1962-2022 : BON ANNIVERSAIRE SPIDER-MAN !

Spider-Man fête en cette année 2022 ses 60 ans, et Panini Comics décide de faire les choses en grand pour célébrer l’événement !
L’éditeur propose en effet dix volumes au sein de Spider-Man – La collection anniversaire , qui met en avant dix sagas, passages ou époques ayant marqué le Tisseur. Chaque tome est en format dur, avec papier assez lisse, de bonnes introductions et présentations des personnages. Mais surtout au prix attractif de 6,99 € !
Une très bonne occasion pour se lancer, relancer ou retrouver l’univers de l’Araignée, qui semble n’avoir pas pris une ride depuis ses débuts !

Ce troisième tome de Spider-Man – La collection anniversaire poursuit l’avancée temporelle de la gamme : après les années 60 dans le premier, les années 70 dans la suite, voici les années 80 ! Avec une ambiance sombre, lourde, brutale, qui plonge le Tisseur dans un polar sec et violent, autour d’un serial-killer terrible : La saga du Rédempteur .
L’on quitte ici la série Amazing Spider-Man pour le titre Peter Parker, The Spectacular Spider-Man , lancé en 1976 du fait de la popularité de l’Araignée. Le scénariste Peter David, tout juste nommé sur cette série annexe, lance ainsi cette intrigue qui fera date sur le Rédempteur, traduction très bien trouvée du nom original : Sin-Eater.
Panini Comics propose ici les n°107 à 110, le récit original, et sa suite, les n°134 à 136. L’on a ici l’essentiel de la saga du Rédempteur, bien que ce dernier soit évoqué au sein d’événements récents. A noter également qu’il a eu des successeurs, mais moins marquants que l’original.

La première partie concerne les n°107 à 110, donc, publiés entre octobre et décembre 1985.
Elle commence par un choc, violent et brutal : Jean DeWolff est morte. Cette capitaine de police, très proche de Spider-Man, qui la charme même si elle n’ose pas l’avouer, est retrouvée morte dans son appartement, après un flashback sur son existence. Spider-Man, alors en costume noir, sans que l’on connaisse alors le symbiote, le découvre par hasard, et le vit très mal. L’on comprend bien vite que l’assassin se fait appeler le Rédempteur, et multiplie les victimes qu’il tue car elles ont « péché ». Ce serial-killer, vêtu uniquement d’une cagoule et d’un fusil à dispersion, terrifie la ville, alors que Daredevil le poursuit aussi, par intérêt personnel. Spider-Man se perd dans la brutalité, tandis que même les proches de Tante May s’enfoncent dans la violence sociale.
Spider-Man – La collection anniversaire : La saga du Rédempteur commence par un récit ô combien intense, ô combien dur, mais surtout ô combien réussi. Le lecteur habitué aux combats super-héroïques a ici la surprise de plonger dans un véritable polar violent, notamment les histoires de justicier urbain. Charles Bronson apparaît d’ailleurs en clin d’œil, pour assumer le lien.
Peter David surprend ici dans une approche crue et sèche, avec un traitement direct et agressif des événements, qui décrivent l’ambiance de violence urbaine de New York alors, qui touche même des personnes âgées comme les proches de May Parker. Spider-Man est sous tension, son enquête avec le policier Stanley Carter, ancien agent du SHIELD mystérieux, est intense et le décès de Jean DeWolff entame un trouble général. La ville a peur, clairement, et le Rédempteur, finalement « juste » un homme armé et dément, paraît bien plus terrifiant que les super-vilains habituels. L’ensemble créé une gêne mais aussi une grande intensité de lecture.
Le dessinateur Rich Buckler participe pleinement au trouble général, via des planches réussies mais avec des atmosphères troubles, travaillées, nerveuses. Le graphisme rappelle plus des titres comme Hellblazer que les séries habituelles du Tisseur, et autant scénario que dessin s’associent pour un récit choquant, brutal, qui ne laisse pas indifférent.
Seule petite gêne : la caractérisation de Daredevil, trop « lisse » dans son approche des difficultés du système judiciaire. Cela sonne bien loin de la caractérisation de Frank Miller, qui a déjà entamé la révolution du personnage au début des années 80. Matt Murdock est ici un bon contrepoint à la violence de Spider-Man, mais cela « surprend » vu ce que l’on sait deux. Inverser les postures aurait paru plus logique.

