2022, l’année des 60 ans de Spider-Man (avec la parution d’Amazing Fantasy #15 le 5 juin 1962).
Et huit ans plus tard, il avait déjà son adaptation en manga (prépublication commencée en janvier 1970)…
Tori.
Pas d’index en début de thread cette fois :
Pinaise, v’là qu’ils sont plus rapides que moi, maintenant…
Bon, je poste mes premiers billets écrits dans l’après-midi et je vais me pieuter, ma journée a été très longue…^^
(et encore bonannée)…
AMAZING FANTASY #15 :
Lorsqu’il est apparu pour la première fois dans le dernier numéro de la revue Amazing Fantasy (qui avait jusqu’alors pour titre Amazing Adult Fantasy ) en août 1962 (pour la date de couverture…juin 1962 pour la date de sortie), Spider-Man se distinguait déjà des autres héros adolescents des comics. Les jeunes super-héros étaient alors principalement les partenaires (les sidekicks ) des héros adultes et ils avaient souvent « boy » dans leur nom. Avec Peter Parker, Stan Lee montrait déjà qu’il avait l’intention de faire grandir le personnage tout en s’intéressant d’abord à ses années d’adolescence en parlant de thèmes auxquels les jeunes lecteurs pouvaient s’identifier. Et l’ajout d’un tiret entre le « Spider » et le « Man » était également là pour le différencier de Superman.
Il n’y a pas vraiment de détails clairs sur les conditions de la création de l’Homme-Araignée (comme il fut longtemps appelé par les lecteurs français). Les déclarations de Stan Lee, de Jack Kirby (qui a dessiné quelques pages d’essai et illustré les couvertures de Amazing Fantasy #15 et Amazing Spider-Man #1 ) et de Steve Ditko divergent sur plusieurs points, aussi bien sur les influences (le Spider des pulps, le Silver Spider de Simon et Kirby…) que sur ce que chacun a apporté au résultat final. Autant parler de toute façon de création collective, comme ce fut le cas pour de nombreux personnages dans cette période bouillonnante d’idées du renouveau de l’univers Marvel .
Comme l’éditeur Martin Goodman avait quelques doutes sur son potentiel, les origines de Peter Parker ont été publiées dans le dernier numéro d’une revue anthologique sur le point d’être annulée, Amazing (Adult) Fantasy , au sommaire déjà entièrement piloté par Stan Lee et Steve Ditko depuis plusieurs mois. « Spider-Man ! » est un modèle d’ origin-story , multi-réédité en V.F., une histoire qui est dans l’A.D.N. des lecteurs de comics et qui n’a plus besoin d’être présentée. En seulement 11 pages, Lee et Ditko ont livré une présentation parfaite de ce jeune homme intelligent et solitaire, « celui qui fait tapisserie dans les soirées » , qu’un caprice du destin va transformer en héros. Mais Peter est d’abord passé par de mauvaises décisions et l’une d’entre elles a coûté la vie à son oncle Ben, l’une des personnes qu’il aimait le plus au monde. Le ton sombre des dernières pages appuie bien sur les éléments qui rendaient les nouveaux super-héros Marvel uniques…
Car il fallait hélas ce drame pour qu’un Peter Parker en larmes apprenne qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités…
Y avait de la préparation là
Marcos Martin ?
Le Seigneur de Babylon nous parle de Tombstone…
Jim
La couverture initiale d’Amazing Fantasy #15 (recyclée 50 ans plus tard en guise de variant cover pour ASM #700) :
Original Amazing Fantasy #15 Cover Art By Steve Ditko
Although the interior artwork was by Steve Ditko alone, Stan Lee rejected Ditko’s cover art and commissioned Jack Kirby to pencil a cover that Ditko inked.
Oh, je vais au dodo là. J’espère que je n’aurais pas trop de trucs à lire quand je me connecterai demain car Marko a encore l’air bien parti…^^
Jim
Y a l air d avoir des motivés
Il y a des années, dans le sommaire d’un Titans chez Lug, j’ai été marqué par une histoire courte dans laquelle Spidey et Hulk se croisent. En réalité, il s’agit de la seconde histoire contenue dans Marvel Team-Up #126, la première étant consacrée à l’association de Luke Cage et du Son of Satan (illustrée par Bob Hall).
