1963-2023 : BON ANNIVERSAIRE LES AVENGERS !

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AVENGERS #105 :

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En 1972, Roy Thomas est devenu le nouvel editor-in-chief de Marvel et si ce poste ne l’a pas éloigné de l’écriture de scénarios, il fallait bien lâcher du lest sur certains titres. Cette période correspond donc à son départ de la série Avengers, dont il animait les aventures depuis le #35 en 1966. Son remplaçant fut un jeune scénariste de 25 ans arrivé dans les bureaux de Marvel quelques mois plus tôt, en livrant d’abord quelques travaux non crédités avant de se voir confier des séries comme Beast dans Amazing Adventures et The Defenders.

Steve Englehart a avoué avoir mis un peu de temps pour se détacher de l’ombre de Roy Thomas et trouver véritablement ses marques. Pour lui, son style s’est véritablement imposé à partir de l’arrivée de sa création Mantis au #112. Avant cela, il lui a fallu régler quelques intrigues en cours, comme le mystère de la disparition de Quicksilver ou encore la relation entre Vision et le Moissonneur, obsédé par le synthézoïde depuis qu’il a découvert ses liens avec son frère Simon Williams, alias Wonder Man.

Mais ça, c’est pour l’arc narratif qui s’étend du #106 au 108. Avant cela, une poignée d’Avengers suivent la trace potentielle de Pietro Maximoff jusqu’en Terre Sauvage où ils tombent sur les mutants déjà rencontrés dans la série X-Men. Après les Sentinelles dans l’histoire précédente, il s’agissait là d’une nouvelle référence aux épisodes de Roy Thomas et Neal Adams pour un solide épisode dessiné par John Buscema et Jim Mooney…même si la piste ne mène nulle part.

Malgré les réserves du scénariste, ce #105 reste une bonne petite entrée en matière dans laquelle Steve Englehart joue bien avec la continuité des autres titres (comme la présence au manoir des Avengers des compagnons asgardiens de Thor) tout en continuant à développer la relation entre la Sorcière Rouge et Vision.

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Et de tous ordres, d’ailleurs : lettrage, couleurs…

Jim

Jean-Yves Mitton a 78 ans

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Ed Mc Guinness :

Mini-Marvels par Chris Giarrusso :

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Arès par fred.ian

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Mephisto par Brett Parson

AVENGERS #106-108 :

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Le début du run de Steve Englehart sur Avengers était assez chaotique et l’arc narratif qui s’étend du #106 au #108 en est une bonne expression. Le nouveau scénariste doit régler plusieurs intrigues en cours, comme la disparition de Quicksilver (qui avait été sauvé par Crystal des Inhumains après le combat contre les Sentinelles…mais ça, les Vengeurs ne le savaient pas encore), la relation entre le Moissonneur et la Vision (le vilain veut donner au Synthézoïde un nouveau corps, histoire de « ressusciter » en quelque sorte son frère Wonder Man), auxquelles se greffe un autre subplot concernant des souvenirs réprimés de Captain America remontant à la courte prestation de Jim Steranko sur la série de la Sentinelle de la Liberté.

En intégrant des pages d’une histoire non publiée dessinée par George Tuska dans le #106, Steve Englehart a du trouver un moyen de relier tous ces éléments difficiles à résumer et il a réussi à le faire même si l’ensemble est tout de même sacrément bancal (et c’est bien pour cela que je trouve cet arc difficile à résumer). Pour ce faire, l’auteur a imaginé une alliance entre le Moissonneur et un vilain qui était aux abonnés absents depuis Avengers #2…le Fantôme de l’Espace !

Bref, c’est le bins, ça part dans tous les sens et il faut carrément un deus ex machina…l’irruption de Captain Marvel à la fin du #108 (les Vengeurs ont mis tout ce temps pour découvrir enfin le secret de Rick Jones)…pour mettre un terme aux plans du Fantôme. À la fin de cette aventure, les Avengers ne savent toujours pas où se trouve Pietro (c’était la foire aux fausses pistes)…mais Vision ose enfin se rapprocher de Wanda pour lui offrir un peu de réconfort…

Graphiquement, les premiers Avengers de Englehart étaient également inégaux, entre Rich Buckler, Jim Starlin, le retour (fade) de Don Heck et les planches recyclées de George Tuska. À noter la présence à l’encrage de Dave Cockrum pour l’un de ses premiers travaux marvelliens…

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Marc Silvestri & Frank D’Armata :

Œil de Faucon par Adi Granov

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Spider-Woman par Simone Bianchi

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Daniel Acuña :

The Avengers Vol. 8 #1 [Textless] (Variant Cover) (2023)

