1963-2023 : BON ANNIVERSAIRE LES AVENGERS !

La rubrique consacrée aux premières années du titre Avengers par Brian Cronin & Eileen Gonzalez :

Dan Brereton

Et puis (éventuellement) :

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AVENGERS #32-33 :

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La fin de l’année 1966 a signé le départ de Stan Lee de la série Avengers au #34 et l’arrivée du nouveau petit prodige de la Maison des Idées dès l’épisode suivant, Roy Thomas. Alors âgé de 26 ans, le scénariste a enchaîné les titres en à peine quelques mois et il allait fortement marquer les aventures des Avengers de son empreinte puisqu’il les a accompagnés jusqu’au #104 en 1972.

Avant cela, Stan Lee a écrit un dernier scénario en solo, le diptyque #32/33 (il a ensuite débuté le court arc narratif suivant et a laissé le soin à Roy Thomas de le terminer)…et sur l’ensemble de ses trois ans sur les Avengers, c’est l’une de ses intrigues les plus intéressantes. Les Vengeurs affrontent cette fois les Fils du Serpent, organisation raciste qui a connu plusieurs incarnations au fil des années et qui faisait ici sa première apparition (avec la révélation d’un leader encore un peu trop lié à la « menace communiste » omniprésente dans les comics des années 60).

La menace des Serpents a créé une tension différente, qui se caractérise notamment par les fameuses scènes de foule. L’« homme de la rue » est le témoin des exploits des super-héros depuis les débuts et ici les dialogues servent aussi à mettre l’accent sur certains comportements nauséabonds…une division montrant que certaines choses ne changeront hélas jamais. Cette situation complique aussi brièvement les relations de Hank Pym avec un autre nouveau venu, Bill Foster, le savant (et futur super-héros) qui va l’aider dans ses efforts pour retrouver une taille normale.

Black Widow était encore loin d’être un membre officiel mais elle est de l’aventure dans le combat mouvementé des Vengeurs pour démanteler les Fils du Serpent. Graphiquement, c’est tout de même moins solide que les numéros précédents car Don Heck a terminé cette année en s’encrant lui-même (et c’est moins joli qu’avec Wally Wood et Frank Giacoia).

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Marvel de A à Z : Bill Foster

Les Ennemis : Avengers 34 et 35 - Le Laser Vivant

Poster de 1989 par Paul Ryan (crayonnés) et Tom Palmer (encrage & colorisation) :

Iron Man par Mike Ratera :

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Jim

Les mariages des Vengeurs, première partie :
Avengers #60, Wasp et Yellowjacket :

Daté de janvier 1969, donc sorti en fin d’année 1968, Avengers #60 marque les épousailles des amants terribles que sont Hank Pym et Janet Van Dyne. Le premier, qui a changé d’identité plusieurs fois, sombre dans une dépression qui lui fait adopter celle de Yellowjacket, à la grande surprise de ses équipiers.

Ce n’est pas le premier mariage du groupe, puisque l’union de la Black Widow avec le Red Guardian a été mentionné précédemment. Mais celle-ci n’avait pas été célébrée dans le groupe et encore moins admirée par les lecteurs.

L’épisode, magnifiquement dessiné par John Buscema que sert l’encrage limpide de Mickey Demeo (alias Mike Esposito, qui fait de la carotte discrète sous le nez de son employeur DC : c’est pas aussi beau que du George Klein, mais ça navigue dans les mêmes eaux), passe par toutes les étapes obligées : le faire-part, les essayages de la robe, les invités, le baiser, le gâteau…

Jusqu’à l’arrivée du Ringmaster et de son Circus of Crime, qui viennent gâter la fête. Bon, des années après ma première lecture, je continue à barboter dans des abymes de perplexitude : pourquoi avoir choisi un groupe mineur ? Pourquoi pas les Masters of Evil ou autre ? Pour les évacuer plus facilement, car ils ne sont qu’un prétexte ?

Assurément, car les méchants circassiens ne font pas un pli face aux Avengers. Remarquons tout de même que Janet se fait attaquer deux fois par le boa constricteur de Princess Python, une fois quand les invités sont là, une autre quand ces vautours ont fini le gâteau et se sont barrés. Pas très féministe, cette vision de la demoiselle en détresse. Et là encore, la perplexité m’étreint : comment étouffer une nana capable de réduire sa taille à celle d’un insecte ? Le boa et le scénariste ne semblent pas avoir réfléchi à ça.

Note à Monsieur Wawe, Ben Wawe : Janet coupe le gâteau avec l’épée du Black Knight : on fait pas les choses à moitié, dans la maison Jarvis !

Le combat contre le Circus of Crime est l’élément déclencheur qui fait sortir Hank de sa dépression schizophrénique : il retrouve sa taille de géant, ce qui nous fait comprendre qu’il porte plusieurs tenues de super-héros les unes sous les autres.

En dehors de ces choix vestimentaires douteux qui relèvent d’un fétichisme qu’il conviendrait sinon de soigner du moins d’évoquer auprès d’un spécialiste, l’épisode témoigne du caractère foutraque de l’époque, d’une navigation au doigt mouillé qui semble être la manière dont Roy Thomas dirige son esquif durant ces mois-là. Les idées se succèdent, souvent intéressantes, mais pour la plupart jetées au gré du vent et rapidement évacuées. La série connaît quelques mois de « test des limites », un peu comme si Thomas, à chaque nouvel épisode, relisait les précédents afin d’affiner ou de corriger une idée.

Le résultat, c’est un épisode très beau, très sympa, bien bancal dans sa dynamique et présentant une fin précipitée qui explique rétrospectivement toutes les péripéties « what the fuck » qui ont précédé. Une écriture à tâtons.

