cet ensemble proposait les passages forts, marquants, incontournables de la vie du Tisseur : l’abandon du costume par Peter Parker dans le premier tome, la mort de Gwen Stacy dans le deuxième, la saga du Rédempteur dans le troisième, la dernière chasse de Kraven ensuite, la création de Venom dans le cinquième, et la découverte par Tante May de l’identité de Spider-Man dans le sixième.
Pourquoi, alors, publier ces épisodes ? Ceux-ci sont agréables, mais concernent déjà la version Ultimate de Spider-Man, et non pas la continuité classique. Surtout, il ne s’agit même pas des débuts, de la révolution qu’a été la première saga d’ Ultimate Spider-Man !
La chute de ce Caïd est certes sympathique, et semble avoir un écho avec l’actualité 2021/2022 du personnage sur écran… mais Spider-Man - La collection anniversaire livre déjà sa première apparition dans le premier volume ! La présence de ces épisodes paraît ainsi presque déplacée, et finalement assez gênante dans la collection…

Mon billet et ses annexes sur le site :

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VIDEO GAME :

Spider-Man and the X-Men in Arcade’s Revenge est un jeu développé par Software Creations et sorti en 1992/93 sur les différentes plateformes (Super NES, Mega Drive, Game Gear, Game Boy).

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Spider-Man fête en cette année 2022 ses 60 ans, et Panini Comics décide de faire les choses en grand pour célébrer l’événement !
L’éditeur propose en effet dix volumes au sein de Spider-Man – La collection anniversaire , qui met en avant dix sagas, passages ou époques ayant marqué le Tisseur. Chaque tome est en format dur, avec papier assez lisse, de bonnes introductions et présentations des personnages. Mais surtout au prix attractif de 6,99 € !
Une très bonne occasion pour se lancer, relancer ou retrouver l’univers de l’Araignée, qui semble n’avoir pas pris une ride depuis ses débuts !

Ce huitième tome de Spider-Man – La collection anniversaire reste encore dans les années 2000, tout comme le sixième (lien ici) septième (lien ici). Le premier volume illustre les années 60 (lien ici), le deuxième les années 70 (lien ici), le troisième commence à évoquer les années 80 (lien ici), suivi ensuite par le quatrième (lien ici) et le cinquième (lien ici).

Cette huitième histoire propose les épisodes Peter Parker : Spider-Man n°44 à 47, publiés initialement entre juillet octobre 2002.
Le volume est ici intitulé Le cauchemar, alors que son titre en anglais est Death in the Family .
Ce dernier fait évidemment référence à une saga éponyme pour Batman, connu en France comme Un deuil dans la famille . Cette histoire, publiée en 1988, montre la mort du deuxième Robin, Jason Todd, face au Joker, et demeure un élément marquant des comics.
Ici, les auteurs Paul Jenkins et Humberto Ramos reprennent à dessein un titre emblématique, pour acter d’un nouvel affrontement entre Spider-Man et le Bouffon Vert, déterminé à l’anéantir.

Spider-Man – La collection anniversaire : Le cauchemar se déroule en parallèle du sixième tome, alors que Peter Parker est marié à Mary-Jane, mais séparé et en pleine déroute sentimentale.
Ici, l’on voit un Spider-Man hanté par un rêve mystérieux, seulement révélé à la fin, qui lui fait prendre conscience que le danger approche. Norman Osborn vient visiter la tombe de son fils, et le rejette, en annonçant vouloir en finir avec Peter Parker, qui récemment a refusé sa « proposition » de devenir son héritier maléfique. Le Bouffon Vert s’en prend alors à Spider-Man, mais menace surtout ses proches. L’industriel use d’Oscorp pour faire pression sur le quotidien de Peter, tout en manipulant un ami de Parker pour le blesser lourdement.
Norman Osborn veut ainsi pousser Spider-Man à la faute, pour mener à un affrontement… final.

La lecture de ce huitième tome se révèle agréable et prenante… mais sans jamais emporter, passionner et convaincre.
Paul Jenkins est un scénariste extrêmement doué, qui a livré des sagas formidables comme Sentry , Inhumains avec Jae Lee et bien d’autres intrigues liées à la psychologie et aux tourments de l’âme. Il installe ici une ambiance troublante entre Peter et Norman, chacun étant un moment le prédateur puis la proie. L’ensemble se lit de manière fluide, avec cette sensation que Parker va « exploser » face à un Osborn terrible, dont le véritable projet, déchirant, est révélé dans un épilogue réussi.
Cependant… cependant, il faut aussi admettre que tout ça est finalement tristement banal. Malgré la reprise ambitieuse du titre Death in the Family , jamais cette intrigue n’est digne d’un tel statut. Il n’y a pas de mort dans la « famille » de Peter, même si un proche est lourdement touché. Et jamais cette histoire n’a l’aura et l’ampleur de l’original. Norman Osborn y est certes bien écrit, mais cela ne demeure qu’un énième combat entre lui et Spider-Man.
L’épisode final se révèle en lui-même décevant, avec une bagarre trop facile, et des échanges qui tentent, aussi, de rappeler la fin de Batman : The Killing Joke , quand le Joker et Batman échangent « normalement » après s’être affrontés violemment. L’on a l’impression que Paul Jenkins lance quantité de clins d’œil vers ces grandes œuvres, sans jamais réussir à les rejoindre en qualité, et surtout en intensité. Le récit est certes prenant, mais sans que les coups physiques et psychologiques soient réellement marquants.

Enfin, le style d’Humberto Ramos pose problème, ici. Si le dessinateur a un trait marqué, qui ne laisse pas indifférent, sa prestation ici ne correspond pas au ton du récit, ni au projet derrière.
Ses personnages normaux ont des visages trop enfantins, des postures trop cartoonesques pour coller à l’atmosphère que Paul Jenkins essaye d’instaurer. Même Spider-Man et le Bouffon Vert, en costume, sont trop décalés par rapport au scénario. L’encrage et les couleurs tentent de palier ceci par beaucoup d’ombres et de lourdeur, mais cela finit par gêner la lecture.
Surtout, l’on a presque l’impression de voir ici une prestation d’un « clone » d’Humberto Ramos, comme Francisco Herrera, et non pas Humberto Ramos lui-même. La prestation demeure pauvre, et hélas inadaptée.

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Bullpen Bits par Chris Giarrusso :

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Sur la série, Jenkins a fait des trucs sympa. Pas totalement emportant, mais j’ai vraiment bien aimé sa presta, surtout qu’il n’avait pas le navire amiral de Spidey.
Et son nuff said était particulièrement réussi.