La dernière partie de Spider-Man – La collection anniversaire : La saga du Rédempteur concerne les n°134 à 136, publiés entre janvier et mars 1988.
Peter David revient sur le Rédempteur, qui sort de prison après que des psychologues aient acté qu’il était guéri. La fin de la première intrigue révèle les raisons profondes de son attitude, mais aussi son identité, cachée ici pour le suspense ; tout ceci « justifie » sa libération. Celle-ci provoque la colère des New-Yorkais, mais aussi de Peter Parker, fraîchement marié avec Mary-Jane. Un Spider-Man enragé vient menacer le Rédempteur, mais découvre une réalité terrible. En l’appréhendant à la fin de la première saga, Peter a grandement blessé voire même mutilé le Rédempteur ! Honteux, rongé par la culpabilité, Spider-Man perd pied et est vaincu par un Electro qui gagne en confiance et en dangerosité. Alors que, en parallèle, l’on découvre que le Rédempteur a désormais des visions de ses pulsions, qui le hantent encore…
La deuxième intrigue du Rédempteur concilie ici le polar urbain et violent, avec du super-héroïsme plus classique. Electro n’apparaît cependant que comme un prétexte, un outil pour révéler les troubles et la culpabilité d’un Spider-Man hanté par sa violence, ce qui sera repris a posteriori comme un élément lié au symbiote. Le retour du Rédempteur est bien orchestré, avec notamment une très bonne plongée dans sa psyché, fracturée. Le personnage devient touchant, pathétique et troublant, alors que l’on apprend aussi pourquoi il a tué Jean DeWolff.
Sal Buscema entame ici une présence ininterrompue sur cette série entre le n°134 et le 213, alors qu’il a déjà accompagné Spider-Man ailleurs. Ses traits sont stricts, secs mais surtout géométriques. L’on aime ou non, c’est évidemment moins travaillé que Rich Buckler, et l’ambiance est plus classique. Mais le rendu est efficace, fluide et réussi.
Une suite juste, qui compense quelques manques, revient sur des éléments forts et livre, surtout, un final déroutant, qui parvient à moduler l’avis du lecteur sur le Rédempteur. Fort et marquant, toujours.

L’article et ses annexes sur le site :

Dont il s’était de nouveau débarrassé dans Web of Spider-Man #1 (le remplaçant de Marvel Team-Up sur les étals ainsi que le numéro qui marque les débuts de la période Owsley sur ces spider-titres).
C’est de là que provient la fameuse scène de la « rupture » au sommet de l’église (reprise dans plusieurs adaptations sur petit & grand écran).

D’autant plus que ses épisodes précédents de Spidey se distinguaient plutôt par leur humour (ce numéro d’Amazing ayant inspiré Homecoming, avec un tisseur décontenancé en banlieue pavillonnaire, sans buildings où accrocher sa toile).

Cette approche sombre (« Spidey meets Hill Street Blues » comme disait PAD) ainsi que le choix de se débarrasser de DeWolff (si ça n’avait tenu qu’à PAD, il aurait continuité à l’utiliser dans son run) vient en partie de l’editor des spider-titres (un certain Jim Owsley/Christopher Priest, qui garde un souvenir amer de cette période). Un des rares alors prêt à donner sa chance à PAD en tant que scénariste (le Caïd discute même avec une certaine Carol Kalish, une private joie faisant référence à la patronne/mentor de PAD).

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Je l’ignorais, merci beaucoup !

Je l’ai acheté aujourd’hui celui-là…c’est le seul qui m’intéressait dans cette collection car je n’ai ces épisodes que dans les Nova (donc trop pitits) et il me manquait un épisode…

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Musique !

