Pareil.
Pas pareil. Habitué étais-je à lire en ayant que partiellement des éléments de départ.
Moi aussi, ça ne me désarçonne pas, mais il arrive, comme ici, que je sente les morceaux qui manquent. Dans ce cas précis, c’était palpable, quand même.
Jim
AVENGERS #36 à 47 + ANNUAL #1 :
Fin 1966, Stan Lee a quitté le poste de scénariste de la série Avengers, en laissant à son successeur Roy Thomas le soin de terminer le court arc avec le Laser Vivant. 1967 marque donc la première année complète de Roy Thomas sur le titre, un début de prestation assez poussif malgré des choses intéressantes. Ce qui n’est pas le cas des #36 et 37 qui voient le retour de Vif-Argent et la Sorcière Rouge dans une intrigue très oubliable d’invasion extraterrestre comme il pouvait y en avoir beaucoup à l’époque.
Parce que Stan ne souhaitait pas (pour le moment) que Thor réintègre l’équipe, Roy Thomas a amené un autre Mr Muscles en la personne d’Hercule. Manipulé par l’Enchanteresse, le fils de Zeus affronte dans un premier temps les Avengers avant d’échapper au sort lancé par l’Asgardienne. Parce qu’il n’avait pas le droit de se rendre sur Terre sans autorisation, Hercule est exilé sur le monde des mortels pendant un an par son paternel (aussi peu compréhensif qu’Odin, ce nom de Zeus). Hercule est d’abord l’invité des Avengers avant de devenir membre officiel quelques mois plus tard.
Avec Hercule, Roy Thomas anime une dynamique différente, le demi-dieu passant de l’enthousiasme des combats (dans lesquels ils n’est pas à l’abri de quelques erreurs) à de profondes mélancolies. Il arrive également à une période un peu compliquée pour les Avengers, entre les efforts de Hawkeye pour faire accepter Black Widow, les doutes de Captain America (qui font écho à ce qui se déroule dans ses aventures solo) et la colère de Pietro face au sentiment anti-mutant grandissant. Bon, entre Stan et Roy, la Guêpe était toujours aussi mal écrite…
Certaines de ces intrigues sont traitées de façon plus ou moins convaincante, comme par exemple tout ce qui concerne Black Widow qui n’en finit plus de jouer l’agent double ou triple (et il y a aussi quelques problèmes de temporalité avec sa mission). Pour les ennemis, le scénariste continue de piocher dans les galeries de vilains des autres séries, avec le Penseur Fou pour le #39, Diablo et l’Homme-Dragon dans les #41 et 42 et même Magneto et le Crapaud en fin d’année pour poursuivre les histoires débutées dans X-Men. Une fournée d’épisodes inégaux…Roy Thomas balance pas mal de choses, étoffe le passé de Natasha Romanoff avec la première apparition du Red Guardian, il y a du rythme, de l’action mais aussi quelques conclusions un peu trop expédiées (comme le Guardian qui se retourne un peu trop facilement contre ses maîtres communistes). Dans le numéro de décembre, Thomas orchestre même la première apparition d’un certain Dane Whitman, appelé à devenir le nouveau Black Knight (mais j’y reviendrai dans un prochain billet).
Graphiquement, ce n’est également pas la meilleure année de la série. Don Heck terminait sa prestation sans éclats (il dépendait souvent d’un bon encreur, ce qui n’était pas le cas ici) avec sept épisodes, dont un ennuyeux annual, et Big John Buscema allait mettre un peu de temps avant de trouver ses marques (en redécouvrant ces numéros, j’ai même eu un peu de mal à la reconnaître). Il n’était lui aussi pas très bien servi à l’encrage (entre George Roussos, Vince Colletta et George Tuska…je préfère ce dernier en dessinateur) et il fallait attendre George Klein (décédé prématurément en 1969)…et un peu plus tard Tom Palmer…pour former de très bons duos et que les planches redeviennent agréables pour les mirettes.
Marvel de A à Z : Black Knight
(première apparition de Dane Whitman au #47, devient le Black Knight au #48 et devient membre officiel au #71).
Ah oui, je découvre ça. Bizarrement, on ne connaît pas sa date de naissance, semble-t-il, donc il est mort vers 49 ans… ou 54 ans. Ce qui est de toute façon trop jeune.
Moi aussi, j’aimais beaucoup le rendu sur les crayonnés de Buscema.