Le récit commence alors que Hulk, à l’époque dans sa version enfantine qui casse tout, se retrouve en pleine ville.
Une mention au bas de la page explique que le récit avait été réalisé à destination de journaux, plus précisément dans un supplément dominical. Cette version constitue donc en quelque sorte une « réédition ».
Donc Hulk sème le chaos en ville, et parmi les passants, on trouve Peter Parker. Le héros endosse son costume et part prêter main-forte aux représentants de la loi.
Les planches offrent leur lot d’action et de baston spectaculaire, dans un style tout à fait convaincant.
Mais bien vite, Spidey tente surtout de détourner l’attention du Titan Vert et de l’éloigner de la zone de combat, ce qui a pour effet de calmer le monstre.
C’est donc sous la forme de Bruce Banner que le Géant de Jade retrouve Peter Parker, qui décide de lui donner un coup de pouce sous la forme de quelques billets qui lui permettent de prendre un nouveau départ.
Mais bien entendu, la vie de Bruce Banner et les circonstances l’amènent à céder la place, à nouveau, à son alter ego. Et c’est Hulk qui, à son tour, donnera un billet vert à une victime de violence, dans une sorte de chaîne de solidarité dont l’effet est immanquable.
Si l’histoire fonctionne très bien, avec cette dimension humaine qui s’allie souvent à merveille avec les super-héros, le plus notable est toutefois le dessinateur. Le scénario de Jim Shooter, alors rédacteur en chef de Marvel et donc en première ligne quand il s’agit de monter des projets éditoriaux spéciaux, est illustré ici par Tomoyuki Takenaka.
Une recherche rapide donne cette prestation dans Marvel Team-Up comme unique trace de la carrière du dessinateur. Carrière américaine, convient-il de préciser. Car, en cherchant un peu, on découvre que Tomoyuki Takenaka n’est pas un Américain d’origine japonaise, ni un illustrateur ayant renoncé à la bande dessinée pour privilégier le storyboard ou la publicité. Au contraire, il s’agit d’un mangaka actif dans les années 1980 et 1990 (sans doute avant aussi) et illustrateurs de séries militaires ou d’adaptations de licences audiovisuelles.
D’après les informations que je trouve, il serait décédé (mais je n’ai pas les dates) et aurait illustré des aventures de Knight Rider, mais aussi de Mack Bolan, le héros de la série de romans L’Exécuteur, signé Don Pendleton. En revanche, s’il n’est pas facile de faire le lien entre Tomoyuki Takenaka et sa carrière japonaise, c’est sans doute parce qu’il signait ses travaux sous le pseudonyme Hisato Joh.
Cela fait de ce Marvel Team-Up #126 (et du Titans qui traduit ce segment) une curiosité historique. En effet, le numéro est daté de février 1983, et ça fait de ce récit l’un des tout premiers qu’un éditeur américain aurait pu commander à un auteur japonais (il doit y avoir des mangaka au sommaire d’Epic, de mémoire, mais est-ce une commande ou une traduction ?), et de Tomoyuki Takenaka / Hisato Joh l’un des premiers auteurs nippons à dessiner des super-héros américains.
Je suis impatient de voir l’ami @Tori passer dans le coin, il ne manquera pas de nous éclairer de ses lumières.
Jim
Bret Blevins (illustration faite en 2002, à l’occasion des 40 ans de Hulk, Thor & Spidey) :
« A drawing done for a con program book, that I don’t think was used »
En 1991, à une époque où Spider-Man était bien en vogue et justifiait de nombreux projets spéciaux, une mini-série intitulée Deadly Foes of Spider-Man a eu sa petite heure de gloire, au point de justifier un recueil trois ans plus tard, sous couverture de Joe Madureira.