Memo Aguirre - Spider-Man el Hombre Araña

Un petit détour bien What the F… par Bollywood avec un numéro musical du film Dariya Dil sorti là-bas en 1988 :

Spider-Man fête en cette année 2022 ses 60 ans, et Panini Comics décide de faire les choses en grand pour célébrer l’événement !
L’éditeur propose en effet dix volumes au sein de Spider-Man – La collection anniversaire , qui met en avant dix sagas, passages ou époques ayant marqué le Tisseur. Chaque tome est en format dur, avec papier assez lisse, de bonnes introductions et présentations des personnages. Mais surtout au prix attractif de 6,99 € !
Une très bonne occasion pour se lancer, relancer ou retrouver l’univers de l’Araignée, qui semble n’avoir pas pris une ride depuis ses débuts !

Ce quatrième tome de Spider-Man – La collection anniversaire cesse l’avancée temporelle entamée jusque-là, avec le premier volume sur les années 60 (lien ici), le deuxième sur les années 70 (lien ici) et le troisième sur les années 80 (lien ici).
En effet, ce quatrième opus demeure dans cette décennie spécifique, et se glisse même entre les deux sagas du Rédempteur publiées dans le précédent tome (la première en 1985, la seconde en 1988).
Le volume ici présent propose en effet une intrigue unique, publiée entre octobre et novembre 1987 sur les trois séries Spider-Man alors : Amazing Spider-Man (n°293-294), Peter Parker : The Spectacular Spider-Man (n°131-132) et Web of Spider-Ma n (n°31-32). L’ensemble est réalisé par les mêmes auteurs, qui bloquent ainsi tous les titres du Tisseur sur deux mois pour un événement… et quel événement !

Spider-Man – La collection anniversaire publie en effet ici ce que l’on peut aisément considérer comme l’une des plus grandes, voire la plus grande histoire de Peter Parker.
La dernière chasse de Kraven.
Les six épisodes sont produits par le scénariste J.M. DeMatteis, connu autant pour les aventures intenses et surtout drôles de Justice League International avec Keith Giffen, que pour sa passion pour les intrigues psychologiques. L’auteur est en effet très impliqué dans des intrigues personnelles, sur les errances psychiques des personnages. Il est ici accompagné de Mike Zeck, connu essentiellement pour avoir dessiné Secret Wars , la première maxi-série événement de Marvel.

Les deux auteurs se réunissent à une époque où les comics changent, sous l’impulsion de grands auteurs et de grandes sagas. La dernière chasse de Kraven est en effet publiée en 1987, quand Watchmen se termine (septembre 1986 – octobre 1987), après The Dark Knight Returns (février – juin 1986), et juste avant Batman : The Killing Joke (mars 1988).
Alan Moore, Frank Miller et Brian Bolland accueillent sans rougir à leurs côtés J.M. DeMatteis et Mike Zeck, qui livrent une épopée formidable, cauchemardesque et intense. Une réussite complète, à ne jamais louper.
A noter d’ailleurs que J.M. DeMatteis avait d’abord envisagé de proposer un tel récit pour Wonder Woman, enterrée par un adversaire proche, puis Batman, tué par le Joker, mais les éditeurs refusèrent. Une bonne chose, vu leur succès justifiée sur Spider-Man !