Jim
Le Capitaine Mar-Vell, officier de la flotte Kree qui a tourné casaque afin de protéger la Terre, a connu une carrière brillante dans son propre titre. Brillante, mais pas vraiment populaire puisque la série a été interrompue une première fois, avant de s’arrêter à nouveau, ses dernières aventures étant publiées dans des anthologies. Mais le héros cosmique, le « Marvel’s Spaceborn Superhero », comme le vante la manchette figurant en haut des couvertures, est indiscutablement lié aux Vengeurs, notamment lors de la fameuse période Jim Starlin. Pour plusieurs raisons : les héros affrontent une menace qui les dépasse, Thanos, et Starlin est ami avec Steve Englehart, le scénariste d’Avengers à l’époque, ce qui vaut à ce dernier de dialoguer un épisode de Captain Marvel avant de prendre la succession de Starlin.
Le dernier épisode d’Englehart est le #45, daté de juillet 1976. La série, qui vend peu, est alors bimestrielle. Sous la supervision d’Archie Goodwin puis Marv Wolfman, deux scénaristes assurent la suite, Chris Claremont pour l’épisode 46 (sorte de conclusion à la période Englehart) puis Gerry Conway pour les chapitres 47 et 48 (relance de l’intrigue).
Au dessin, un ami de Starlin et d’Englehart : Al Milgrom. Depuis Captain Marvel #46, il est encré par Terry Austin. Autant dire que le mélange des deux styles est étrange, mais loin d’être désagréable. La plume parfois raide et froide d’Austin confère aux personnages guindés de Milgrom une sorte de caractère hiératique, et les effets de matière enrichissent les pages.
Depuis Captain Marvel #39 et le « Procès du Gardien », Mar-Vell et Rick Jones ont trouvé un moyen de ne plus fusionner et d’exister dans le même univers en question. Mais leur récent retour sur Terre a invalidé cela et, à nouveau, Rick est coincé dans la Zone Négative, ce qui provoque la colère de son équipier qui commence à s’en prendre au Baxter Building, haut-lieu des astuces scientifiques répondant aux problèmes insolubles. Dans ses deux épisodes, Conway oppose Mar-Vell à une Sentinelle Kree et au Jaguar, et développe une intrigue autour de deux émissaires Krees, Tara et Mac-Ronn, qui cherchent à élucider le problème d’un « spirit virus » frappant tous les Krees ayant posé le pied sur Terre.
C’est cette situation que trouve le nouveau scénariste, Scott Edelman, qui arrive sur Captain Marvel #49. Sous le regard d’Archie Goodwin, il reprend l’intrigue là où elle en était : Rick Jones est secouru par les Krees, qui le mettent au courant d’une partie de la mission. Edelman semble avoir des idées un peu différentes de celle de Conway concernant la femme Kree, et une scène laisserait même entendre qu’il prépare un subplot à plus longue résolution. Toujours est-il que le nouveau scénariste, embarqué pour une prestation que la postérité, à tort, ne retiendra guère, coincée qu’elle est entre les épisodes d’Englehart et ceux, à venir, de Moench, va consacrer beaucoup d’efforts afin de donner aux aventures du héros un peps remarquable. Dans la mesure du possible car la série, bimestrielle, nécessite des intrigues courtes et des épisodes auto-conclusifs.
Or, il se trouve que la série atteint son cinquantième numéro. Quoi de mieux qu’une belle fiesta avec des amis ? C’est ainsi que Scott Edelman, après avoir réglé les différents aspects du « spirit virus » de Conway, propose d’autres déclinaisons. Et il lance une intrigue opposant Mar-Vell à un redoutable ennemi des Vengeurs, le Super-Adaptoïde.
Après une première page de baston, le scénariste remonte légèrement le temps, nous montrant Iron Man sur le site de test d’un engin destiné à l’exploration de Jupiter. Tête de Fer est alors attaqué par une autre silhouette en armure, mais les auteurs ne font pas durer inutilement le suspense : c’est le Super-Adaptoïde. Une note de bas de case nous rappelle que l’androïde capable d’imiter les capacités de ses adversaires avait été jeté dans une cuve d’acide disposée dans une usine Stark, dans Iron Man #51 : précisons qu’il ne s’agissait alors pas réellement de l’Adaptoïde mais d’une copie génétique fabriquée par les ingénieurs d’un monde subatomique et appelée le Cyborg-Sinister… pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ! La note précise ensuite que c’est à la suite des explosions provoquées par la lutte entre le héros en armure et le Controller, dans Iron Man #91 que le Cyborg-Sinister est ressorti sous forme liquide, reprenant sa forme d’origine, celle d’avant la copie génétique, donc celle du Super-Adaptoïde. Limpide, n’est-ce pas ?
