1963-2023 : BON ANNIVERSAIRE LES AVENGERS !

Dans ses épisodes de West Coast Avengers, Steve Englehart s’intéresse à la carrière cinématographique de Simon Williams, alias Wonder Man, qui occupe un emploi de cascadeur (que d’économie à filmer un gars capable de survivre à des explosions de voitures) puis d’acteur. On croise notamment deux figures notables à l’occasion du tournage d’Arkon IV, à savoir l’acteur Arnold Schwarzburger (et son fort accent germanique) et le producteur, surnommé Dino, et son accent méditerranéen. Deux parodies limpides d’Arnold Schwarzenegger et de Dino De Laurentiis, historiquement unis par le tournage de Conan.

Quand Englehart quitte la série, Simon a plus ou moins renoncé à sa carrière ou, disons, il a privilégié sa place au sein de l’équipe. Les ressortissants du microcosme hollywoodien se font alors assez rares dans la série. Cependant, une nouvelle plongée dans ce petit monde bigarré est au menu d’Avengers West Coast Annual #6, en 1991, orchestré par Roy et Dann Thomas.

L’histoire principale, cinquième chapitre de la saga, est illustrée par le trop rare George Freeman. Plusieurs back-ups complètent le sommaire, parmi lesquelles « A Wasp in Hollywood! », court récit amusant illustré par Jeff Moore.

Tout commence alors que Janet Van Dyne se présente au bureau de Dino Domani. Le lecteur fidèle reconnaît le producteur déjà vu dans le giron de Simon Williams. La référence à Dino De Laurentiis devient évidente quand Roy Thomas glisse dans la bouche de Janet des propos ayant été tenus dans la vraie vie par l’acteur Arnold Schwarzenegger : la première rencontre entre l’acteur d’origine autrichienne et le producteur italien a été particulièrement houleuse, obstacle colossal qu’il a fallu franchir avant de produire le premier film Conan.

Si Janet vient voir Dino Domani, qui s’évertue à l’appeler Janice, c’est que le producteur est intéressé par le scénario qu’elle a écrit et qui raconte la fondation des Vengeurs. La petite histoire devient hilarante quand le producteur suggère quelques changements, qui paraissent ridicules mais en même temps complètement raccord avec l’ineptie galopante de la machine à broyer les idées sise au sud de la Californie.

Le producteur cherche à faire des économies (très drôle quand il s’intéresse aux tarifs des dresseurs de fourmiliers), mais en même temps, il veut voir grand. Et il est prêt à changer les noms, les tailles, les formats et les couleurs des héros, dont il peine à retenir les noms.

Bien entendu, le rendez-vous tourne vite court et Janet repart, quitte le studio et comprend que son scénario sur la naissance des Vengeurs ne sera jamais adapté. Ou alors ne ressemblera pas à ce qu’elle a écrit.

Roy Thomas signe ici, avec Jeff Moore aux dessins, une petite pique envers le monde hollywoodien, qu’il connaît bien pour l’avoir fréquenté notamment à l’occasion du second film Conan, ce qui lui confère une connaissance de première main au sujet de Dino De Laurentiis.

Jim

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