Mais de quoi parle Spider-Man – La collection anniversaire : La dernière chasse de Kraven , finalement ?
Alors que Mary-Jane et Peter Parker viennent de se marier, Kraven le Chasseur se prépare ; au pire. Spider-Man se remet difficilement de l’assassinat de son collègue Ned Leeds en Allemagne de l’Est, mais Kraven n’en a cure. Ce dernier, fils de nobles russes ayant dû émigrer en Amérique après l’avènement du communisme, a abandonné un père faillible et une mère démente pour se plonger dans la jungle, et ainsi retrouver son honneur dans la chasse. Kraven s’est ainsi construit son image de Mâle Alpha, honorable et invincible ; jusqu’à Spider-Man, qui l’a constamment vaincu et humilié.
Kraven, usé par son existence, mais déterminé à laver cet affront, enlève Spider-Man après une lourde préparation, et le fait sombrer dans des drogues et hallucinations. Kraven en vient même à enterrer Spider-Man vivant (!) pour prendre son costume et sa place, afin de prouver qu’il est meilleur que lui ; qu’il lui est supérieur. Notamment pour retrouver et stopper Vermine, homme modifié par le Baron Zemo pour devenir à moitié animal, et qui terrorise la ville en attaquant et dévorant des gens au hasard…
Spider-Man pourra-t-il revenir de cet enfer ? Et comment ? Retrouvera-t-il son épouse, et comment réagira-t-il face à Kraven ? Seule la lecture de ce beau tome peut vous le dire !

Bien des choses ont été dites sur La dernière chasse de Kraven, récit puissant et intense, étouffant et imprévisible. J.M. DeMatteis orchestre deux formidables portraits d’hommes, si différents mais si intimement proches via leur opposition.
Kraven semble pleinement mis en avant, dominant dans le récit, car sa voix rythme l’essentiel des encarts narratifs, et c’est par lui que l’action vient, constamment. L’on plonge ainsi dans sa psyché brisée, son approche macho et violente des événements. Il est cependant rapidement touchant dans sa détresse, sa faiblesse, son usure face à un monde qu’il ne comprend plus, et où il n’a jamais trouvé sa place. Il est aussi troublant dans sa réussite, sa violence, sa grandeur… et son honneur, notamment dans un final à jamais marquant.
L’on pourrait aisément penser que Spider-Man est le parent pauvre de l’ensemble, car il subit les événements et la saga ; à tort. Certes, Peter Parker est victime des rebondissements, mais c’est bien un formidable portrait du super-héros que J.M. DeMatteis livre ici, notamment quand Kraven tente de le remplacer. Le Chasseur comprend finalement que Spider-Man n’est pas « une chose », un être éthéré, un mythe. Ce n’est pas l’Araignée légendaire et irréelle, inhumaine, qui terrorise la ville ; ce n’est pas le Batman, comme l’on peut le penser.
Ici, J.M. DeMatteis confirme que le cœur de Spider-Man est bien Peter Parker, qui demeure encore et toujours présent, constamment au centre des événements, des décisions et de l’approche de Spider-Man. Sa relation avec Mary-Jane est au centre du récit, avec une évocation fine, douce et touchante de leur amour, de leur confiance ; de leur histoire. Avec notamment un final « positif » bienvenu, qui permet de respirer après tout ceci, et de croire à l’avenir.
Enfin, même Vermine bénéficie d’une approche réussie, avec certes des crimes abjects, mais une détresse réelle et, elle aussi, pleine d’émotions.

Mike Zeck illustre avec puissance, force et grâce un récit qui gifle son lecteur régulièrement. Le dessinateur n’a jamais été aussi bon, aussi inspiré, aussi formidable qu’ici, avec quantité de planches éblouissantes et terrifiantes. Son Kraven est digne des demi-dieux grecs, son Spider-Man rivalise avec l’aura de Batman, et les scènes irréelles sont envoûtantes, alors que son Vermine est terrifiant.
La maîtrise absolue d’un graphisme idéal.

Mon article avec ses annexes, sur le site :

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Spider-Man fête en cette année 2022 ses 60 ans, et Panini Comics décide de faire les choses en grand pour célébrer l’événement !
L’éditeur propose en effet dix volumes au sein de Spider-Man – La collection anniversaire , qui met en avant dix sagas, passages ou époques ayant marqué le Tisseur. Chaque tome est en format dur, avec papier assez lisse, de bonnes introductions et présentations des personnages. Mais surtout au prix attractif de 6,99 € !
Une très bonne occasion pour se lancer, relancer ou retrouver l’univers de l’Araignée, qui semble n’avoir pas pris une ride depuis ses débuts !