Jim

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Au sommaire de ceci :

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Les Mariages des Vengeurs, deuxième partie :
Avengers #127 / Fantastic Four #150, Crystal et Quicksilver :

La deuxième union notable parmi les Vengeurs est souvent un peu oubliée, parce que pas directement liée à la série, et plutôt connectée à celle des Quatre Fantastiques.

En effet, membre de l’équipe depuis Avengers #16, Quicksilver a quitté le groupe à la fin de la période Roy Thomas, pour intégrer le petit monde des Fantastiques en rencontrant Crystal, membre de la famille royale des Inhumans. Le scénariste récupère donc un personnage qu’il a laissé à l’occasion d’une des dernières aventures qu’il rédige pour Avengers, et continue à le développer dans une autre série.

De son côté, Crystal trouve ici l’occasion d’exister en dehors de l’ombre de Johnny Storm, ce qui a l’avantage de libérer ce dernier et de lui faire vivre de nouvelles choses… et quelques tourments au passage. Et Conway continue sur la lancée et faisant vivre les copains des Fantastiques. La belle élémentale semble d’ailleurs intéresser les scénaristes successifs, puisque Archie Goodwin aussi avait consacré quelques planches à Crystal. Et sous la surveillance de Thomas, Steve Englehart, scénariste d’Avengers, et Gerry Conway, scénariste de Fantastic Four, s’assurent qu’aucun personnage n’est laissé dans l’ombre.

Les Avengers sont donc invités aux festivités entourant l’union de Crystal et Quicksilver, en dépit de la dernière conversation houleuse ayant fâché Wanda et Pietro. Englehart profite de la présence de Mantis pour poser des questions candides et donner quelques informations sur la société des Inhumans.

Malgré les spectacles et la liesse, l’ambiance est un peu tendue. Les lecteurs fidèle, eux, savent déjà que si la famille royale sait se montrer cordiale et accueillante, la société des Inhumans repose sur un modèle eugéniste un peu difficile à avaler.

Le spectre d’une intrigue précédente ressurgit, avec la possibilité d’une nouvelle révolte des Primitifs Alpha et le retour du colossal androïde Omega, qui enlève la promise…

À l’épisode, Steve Englehart laisse les lecteurs en plein suspense : Omega s’est dévoilé, et l’on découvre… Ultron-7, une version gigantesque du robotique adversaire des Vengeurs.

Le scénariste, cependant, n’aura pas perdu son temps puisqu’il aura consacré quelques planches à son personnage fétiche, Mantis, à l’occasion de diverses cases d’engueulade avec le Swordsman, mais aussi autour d’une mise en avant de ses pouvoirs, y compris mentaux.

Conway reprend la balle au bond pour un Fantastic Four #150 plein de bruit et de fureur, un petit régal pour qui aime les grosses bastons. Fantastiques, Vengeurs et Inhumains unis dans le même combat, ça promet !!!

À l’époque, c’est Rich Buckler qui dessine, et il officie dans un style renvoyant à celui de Jack Kirby. Il est soutenu par Joe Sinnott, encreur historique du titre, qui maintient vaille que vaille la cohésion graphique de la série. Ça pulse, c’est solide, peut-être un peu lourdaud, mais ça donne du spectacle.

La puissance du feu du robot, alliée à sa taille considérable (grâce à l’intervention de Maximus, et les notes de bas de case montrent bien que l’intrigue s’appuie sur des événements racontés dans Avengers) met les héros en danger. Son assaut semble irrésistible, mais en réalité, les ondes qu’il déploie sortent le petit Franklin Richards, plongé quelque temps plus tôt par son père dans un coma artificiel, de sa torpeur.

L’astuce (qui n’est pas sans parallèle avec ce qui est arrivé à Hank Pym lors de son mariage : une noce qui tourne mal, et qui déclenche à la fois la résolution du problème et l’avancée d’un personnage ?) permet de faire revenir le bambin dans le récit. Conway va bientôt quitter la série, et il commence à ranger les jouets, comme il le fait souvent sur des prestations longues.

Le scénariste résout l’histoire en utilisant Franklin à la manière d’un deus ex machina, évacuant l’intrigue et se concentrant, pour la seconde moitié de son épisode, sur le mariage. Buckler s’éclate graphiquement à représenter les Inhumains ailés sonner l’air de la noce en volant, tels des anges, au-dessus d’Attilan.

Ces personnages, chérubins super-héroïques, suivent un parcours qui permet au lecteur de s’arrêter ici et là, afin de brosser les émotions des différents personnages assistant aux noces : Ben Grimm, Crystal, Johnny, Thor ou Iron Man qui comparent leur vie amoureuse…

Puis arrive l’union proprement dite, soignée par une belle pleine page. Pas de fiesta ni de banquet, en tout cas pas pour les lecteurs : Crystal et Pietro partent aussitôt en voyage de noces à l’aide de Lockjaw. Une case permet de faire le point sur le Whizzer, qui est alors encore considéré comme le père de Quicksilver (et Scarlet Witch). Roy Thomas, par ses scénaristes interposés, soigne la petite continuité qu’il a bâtie dans le monde Marvel.

Un récit rapide, simple, sympathique, permettant de mêler deux mythologies fortes du catalogue Marvel, et d’associer un grand événement à une numérotation marquante, une technique qui sera souvent employée par la suite.

Jim

Hellcat par Renae Deliz :

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Namor par Joe Rubinstein :

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Julia « Spider-Woman » Carpenter par Renae Deliz :

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Julia « Spider Woman » Carpenter par Todd Nauck :

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Otto Schmidt :

Steve Epting & Tom Palmer :

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Tout ça pour faire réagir Mallrat

Et même pas de blondes pour me déconcentrer. Juste une rousse …

Carol « Miss Marvel » Danvers par Aaron Lopresti :

Jim