AVENGERS #109 :

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Au début du #109, Oeil-de-Faucon restait l’Avenger qui avait servi dans l’équipe pour le plus grand nombre d’épisodes d’affilée. Bon, il faut avouer qu’il n’a pas toujours été très bien écrit par les scénaristes, entre son intrigue amoureuse à rallonge avec la Veuve Noire, sa période géant balourd et sexiste et son comportement avec la Sorcière Rouge, qu’il aurait bien aimé ajouter à sa liste de conquêtes sans que Wanda se montre vraiment intéressée. Clint n’a pas supporté le rejet…principalement parce que la belle mutante lui a préféré Vision (une « machine » en plus !)…et sur un coup de colère, il jette sa jupette à la poubelle et endosse son ancien costume (pas une mauvaise décision, ça) avant de prendre l’air.

L’archer tombe alors sur l’étrange Imus Champion, un homme d’affaires de près de trois mètres, qui se révèle être un…champion dans de nombreux domaines mais qui a besoin de Oeil pour se perfectionner au tir à l’arc. Quelques semaines plus tard, le Vengeur découvre que Champion est un illuminé : pour pouvoir voler sans problèmes un navire transportant un gaz neural, le colosse veut faire craquer la faille de San Andreas et couler la Californie (le Lex Luthor du film Superman a lu ce comic ?) pour que le bateau se retrouve dans les eaux internationales.

Un plan saugrenu, un vilain qui l’est encore plus, des dessins faiblards (de plus en plus raide, le crayon de Don Heck), un combat final qui manque de punch…j’ai déjà écrit dans un billet précédent que Steve Englehart avait mis un peu de temps pour s’affirmer sur le titre et cela se vérifie une nouvelle fois ici car ce médiocre #109 fait vraiment partie des pires épisodes qu’il ait écrit. Parce qu’il en a marre de se comporter en idiot, Hawkeye annonce dans la dernière case sa décision de quitter l’équipe…pour aller encore faire n’importe quoi et tenter de « récupérer » Black Widow dans un épisode de Daredevil

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AVENGERS/DEFENDERS - TAROT :

Présent principalement à la partie graphique sur ses derniers travaux pour Marvel (comme les Thanos avec Jim Starlin), le britannique Alan Davis s’occupe cette fois-ci uniquement du scénario de Avengers / Defenders : Tarot, une mini-série en 4 épisodes qui réunit les plus puissants héros de la Terre et la plus célèbre des « non-équipes » pour une aventure qui replonge le lecteur dans le passé, à l’époque du Manoir des Vengeurs et d’une des premières formations hétéroclite des Défenseurs (la Valkyrie avait rejoint le Dr Strange, Namor, Hulk et le Surfer d’Argent).

Et c’est très sympathique de revoir ces versions « classiques » des personnages dans un album qui commence fort, avec un flashback intrigant (qui voit Captain America se transformer en Hulk (?) en pleine Seconde Guerre Mondiale), avant de rebondir au coeur d’un combat des Défenseurs qui affrontent une menace surnaturelle. Les héros déjouent les plans de leur adversaire mais ce n’était que le début d’une histoire qui va les projeter, eux et les Avengers, dans un chaos interdimensionnel…

L’intrigue tourne autour de l’Ichor d’Ish’Izog, une sorte d’« encre infernale » qui permet à son utilisateur de contrôler autrui (d’où l’importance du jeu de cartes). L’Ichor est convoitée par deux sorciers, dont Diablo, le vieil ennemi des 4 Fantastiques. La première moitié est donc assez efficace, avec une bonne exposition, une écriture bien dans le ton du vilain « old school » et une action bien gérée. Et puis les faiblesses commencent à montrer le bout de leur vilain nez…

Les épisodes 3 et 4, qui versent dans un délire hors du temps et de la réalité, sont un peu plus confus. Ca part dans tous les sens et ça traîne aussi un peu en longueur (4 épisodes de 30 pages, c’est trop quand les auteurs se perdent en chemin). Il y a de bonnes idées, mais j’ai été de moins en moins emballé au fil de ma lecture. Graphiquement parlant, c’est du solide. Du Paul Renaud, c’est beau, détaillé, avec des pages puissantes (avec peut-être juste un petit bémol sur les silhouettes et les traits parfois un peu figés)…mais vu les couvertures variantes, je ne peux pas m’empêcher de me dire que le style d’Alan Davis, plus rond et dynamique, aurait été plus adapté à l’ambiance recherchée.

Jeff Slemons :

Le Chevalier Noir

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Le méchant tonton, en l’occurrence.

Jim

Jim

Ah, j’ai hésité à la mettre ici.