Ce cinquième tome de Spider-Man – La collection anniversaire s’installe, encore une fois, dans les années 80. Le premier volume illustrait les années 60 (lien ici), le deuxième les années 70 (lien ici) et le troisième commence à évoquer les années 80 (lien ici), suivi ensuite par le quatrième (lien ici).
Nous sommes cependant ici sur la fin de cette décennie marquante, avec Amazing Spider-Man n°300 en mai 1988, puis Amazing Spider-Man n°315 à 317, de mai à juillet 1989. C’est alors l’explosion de Todd McFarlane, jeune Canadien passé sur Incredible Hulk avant de révolutionner l’approche graphique du Tisseur, puis les comics en eux-mêmes !
Il s’installe en effet sur Amazing Spider-Man au n°298, en part au n°328 pour écrire et dessiner la nouvelle série Spider-Man , alors record de ventes en 1990 avec 2,5 millions vendus pour le n°1. Todd McFarlane incarne alors la nouveauté, la modernité, et le succès. Mais il quitte cependant Marvel pour fonder Image Comics, afin d’être seul décideur, et créé notamment Spawn .

Le présent volume en est cependant bien loin, car il aborde l’un des plus grands apports de Todd McFarlane et du scénariste David Michelinie à l’univers du Tisseur.
La naissance de Venom.
C’est en effet ici que le fameux super-vilain puis anti-héros est créé, même s’il est lié à des éléments antérieurs. Spider-Man bénéficie dans le n°8 de la maxi-série Secret Wars, en août 1984, d’un nouveau costume noir, avec des toiles organiques. Peter Parker apprend cependant plus tard qu’il s’agit d’un symbiote, entité consciente qui veut fusionner avec lui. Il s’en débarrasse définitivement dans Web of Spider-Man n°1, en avril 1985, via des cloches d’église, car le son est une faiblesse du costume.
Spider-Man conserve ensuite une combinaison noire similaire, par goût, et pense être débarrassé du symbiote – à tort.

Spider-Man – La collection anniversaire : La naissance de Venom revient en effet sur ces éléments, en créant une nouvelle menace… déjà évoquée précédemment. En effet, dès Web of Spider-Man n°18, en septembre 1986, le scénariste David Michelinie créé un personne cachée dans la foule, qui pousse Peter dans le vide sans éveiller son sens d’araignée.
Amazing Spider-Man n°300 revient sur ce mystère, et affine l’idée pour créer… Venom.
Cet épisode anniversaire débute sur Peter retrouvant une Mary-Jane traumatisée dans leur appartement, après qu’un monstre avec son costume l’ait attaquée. La jeune mariée pousse Parker à déménager dans un appartement luxueux, alors que Spider-Man comprend que le symbiote n’est pas mort dans l’église. Il a trouvé un nouvel hôte : Eddie Brock, journaliste du Daily Globe humilié par Spider-Man (en lien avec la saga de Spider-Man – La collection anniversaire : La saga du rédempteur ).
La douleur de la séparation du symbiote s’allie à la haine d’Eddie Brock, et tous deux deviennent une créature de fureur qui entend se venger de Spider-Man, qui devra se dépasser pour l’emporter – et revenir à son costume original, sur demande de son épouse traumatisée.
Une suite intervient dans les n°315 à 317, avec le retour de Venom pour nuire aux Parker, quand ils sont chez Tante May du fait de soucis financiers. L’affrontement reprend, avec un Peter toujours gêné par les capacités de Venom, qui immobilise ses pouvoirs, et une Mary-Jane terrifiée par le monstre.