Après l’affrontement, le Vengeur en armure envoie un message à ses équipiers. Pendant ce temps, Mar-Vell fait le point avec Mac-Ronn, face à un Ronan retombé en enfance et accueilli par un couple de fermiers disposés à le protéger. Edelman lance alors le véritable subplot de sa prestation avec l’apparition du Docteur Minerva, une scientifique kree qui étudie de près la physionomie du héros. On apprendra plus tard qu’elle est généticienne et cherche à faire sortir sa propre race de l’impasse génétique dans laquelle elle se trouve, ce qui occupera le héros et les lecteurs pendant quelques épisodes tout à fait lisibles.
Rappelons qu’à l’époque, Mar-Vell et Jones doivent encore échanger régulièrement leur corps. Se rendant à New York, le héros échange sa place avec le chanteur qui renoue avec Mordecai, son agent, et livre un concert. Après les chansons, dans les coulisses, il est rejoint par Jarvis qui vient d’assister au spectacle et l’invite à venir se reposer au Manoir des Vengeurs.
Le moment est bien entendu idéalement choisi, puisque c’est là que le Super-Adaptoïde décide de rendre lui aussi visite à ses vieux amis. Rick Jones, bien content de pouvoir se reposer et savourer le monde des super-héros au calme, en est pour ses frais, et reconnaît de mauvaise grâce qu’il faut appeler son alter-ego. Il claque des bracelets et laisse sa place à Mar-Vell.
Le combat fait rage, l’Adaptoïde tient tête à lui seul à l’ensemble de l’équipe, et Al Milgrom n’est pas avare de cases spectaculaires, d’autant que Terry Austin embellit l’ensemble à l’aide de ses trames et de ses effets de matière.
Bien entendu, en se jetant dans la mêlée, Mar-Vell se met à portée de son adversaire, désormais en mesure de copier ses propres attributs. Cela inquiète Wanda, mais le Kree y voit une possibilité de résoudre le conflit, en bon stratège et en ancien militaire toujours prompt à chercher comment renverser l’avantage de l’adversaire. Et quand l’Adaptoïde copie les néga-bracelets ainsi que la conscience cosmique, Mar-Vell saisit les poignets de l’androïde et les entrechoque.
L’énergie ainsi générée court-circuite l’Adaptoïde, envoyant ce dernier dans la Zone Négative et faisant revenir Rick Jones. Ainsi, Scott Edelman résout la situation shazamienne que Conway avait imposée à nouveau au personnage, sans rien contredire. De même, il vient de donner aux Vengeurs une belle séquence de combat, et si l’équipe tient un rôle secondaire dans l’épisode, aucun membre n’est laissé dans l’ombre. Enfin, le scénariste rappelle le Docteur Minerva, qui semble trouver son compte dans la nouvelle situation, mais ceci est une autre histoire.
Edelman et Milgrom fournissent à la série des épisodes très sympathiques, agréables à lire, souriants et pleins d’action. Une période transitoire mais riche en péripéties et en idées, et très respectueuse de la continuité. Je ne connais pas tellement le travail d’Edelman, à l’exception de ces épisodes, d’une histoire courte consacrée à Vision et d’une autre marquant les débuts de John Romita Jr (et sans doute de quelques récits auxquels je ne l’associe pas mais que j’ai sans doute quand même dû lire…), mais j’apprends qu’il a aussi écrit pour la télévision et édité des textes de science-fiction.
Jim
Wonder Woman contre Miss Marvel par Nick Bradshaw :
Jim
En 2020, un admirateur passe commande à José Luis Garcia-Lopez d’une image reprenant la couverture de Superman vs Wonder Woman, mais avec d’autres personnages. Encrage et couleurs de Joe Rubinstein.
Thor remplace Superman, Miss Marvel remplace Wonder Woman, et Captain America remplace Uncle Sam. Ce qui, dans les trois cas, revêt des connotations intéressantes.
Jim
Wonder Woman et Miss Marvel par Jim Cheung :
Jim
Scarlet Witch par Marcio Takara :
Jim
Héhéhé.
Un agent infiltré refusant les émotions humaines.
Ça me dit quelque chose…
Jim

Ce nest pas un skrull à posteriori ? Cest ce qui est suggéré dans Avengers official index to the marvel universe.
J’y ai pensé. mais je n’ai vu cette information nulle part. Donc, soit y en a un qui a la mémoire courte, soit c’est mal branlé !

QUASAR
Le magnum opus de Mark Gruenwald
Tu sais que c’est faux.
Scarlet Witch et Vision par Frank Brunner et Geoff Isherwood :
Jim