1963-2023 : BON ANNIVERSAIRE LES AVENGERS !

Hawkeye par Tim Vigil :

Jim

Hawkeye par Todd Nauck :

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Hawkeye par Whilce Portacio :

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Bill Sienkiewicz :

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Vintage TPB - The Power Of Iron Man (1984)

Ah je dois l’avoir, celui-là.

Jim

Super-Team Family : Hawkeye et Metamorpho contre Ultron

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Un vieux recueil qui constitue la première compilation, à ma connaissance, de la saga « Demon in the Bottle » durant laquelle Tony Stark sombre dans l’alcoolisme.
L’album ne contient aucune mention des épisodes en question dans l’ours, aucune reproduction des couvertures. Un texte de Stan Lee, de trois pages, insiste sur le côté humain et fragile des personnages Marvel, en introduction.

Jim

Iron Man #44, daté de janvier 1972, constitue le dernier chapitre de la prestation de Gerry Conway, marquée par une succession de rebondissements et la présence de Mister Kline, un super-vilain mystérieux dont il semble me souvenir que le scénariste l’a également fait apparaître dans ses épisodes de Daredevil.

Sous une couverture de Gil Kane, avec son lot de pathos et sa représentation d’une action dramatique (idéale pour attirer le chaland), l’intrigue concoctée par Conway est en fait dialoguée par Robert Kanigher, transfuge de DC ici de passage. Quand un scénariste sur le départ ne signe pas les dialogues, c’est que son déménagement (soit vers la concurrence soit vers des missions plus urgentes) est un peu précipité. Autre signe de ce départ soudain, l’aventure d’Iron Man, dessinée par l’excellent George Tuska (qui n’est hélas guère aidé par Vince Colletta à l’encrage, et c’est dommage quand on sait comment Tuska dessine les jolies filles), ne fait que treize pages.

L’épisode trahit une certaine panique, qui sera réglée avec l’arrivée de Garry Friedrich pour deux épisodes, de Roy Thomas pour un chapitre récapitulant les origines, puis de Mike Friedrich, qui lancera bien vite la fameuse et foutraque saga du Black Lama, redonnant un peu de nerf au titre.

L’intrigue est dominée par plusieurs personnages, dont Kevin O’Brien alias le Guardsman et Marianne Rodgers, une télépathe mineure éprise de Tony Stark, et en qui il voit, après la mort de Janice Cord et l’échec de sa liaison avec Whitney Frost, une dernière chance de connaître l’amour. Ce qui n’empêchera pas la pauvre Marianne, instable, de finir à l’asile…

En attendant, Roy Thomas, bras droit de Stan Lee qui prend de plus en plus d’initiatives éditoriales et qui s’occupe de gérer les trous dans la raquette (intrigues irrésolues, récits manquants dans le planning…) doit se charger de trouver neuf pages afin de remplir le magazine.

Avec Ross Andru, connu pour avoir longuement animé la série Wonder Woman chez DC, ainsi que les Metal Men et d’autres héros, Thomas réalise une petite histoire bouche-trou avec Hank Pym en héros principal. Tout commence dans une petite boutique au bord de la faillite où Wilbur Grabowski, qui n’a jamais rien réussi dans sa vie, songe à brûler l’échoppe afin de récupérer la prime d’assurance.

Dans la même rue, Ant-Man, chevauchant sa nouvelle fourmi qu’il a baptisée Spa Fon (une vieille blague qui remonte aux EC Comics, puisque des extraterrestres utilisaient l’expression en guise de juron, qui est passée par es fanzines semi-professionnels, mais aussi par des personnages parodiques, dont deux extraterrestres dans la série NEXTWave), comprend que sa monture est attirée par un appel télépathique. C’est ainsi qu’il se rend, minuscule, dans le plancher de la boutique de Wilbur, où il rencontre le Scarlet Beetle, un ancien adversaire, scarabée mutant qu’il avait quitté alors que l’insecte semblait débarrassé de ses capacités.

D’ailleurs le premier chapitre de la carrière du Scarlet Beetle est intéressant à plus d’un titre. Réalisé par Stan Lee, Larry Lieber, Jack Kirby et Dick Ayers, l’aventure se caractérise par son appartenance au genre « monster comics », bien entendu, surfant sur la mode lancée par le film Them, mais il propose quelques variations notables, à commencer par les ambitions de conquêtes du scarabée qui cherche à unir les formes insectoïdes dans une perspective que l’on qualifierait aujourd’hui de communautarisme (dans un style grandiloquent qui confine au cocasse) et surtout par une fin altruiste, où Pym cherche un moyen de débarrasser son adversaire de ses capacités afin de le rendre à sa vie modeste de scarabée. Un geste d’humanité qui tranche avec les résolutions habituelles de ce genre de récits de monstres.

Mais visiblement, l’invention de Pym n’a eu que des effets temporaires et le Scarlet Beetle est bien décidé à reprendre sa campagne de conquête. Pendant que Pym affronte l’apprenti conquérant insectoïde, au-dessus du plancher, Wilbur entreprend de brûler son magasin, à la grande inquiétude, bien entendu, des habitants dans les étages au-dessus. Car ce bon-à-rien, une fois de plus, s’y prend de travers.

S’il ne parvient pas à allumer l’incendie, il émet suffisamment de fumée pour que les voisins du dessus appellent les secours. Le combat entre Ant-Man et le Scarlet Beetle se déplace au-dessus du plancher, et l’adversaire est vaincu quand le jerrycan d’essence lui tombe dessus. Aveuglé par la fumée et irrité par les insectes qui lui grimpent dans les chaussettes, Wilbur s’enfuit, très vite arrêté par la police tandis que les pompiers maîtrisent le sinistre.