La lecture de ce cinquième tome n’est, malheureusement, pas vraiment agréable. Disons-le directement : La naissance de Venom est une saga frustrante, décevante et finalement assez banale.
Le tome est frustrant, parce qu’il débute sur le n°300 alors que Mary-Jane a été agressée. Or, l’on voit ce moment choquant à la fin du n°299, qui n’est pas joint ici. Cela donne l’impression de débuter en cours de route, cela coupe l’élan et cela demeure gênant.
La saga est décevante car, finalement, David Michelinie ne réalise pas de grands scénarios. Oui, l’idée de réutiliser le symbiote est sympathique, et c’est une bonne utilisation de la continuité. Mais nous n’avons aucune explication sur le blocage du sixième sens, Eddie Brock est alors très basique et limité dans sa caractérisation. Même l’aspect horrifique, ou l’action en elle-même, demeurent limités, car cela ne va jamais loin, ni jamais haut. L’argument d’une époque plus prude ne pourrait tenir, d’ailleurs, face à la brutalité et l’intensité de La dernière chasse de Kraven, publiée peu avant.
Enfin, les histoires sont assez banales, car le scénario ne propose que des éléments très classiques, très attendus même. Venom est un Anti-Spider-Man, autant dans l’allure, que le comportement et même Eddie Brock, grosse masse un peu bête. Cela se lit sans déplaisir, mais cela surtout vite, en cherchant un « plus » qui ne vient jamais.

Enfin, un mot sur Todd McFarlane, atout principal de promotion ici.
Oui, ses planches sont réussies… pour qui apprécie son trait. L’auteur de cette critique doit admettre ne pas adhérer pleinement à ses personnages normaux, avec des traits quelque peu déformés, abusifs. Ce n’est pas laid, mais ce n’est pas beau.
Spider-Man et Venom sont bien plus réussis, avec de très belles illustrations en pleine page. C’est très réussi, oui. Mais cela donne plus envie d’acquérir un artbook de Todd McFarlane, finalement…

Mon article complet et ses annexes :

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Qui a failli être quelqu’un d’autre que Brock (une femme en l’occurence).

https://www.spidermancrawlspace.com/2018/05/the-vindication-of-venom-part-14-appendix-c-origins/

"Initially she [Venom] was a woman…The whole idea is that whenever I write a character I try to utilize the unique aspects of that character. And one thing Peter Parker had that no one else had was his spider sense…Someone flings at him from behind its a reaction he doesn’t even think about it, he ducks. And this has saved his life so many times I started thinking ‘Well, what if there was a villain who didn’t trigger that spider sense? How would he react? How would he cope with that?’

And they had already established in Secret Wars that the black costume didn’t affect Peter’s spider sense. So I started working out a character who would join with the symbiote costume and actually be a villain…

…My original origin story had been a woman who was pregnant and…her husband was trying to flag a cab as she was going into labour, and a cabbie was driving along looking into the sky at the Living Monolith, tying it into that graphic novel, [Michelinie wrote the Graphic Novel in question] where Spider-Man was fighting the Living Monolith…and he hits the husband and kills the husband…the shock of this sends to woman into premature labour and she loses her child, all because the cab driver was watching Spider-Man. So she became unhinged and when she got out she had this fanatical hatred of Spider-Man, blaming him for the loss of her husband and their unborn child. And that drew the symbiote to her and she became one with the symbiote and was going after Spider-Man…"

Et pas vraiment denses (ça se lit vite).

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Exactement ! L’édito de ce volume l’explique, ce qui est très bien.

La confirmation que la décompression n’a pas été inventée dans les années 2000.

Une décompression encore plus prononcée peu après avec le « Torment » de McFarlane (5 numéros pour une intrigue très mince qui mise tout sur l’atmosphère et le visuel).

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Tout le problème quand la méthode Marvel est appliqué par un scénariste qui est aussi le dessinateur.

Miguel Mercado :

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MARVEL TEAM-UP #103 :

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Scott Lang, le deuxième porteur du costume de l’Homme-Fourmi, a été spécifiquement créé par David Michelinie, Bob Layton et John Byrne pour succéder à Hank Pym, qui venait de reprendre l’identité de Yellowjacket. Lang est apparu en personnage secondaire dans Avengers #181 en mars 1979 (date de couverture) et est devenu Ant-Man dès le mois suivant dans une aventure publiée dans les pages de Marvel Première . Il n’a pas obtenu de série dédiée mais sa dynamique d’ancien criminel/père célibataire a entretenu sa modeste popularité tout au long de nombreuses apparitions dans les comics Marvel .