Le récit est écrit par Danny Fingeroth, qui connaît bien le personnage pour avoir supervisé de nombreux titres du Tisseur. La partie graphique est confiée à Kerry Gammill, qui s’occupe de la moitié des premier et deuxième épisodes, et à Al Milgrom, qui illustre le reste. On se doute bien que, malgré la bonne volonté de ce dernier et son sens assez limpide de la narration, on y perd au change.
Le principe est simple : Abner Jenkins, alias le Beetle, est libéré sur parole. Il s’empresse aussitôt de rassembler quelques alliés sous l’appellation « Sinister Syndicate », un groupe qui fait suite aux Sinister Six d’Octopus et qu’on avait déjà vu dans un Amazing Spider-Man de DeFalco et Frenz. Les vilains associés organisent des braquages pour le compte du Kingpin et recourent aux services de la petite amie de Boomerang, Leila Davis, qui officie comme chauffeur. Bien sûr, Spidey croise leur chemin, tout ça tout ça…
Si le récit met l’accent sur les alliances difficiles entre criminels et sur les motivations diverses de ces derniers, bien des années avant la réussite qu’a été le Thunderbolts de Busiek et Bagley, l’intérêt ici réside dans les motivations cachées des protagonistes. Nous passerons sur l’écriture un peu tangente d’un Wilson Fisk parfois vu comme une simple commanditaire désireux de s’enrichir à peu de frais et parfois comme un véritable manipulateur. Plus intéressante est la personnalité de Leila Davis, qui s’avère être l’épouse d’un criminel décédé, le Ringer, que le Beetle avait manipulé jadis. Leila cherche donc à se venger à la fois du super-vilain et de son ennemi de toujours.
Alliances, trahisons, le tout sur un rythme assez soutenu et dans un espace assez court, quatre épisodes seulement (mais le TPB de 1994 utilise un papier épais qui donne l’impression qu’on en a davantage).
Leila Davis fera son retour, justement, dans les Thunderbolts de Nicieza. Quant à la mini-série, elle aura une suite (avec Leila aussi) intitulée Lethal Foes of Spider-Man, et cette fois dessinée par Scott McDaniel (pas encore tout à fait dans son style millerien). Je ne sais pas si elle a été compilée un jour.
Jim
Marcos Martin ?
Ouais, mais en fait, c’est une variante d’Amazing Spider-Man #700.
La version que j’ai postée plus haut, et que j’ai trouvée sur le net, semble un montage (la numérotation correspond au premier épisode de Spencer). Sans doute pas officielle, à moins que l’image ait été rééditée pour le début de Spencer, avec un gag sur la numérotation, mais je n’y crois pas : je ne repère pas l’image sur marvel.fandom.
Jim
Michel Fiffe (Copra) :
"I started posting these last week on Spider-Man co-creator Steve Ditko’s birthday, one panel/decade per day. Today I posted the final panel, coinciding with Miles Morales’ co-creator Brian Michael Bendis announcing his departure from Marvel. Definitely an end of an era.
Tribute to Steve Ditko and Stan Lee, John Romita, Gerry Conway, Ross Andru, Roy Thomas, Gil Kane, David Michelinie, Todd McFarlane, Bill Mantlo, Ed Hannigan, Tom DeFalco, Ron Frenz, Rick Leonardi, Alex Saviuk, Marv Wolfman, Dave Cockrum, Roger Stern, John Romita JR, Terry Kavanagh, Steven Butler, Mark Bagley, J.M. Straczynski, Brian Michael Bendis, Sara Pichelli, Mark Millar, Jack Kirby, the dozen Sinister Syndicate creators, and the hundreds who had a hand in shaping the Spider-mythos."
Sans doute pas officielle, à moins que l’image ait été rééditée pour le début de Spencer, avec un gag sur la numérotation, mais je n’y crois pas : je ne repère pas l’image sur marvel.fandom.
En plus, ce premier épisode de Spencer est paru en juillet (avec une date en septembre)… La thématique ne s’y prête pas, contrairement au numéro 700, sorti le 26 décembre (et daté de février).
Tori.