Roy Thomas, sous les allures grandiloquentes et humoristiques de ce petit récit bouche-trou, parvient à retrouver une partie de l’essence des « monster comics », qui étaient souvent caractérisés par un retournement de valeur : la menace est arrêtée par l’être le plus moins susceptible de sauver le monde. Wilbur, sans le savoir, perpétue la tradition et sauve la race humaine de la menace du Scarlet Beetle.

Jim

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Daté de juin 1972, Iron Man #47 est en réalité un fill-in permettant à l’équipe en place, surtout le scénariste Mike Friedrich, de disposer d’un peu de temps pour travailler.

Sous une couverture de Gil Kane (Aaaaaaaahhhh !!!) et Vince Colletta (Ooooooooohhhhh !!!), assez dynamique et très générique, le scénariste Roy Thomas s’associe au dessinateur Barry (pas encore Windsor) Smith, pour un récit récapitulatif qui meuble en attendant les nouvelles intrigues.

Le chapitre s’ouvre sur l’enterrement de Kevin O’Brien, alias le Guardsman, mort lors d’un combat contre Iron Man, après avoir été rendu fou par les circuits cybernétiques d’une armure qui n’avait pas été testée (ce qui préfigure un peu ce qui arrivera à Rhodey quand il endossera l’armure rouge et or).

À fleur de peau, Iron Man quitte la cérémonie et se dirige vers les entreprises de son alter ego et patron. En chemin, il se remémore son passé, et c’est l’occasion pour les auteurs de re-raconter les origines du personnages, une astuce qui a souvent été utilisée lors de la réalisation d’épisodes fill-ins destinés à remplir les plannings.

Thomas et Smith racontent en plus de pages ce que Lee, Lieber et Heck avaient déjà expliqué, de manière plus condensée, à l’origine. Mais c’est l’occasion pour le lecteur d’admirer la limpidité narrative du dessinateur, qui aligne de bien belles cases, souvent verticales, dans des planches à deux bandes.

L’autre qualité de l’épisode, paradoxalement, c’est l’encrage de Jim Mooney. On pourrait penser que les traits épais auxquels l’encreur recourt bien souvent viendrait contredire la finesse du travail de Barry Smith, et c’est tout de même un peu le cas, et pourtant Mooney parvient à retranscrire des ombres traitées en hachures, et donc à restituer un peu de ces modelés si caractéristiques du dessinateur britannique.

Le résultat est un épisode qui tranche avec le style de George Tuska, mais qui ne souffre pas de la comparaison. Le rendu est moderne et pourtant empreint d’un évident classicisme, une sorte de juste milieu équilibré.

Roy Thomas profite de cet épisode, situé à un moment dramatique de la série, pour confronter le héros à son destin. Iron Man arpente les locaux de son usine, s’interrogeant sur sa fonction de fabriquant d’armes, et contemplant le reflet que lui renvoie l’une de ses plus vieilles armures.

Bien entendu, nous sommes en 1972 : de telles considérations ne conduisent pas encore, comme ça sera le cas, dans la décennie suivante, à des doutes et des dépressions. Iron Man sort de cette épreuve rasséréné, ses convictions raffermies et sa détermination plus trempée que jamais. L’épisode était là pour faire gagner du temps au prochain scénariste mais il sert aussi à annoncer ce que l’on appellerait aujourd’hui « une nouvelle ère ».

Jim

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Une méthode qui n’est pas sans rappeler un autre numéro où un flashback se taille la part du lion.

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On la revoit pas plus tard ?

Sa dernière apparition remonte à une poignée de numéros aux alentours de The Crossing.

Et je crois qu’elle est toujours vivante, d’après ce que j’ai pu survoler en tapant mon billet.
Un jour, quelqu’un se souviendra de cette période…

Jim

Ah ouais, Iron Man #78, je m’en souviens depuis ma lecture dans Strange.

Encore un fill-in qui joue le retour aux origines (ici, pas tout à fait, ça joue sur le décalage, sur la guerre qui a continué pendant que Stark était rentré, mais ça gère des choses voisines, ça modernise les bases), et encore un épisode de Mantlo : il a quand même laissé de belles choses, le pépère.

Avec une sensibilité, une capacité à humaniser l’adversaire, une propension à accumuler les scènes marquantes…

Et pareil que pour l’épisode de Thomas et Smith, ça permet de remettre le héros en selle : « en route vers de nouvelles aventures ».

Il y a aussi Iron Man #122, dessiné par Carmine Infantino. Iron Man sort d’une altercation avec Namor (amusant de la part de Michelinie qui, chez DC, vient de se faire remarquer pour sa prestation sur Aquaman), et rentre tranquillement chez lui, en rechargeant ses batteries solaires.

Ce faisant, il se remémore son passé. Cette fois, c’est vraiment les origines qui sont évoquées (et les noms de Stan Lee, Larry Lieber et Don Heck sont cités en première page).

Michelinie, Infantino et Layton sont assez fidèles à la proposition d’origine (d’ailleurs, j’ai lu cet épisode assez tôt, pas loin du moment où j’ai découvert la version de Heck, ça a contribué à consolider le mythe dans mon esprit), sans volonté de moderniser ou de déconstruire.

La différence essentielle réside dans la place qu’ils prennent pour raconter, s’accordant de plus grandes cases, plus de dialogues, ce genre de choses.

Chez Michelinie, pas tellement d’interrogations non plus sur le bien-fondé de la raison sociale des entreprises Stark : la planche montrant l’évolution de l’armure permet aussi d’associer l’industriel à l’espion Nick Fury, et donc l’entreprise à l’État. Pas d’états d’âme à la Archie Goodwin.

Jim

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