Scott Lang a donc tout naturellement partagé l’affiche d’un numéro de Marvel Team-Up aux côtés de Spider-Man . L’épisode est écrit par son co-créateur David Michelinie et dessiné par Jerry Bingham. La première page le montre en train de réparer un mécanisme dans une course contre la montre. On découvre vite qu’il s’agit en fait du jouet préféré de sa fille, la figurine Rom, et que Ant-Man doit finir sa tâche juste avant que Cassie revienne de l’école . Ce petit cocon familial est très sympathique à suivre (Scott doit supporter les expériences culinaires de sa progéniture) jusqu’à l’arrivée d’un vieux compagnon de cellule du héros qui souhaite l’enrôler dans une opération top-secret. Scott refuse car cette partie de sa vie est derrière lui…et son pote est tué à peine sorti de chez lui, preuve qu’il fallait bien garder le secret absolu sur son activité.

L’enquête de Scott va l’amener à un entrepôt de Manhattan qui cache l’académie de formation criminelle du Taskmaster, un endroit où il retrouve Spider-Man car Peter Parker fouinait dans les environs pour le Daily Bugle. C’est par ce Team-Up que j’ai découvert Scott Lang à l’époque dans Spécial Strange et c’était justement ce qui faisait le sel de cette série, un tour d’horizon de l’univers Marvel encore plus intéressant pour ceux qui ne lisaient que les revues LUG. L’intrigue est bien ficelée, le scénariste orchestrant avec simplicité et efficacité les éléments qui amènent à la première rencontre entre Spidey et le nouvel Ant-Man. De l’action et du fun, avec de bonnes répliques et une fin qui fait sourire !

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Ouaip. ça et M2i1 !
(et puis les fiches des persos dans Sp Origines)

AMAZING SPIDER-MAN ANNUAL 24 :

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Dans les années 90, Marvel proposait régulièrement des sagas à suivre dans les numéros annuels de ses différentes séries. Ces crossovers étaient de longueurs variables, il y avait des gros véhicules rassemblant quasiment tous les super-héros comme Atlantis Attacks et Evolutionary War et d’autres récits en trois ou quatre parties ciblant des familles de titres… C’est le cas de Spidey’s Totally Tiny Adventures , à suivre dans les annuals de Amazing Spider-Man , Spectacular Spider-Man et Web of Spider-Man en 1990.

Le pitch est simple : lors d’une exposition scientifique, Spider-Man respire par accident un gaz qui le fait rétrécir jusqu’à ce qu’il atteigne une taille microscopique. Ant-Man (Scott Lang) est également dans les parages et à eux deux, ils vont empêcher un gang de voleurs de s’emparer d’une machine innovante qu’ils comptent vendre au plus offrant. Clairement une histoire que l’on peut qualifier d’anecdotique et de « bouche-trou » …mais c’est de l’anecdotique bien fait, qui assure le divertissement en tirant bien parti des possibilités offertes par la différence de taille entre les adversaires (tout en glissant l’inévitable référence à L’Homme qui rétrécit ).

David Michelinie a concocté une mini-aventure très divertissante et pleine d’action, bien servie aux dessins par le vétéran Gil Kane (avec un découpage toujours aussi dynamique), accompagné par le philippin Rudy Nebres à l’encrage. Un duo qui fonctionne bien pour cette première partie qui se termine sur un mystère car les héros découvrent que ce n’est pas la formule de Pym qui est responsable de la toute petite taille de l’Araignée…mais ceci est une autre histoire (que je n’ai pas lue pour le moment)…

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Dans les Team-up, il y a eu aussi des adversaires très…oubliables (mais j’avoue que je me rappelle bien du bizarre Drom ^^)…

Charles Vess :

L’album photo de Tante May (Spectacular Annual #3) :

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